L’affront populaire…

par C’est Nabum
vendredi 19 juillet 2024

Rien de nouveau dans le fiel

 

Bataille de chiffonniers

 

Chasser le naturel, il revient au galop sans même attendre la fin de la récréation. Avoir la gauche la plus stupide qui soit est un bonheur qui aime à voir dans la politique un spectacle hilarant, un vaudeville dans lequel seuls les électeurs sont les cocus, une farce désolante pour qui a cru bien naïvement qu'ils avaient pris conscience de la gravité de l'heure.

Mais que vaut le risque de chaos au regard de l'ego démesuré de ses professionnels de la controverse, ces virtuoses de la querelle intestine ces experts en tromperies de toutes natures. Leur parti, il n'y a que ça qui compte dans cet univers coupé du réel, ce microcosme d'aboyeurs patentés, professionnels de la discorde pitoyable.

À force de se conduire comme des charretiers, de se crêper le chignon ou de tenir des propos de poissonnières, avec eux, toute perspective heureuse s’achèvera en queue de poisson dans un vacarme assourdissant, celui de leur incomparable stupidité. Et le pire c'est qu'ils sont persuadés que leurs atermoiements, reniements, trahisons, mensonges et voltes-faces passionnent le pays.

Ils nous donnent envie de vomir tellement leurs motivations sont désolantes, leur cécité criante et leur surdité exaspérante. Ils vivent hors du monde réel, bien confortablement installés dans un statut qui leur épargne de se coltiner au réel tout autant que de prendre le pouls du pays. Ils aspirent à nous représenter, ils ne font qu'être leurs propres porte-paroles, tenant un discours et des raisonnements qui échappent totalement aux urgences de l'heure.

Il n'est nul besoin de pointer la responsabilité d'une sensibilité plutôt que d'une autre. De toute manière, ils ont toujours raison contre les évidences et le feu qui couve. La bataille actuelle pour désigner le Vizir est parfaitement honteuse. Elle est une insulte pour ceux qui se sont levés pour éviter la victoire d'un camp où de telles mascarades ne sont pas livrées au public.

Ont-ils conscience de l'exaspération qu'ils provoquent chez les gens raisonnables ? J'en doute, ils n'ont autour d'eux que des supporters, des enragés pour un camp ou pour un autre agissant à l'imitation des supporters de football. Alors ils sont persuadés de défendre leur couleur en ne cessant de marquer des buts contre leur camp. C'est à croire d'ailleurs qu'ils ne savent pas quel est leur véritable camp.

Ils ont enfilé dans l'urgence une tunique historique : « Le front Populaire » qui aurait dû les inciter à, pour une fois, se mettre à la hauteur de cette référence. Mais ils se sont démasqués dès les résultats sortis des urnes, incapables du reste de voir plus loin que le bout de leur nez, réclamant une victoire qui ne sautait pas aux yeux des observateurs dignes de ce nom.

Comment réclamer le pouvoir comme un vœu pieu en sachant que tout cela tournera au fiasco parce qu'il n'y a dans ce ramassis d'égocentriques honteux pas un seul pour rattraper tous les autres. Une semaine a suffi pour que la famille illusoire se déchire, s’étripe, se voue aux gémonies devant le regard désolé de ce qui reste du peuple de gauche.

Les autres se tournent vers la maison d'en face, celle qui pour l'heure, semble parler au nom des humbles, des déshérités, des exclus de la galette. Le mensonge là aussi est patent mais il se fait dans l'ordre et la discipline, ce qui est dans la nature de cette sensibilité très sensible... Quant à eux, ne comprenant rien au mouvement de fond de l'opinion, ils se font les porte-drapeaux de tout ce qui provoque le désarroi des braves gens, forçant le trait pour paraître résolument modernes, déplorablement tolérants...

L'affront est de taille, l'espoir est mort tandis qu'il faut s'attendre au triomphe des plus roublards, des plus dangereux, des moins démocrates qui soient qui eux savent se tenir et ne s'exposent pas au ridicule.

 


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