Suis-je un nationaliste français ?
par V_Parlier
samedi 5 octobre 2024
Suis-je un nationaliste français ?
Cette question en soulève en vérité deux :
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La définition actuelle de ce mot en France correspond-elle encore à la mienne ?
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Est-il tout simplement encore réaliste d’être un nationaliste français tel que je l’imagine ?
La première question est celle à laquelle j’aurais le plus de mal à répondre. Considéré encore comme une insulte il y a quelques années, ce qualificatif a pris ses lettres de noblesse dans la bouche de ceux qui déclaraient peu avant : “le nationalisme c’est la guerre !”. Cela signifie-t-il donc qu’à présent ils sont prêts pour la guerre ? Cette question pourrait être une simple raillerie si le contexte actuel ne tendait pas à sérieusement pencher vers cette conclusion. Mais la fibre nationaliste de ces nouveaux convertis s’arrête là. Qu’on ne s’y trompe pas, c’est bien entendu du nationalisme de spectacle. Et cet extrême centre néoliberal (qui va bientot avaler la droite qualifiée si longtemps d’extrême), autant que sa pseudo-opposition trotskyste, déteste la France et son peuple. L’extrême centre veut détruire la France pour satisfaire aux interêts des puissances maîtres en s’engageant dans des conflits qui ne nous concernent absolument pas [1], et les trotskystes ne sont encore pas assez satisfaits de la destruction du pays par l’intérieur que permet néanmoins largement l’extrême centre. Circulez, il n’y a plus rien à voir, même le RN se couche petit à petit devant les promoteurs de décadence et les atlantistes serviles.
La conclusion qui nous reste est donc la suivante : Le mot "nationaliste" ne veut strictement plus rien dire. Mais il a à présent, dans l’espace mainstream, un sens positif quand on parle de l’Ukraine d’après 2014. On peut vaguement l’utiliser pour qualifier la politique d’Israël, lorsque des ripostes demesurées proches du génocide sont perpetrées par cet état aux frontières élastiques. (Il est le seul à avoir ce droit de-facto). Mais c’est encore juste une petite critique, et cela n’empêche pas le plein soutien officiel de la France. Y auraient-ils quelques paradoxes fantasmés dans nos têtes de complotistes ? Il me semble en effet qu’en France, les envahisseurs sadiques violeurs identifiés et la graine de terroriste, tout aussi identifiée, circulent librement dans le pays sous cette ridicule “OQTF”, alors qu’en Israël on traîte les problèmes d’attentats à la sulfateuse puissance dix, au point que cette fois je n’aurais pas cru cela possible : Un an de massacres indiscriminés, et l’annonce par la France de l’envoi de renforts pour soutenir Israël. J’avais déjà avalé de travers en constatant l’hypocrisie de la gauche caviar qui encensait le bandérisme ukrainien, ce mouvement qui, lui aussi, a pour fondation des revendications de purifications ethniques (même si certaines des différenciations ethniques ont été ici fantasmées pour le besoin de la cause, mais acceptées comme raison d’extermination).
Il n’y a plus qu’une chose qui me choque : Pourquoi la majorité des francais, même mécontents, ne se rendent-ils pas compte du fait qu’ils sont gouvernés par des criminels de la plus grand dangerosité ? Assurément, qu’on les appelle nationalistes ou pas, la question ne se pose même plus. Ce sont nos ennemis, tout simplement, comme ils choisissent de se déclarer spontanement ennemis d’autres pays.
Vient à présent la seconde question. Est-il réaliste, raisonnable, voire même moral, de se considérer nationaliste français aujourd’hui ? Il y a quelques années, être qualifié de nationaliste ne me dérangeait pas, même si je ne me définissais pas moi même ainsi. Etre attaché au pays dans lequel on a grandi et à ses traditions les plus ordinaires, ou déplorer la dégradation dans lequel ce pays est entraîné de force, quoi de plus normal ? Plaindre ses compatriotes qui n’ont pas tous les moyens de se mettre à l’abri, c’est bien normal aussi. Cependant, aujourd’hui, c’est sans espoir. Je pense de la France ce que je pensais déjà de l’UE : Les commandes du véhicule ont depuis trop longtemps été saisies par des assassins, et c’est trop tard pour changer de direction. Et presque personne ne constate que c’est irréversible. Je constate avec effarement qu’avec la clique que la France a à présent à son gouvernement, même un frexit ne changerait plus rien. Et après cette clique suivra une autre, chargée de continuer l’application du programme. On a déjà vu le cas du Royaume Uni, ancienne puissance hégémonique devenue une no-go zone en cours de tiers-mondisation, et qui n’a trouvé que ces mêmes postures guerrières pour détourner son peuple des problèmes intérieurs. Il est clair qu’on ne peut plus souhaiter la prospérité de telles anciennes puissances devenues si arrogantes et irresponsables, dangereuses mêmes pour la survie de l’humanité et de leurs propres peuples.
Il n’est donc plus raisonnable d’être un nationaliste francais. Cela fait déjà plusieurs mois que la seule chose qui m’attriste est le destin de ceux qui ne peuvent pas fuir, faute de moyens, ou retenus par les obligations familiales. Je tiens cependant à souligner une chose : Le confort apparent pourvu par cet état prétendument nourricier, devant lequel on s’incline par reconnaissance, ne va plus durer longtemps. C’est peut-être d’ailleurs pour cela qu’il leur faut une guerre. Donc oui, en effet, j’ai de la peine pour ceux qui resteront en France ou dans l’UE malgré eux. Le reste à présent ne m’importe plus. En effet, je ne suis absolument plus un nationaliste français.
[1] Paraîtrait-il que la Russie nuit à “nos interêts en Afrique”. Oh, les gars, je croyais que le colonisation c’était mal, au point de justifier toutes ces contre-invasions reparatrices sur le territoire francais que vous nous avez infligées ? Il faudrait savoir ! Ce que je vois surtout, c’est que les derniers gouvernements français incapables se sont eux-mêmes décrédibilisés en Afrique, et que la Russie a pris la place en tant que partenaire commercial et stratégique.