Siffler sur la colline...

par rosemar
vendredi 21 février 2025

Une belle ode à la beauté et aux bienfaits de la nature dans cette chanson du répertoire de Joe Dassin...

La chanson évoque dans le premier couplet la rencontre d'une inconnue, une bergère, dans un cadre champêtre : "près d'un laurier, elle gardait ses blanches brebis"... Le narrateur qui parle à la première personne passe très vite de la perception visuelle : "je l'ai vue", à un compliment direct : "Quand j'ai demandé d'où venait sa peau fraîche...", une façon de restituer un coup de foudre immédiat.

 

Et la réponse ne se fait pas attendre : "elle m'a dit
C'est d'rouler dans la rosée qui rend les bergères jolies..."

Voilà une recette de beauté naturelle, comme une belle exhortation à un retour à la nature et à ses bienfaits.

 

Et aussitôt, le narrateur, bien sûr, saisit l'occasion pour faire une demande audacieuse :

"Mais quand j'ai dit qu'avec elle je voudrais y rouler aussi..."

 

La réponse de la jeune bergère ne se fait pas attendre, le refrain est une invitation à "aller siffler là-haut sur la colline", où il faudra "l'attendre avec un petit bouquet d'églantines".

On retrouve là un décor champêtre, avec la colline, lieu d'élévation, de détachement...

 

Là, on pense tout de même que c'est gagné, comme le pense aussi sans doute le narrateur.

Mais malgré la longue attente suggérée par la répétition : "J'ai attendu, attendu", la jeune fille "n'est jamais venue".

On pourrait alors croire à une déconvenue, une déception profonde... Mais le ton, la mélodie restent enjoués... comme si la leçon donnée, celle de la patience, d'une pause contemplative dans la nature était bénéfique... comme si le fait de siffler permettait un épanouissement, une libération...

 

Nouvelle occasion de rencontre avec la bergère, nouvelle scène de séduction : cette fois, "à la foire du village"... une séduction qui passe à nouveau par une parole toujours pleine d'audace et encore associée à la nature :

"Un jour je lui ai soupiré
Que je voudrais être une pomme suspendue à un pommier
Et qu'à chaque fois qu'elle passe elle vienne me mordre dedans"

Mais la jeune fille se contente de "montrer ses jolies dents" et l'invite à nouveau à "aller siffler sur la colline"... et à "l'attendre avec un bouquet d'églantines", fleurs sauvages, fleurs des poètes...

 

On aime dans cette chanson ce beau message de simplicité et de retour à la nature...

 

De plus, les personnages évoqués sont des figures anonymes ; ils ne sont pas nommés, ni décrits, ce qui leur donne une dimension universelle. On peut facilement s'identifier à eux.

 

La mélodie joyeuse, enlevée, rythmée nous entraîne dans ses tourbillons de notes... que du bonheur !

 

Pour mémoire : c'est une reprise de la chanson italienne Uno tranquillo, interprétée et enregistrée en 1967 par Riccardo Del Turco. Le texte français, sans rapport avec l'original, a été écrit par Jean-Michel Rivat et Frank Thomas.

 

Le blog :

https://rosemar.over-blog.com/2025/01/siffler-sur-la-colline.html

 

Les paroles :

https://www.paroles.net/joe-dassin/paroles-siffler-sur-la-colline

 

A propos de cette chanson :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/pop-co/tubes-co-joe-dassin-et-le-rateau-de-la-bergere-zai-zai-zai-zai-4745898

 

Vidéos :

 


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