Supplique pour un Festival

par C’est Nabum
jeudi 20 mars 2025

 

Des chants marins venus du large.

 

Entre éléments classés au patrimoine mondial immatériel de l'humanité, il serait fort opportun de se donner la main à moins que ce ne fut le « La ». La Loire, qui pour l'heure entre dans ce glorieux palmarès de Sully-sur-Loire, au demeurant ma ville natale, et Chalonnes a vu venir à elle « les chants marins ». Avouons tout de go que ces fameux chants sont bien plus de mer que de notre rivière puisqu'ils étaient jadis destinés à assurer la manœuvre en regroupant les forces de l'équipage autour d'un chant commun.

 

Il se trouve que durant mes pérégrinations, après avoir beaucoup sillonné la Loire de ses sources jusqu'à l'estuaire, j'ai bifurqué un peu pour rejoindre le marais de Brière, formation géologique issue du Brivet, dernier affluent de la Loire. Ainsi entre la tourbe et le sable, les roselières trouvèrent là-aussi leur domaine de prédilection tandis qu'un autre dragon fit la gloire de Saint Lyphar, avec un « y » celui-ci.

=> Les paludiers

Là aussi les légendes s'exprimaient à merveilles transportées qu'elles étaient sur les chalands et les blins, ces barques à fond plat qui se mouvaient à la perche, nom donné ici à la bourde de chez nous, pour transporter la tourbe, les roseaux, le fourrage et la litière et parfois les animaux. J'y étais en pays de similitude d'autant plus que j'y fis la connaissance d'une joyeuse troupe de chanteurs : « Les Fous de Bassan du Pouliguen ».

 

Le marais de Brière se trouve à peu de distance du marais blanc, celui où règnent les paludiers. J'avais sous la main une chanson qui m'avait été demandée par un ami chanteur, fou de la Bretagne. Comme elle ne l'avait pas inspiré, j'en fis tout naturellement cadeau à cette troupe de chants marins, pétillante de malice.

=> Le mousse

De fil en aiguille à moins que ce ne fut de lousse en binette, des échanges eurent lieu, si bien que trois autres chansons vinrent se glisser dans le programme de la chorale : Je t'emmène, le mousse et le cimetière des bateaux. Elles se trouvent du reste sur le dernier album du groupe. Depuis une farce est venue consolider les liens avec « Les nœuds marins » qui mêlent malicieusement la mer et la Loire.

Je fais ici supplique en public, espérant que le groupe « Les fous de Bassan » puisse être convié au prochain festival de Loire. Je n'ai pas la chance d'être dans les petits papiers des organisateurs, ni de figurer au panthéon des personnalités incontournables du microcosme orléanais, une demande risquerait fort de tomber à l'eau, fut-elle douce ou bien salée.

=> Je t'emmène

J'use ici d'une démarche qui n'a rien de conventionnelle, une sorte d'abordage après un éperonnage sur la toile, des manières de pirate d'eaux saumâtres j'en conviens aisément, pour espérer récupérer un trésor inestimable : la présence de mes amis chanteurs et chanteuses sur la grande scène du Festival de Loire 2025.

Je n'ai rien à gagner dans l'opération si ce n'est le plaisir de faire partager ce bonheur incomparable d'écouter un groupe de chants marins qui propose un répertoire grand public de nature à séduire le plus grand nombre. Cerise sur le gâteau à moins que ce ne soit Pompon sur le bachi, il y aurait lors de ce spectacle que j'espère de tous mes vœux, cinq textes écrits par un orléanais, manière de rappeler qu'un prédécesseur, Mac Orlans, fut quant à lui beaucoup chanté dans les tavernes et les bars côtiers.

=> Le cimetière de nos vieux bateaux

N'ayant pas de perroquet sur l'épaule, j'aimerais le temps de ce prochain festival, me parer d'un Fou de Bassan en guise d'avatar. Alors si vous avez l'oreille du maire ou bien de l'un des responsables ou programmateurs de ce Festival, ayez l'obligeance de faire part de ma requête, de ma quémande, de ma supplique ou bien encore de ma prière. Merci !

=> Les nœuds marins


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