Le banquier et sa banqueroute

par C’est Nabum
mercredi 24 juillet 2024

Après les Jeux, le pain dur

 

La Macron-économie.

 

La belle idée se retourne progressivement contre tous ceux qui ont voulu faire tapis sur table en plaçant tous leurs espoirs dans ce jeune premier, expert en économie libérale, banquier pour les plus opulents de ses clients, beau parleur et grand charmeur. Celui qui allait redresser l'économie et les comptes, remettre le pays sur la voie de la croissance et du plein emploi a failli en tout et vous voyez se profiler le spectre de la faillite et de la banqueroute.

Rassurez-vous, vous serez les seuls à payer les pots cassés. Le réflexe professionnel du banquier est d’assommer d'agios ceux qui ne sont pas en mesure de payer tandis que les plus aisés obtiennent toujours des facilités de paiement, des délais ou des arrangements. Les plus riches sont à la fête, les gueux seront à la dette et désormais en haut lieu, on lorgne sur nos dernières économies tout en continuant de gaver les plus riches.

Dans un ultime geste de désespoir, les Jeux olympiques apparaissent comme la dernière belle occasion de jeter un pognon de dingue par les fenêtres et dans la Seine tout en offrant des ponts d'or pour traverser le fiasco à pieds secs et à poche pleine du côté des amis du Monarque. Il est vrai que le talent d’Arielle Dombasle mérite indubitablement de ridiculiser la culture nationale aux yeux du monde entier pour satisfaire l'égo du merveilleux va-t'en guerre en chemise blanche qui lui sert d'époux et de rampe de lancement.

Paradoxalement, incapable de mesurer la catastrophe, le bon peuple se précipite derrière des barrières pour applaudir au spectacle du pillage de ce qui reste du Trésor Public. Subjugués par les paillettes, conditionnés par la propagande, aveuglés par l'illusion d'une grandeur passée, ils applaudissent à tout rompre devant cette honteuse gabegie ne prenant même pas en considération la dimension martiale de cette parodie de manifestation.

La suite sera du même tonneau tandis qu'une fois la flamme éteinte, le feu prendra dans tout le pays que le FMI va mettre sous tutelle d'autant plus facilement qu'il n'y aura plus de gouvernement. Nous aurons le bonheur de rejoindre les Grecs dans cette odieuse galère tandis que nos privilégiés ne seront nullement inquiétés pour tous leurs avoirs qui sont depuis longtemps sous le soleil des paradis fiscaux.

Profiter d'un immense rassemblement sportif pour accélérer la banqueroute c'est courir avec le sourire aux lèvres vers l'abîme à moins de s'y rendre par voie d'eau pour le plus somptueux des naufrages tandis que d'autres choisiront le cheval pour être désarçonnés. Chacun aura le plaisir de choisir sa marche funèbre avant que de se serrer la ceinture…

Le plus insupportable c'est que vous allez être gavés d'images durant lesquelles des dignitaires distribueront des médailles d'or, d'argent et de bronze alors que la banque centrale pétera un plomb. Ce sera alors la grande désillusion : l'économie nationale, dopée à la poudre de Perlimpinpin se réveillera avec les poches vides et la gueule de bois.

Le banquier viendra alors tenir un grand discours pour nous avertir que nous sommes à nouveau en guerre, qu'il faudra accepter d'immenses sacrifices à l'exclusion naturellement de ses chers donateurs, que nous devrons nous ranger, pieds et poings liés, poches vides, derrière notre grand banquier, seul à être en mesure de redresser la barre...

Pire encore, vous serez encore une majorité à donner encore crédit à ce prince du débit. Quant aux autres, vous estimerez qu'il existe une autre voie parmi ceux qui participent pareillement à la faillite nationale. La seule issue est de changer de système et de bouter dans les oubliettes toute cette classe politique qui nous a si généreusement spoliés de notre grandeur d'antan.


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