Les crapules de la République
par C’est Nabum
lundi 17 février 2025
Examen de conscience...
Se pourrait-il qu'il puisse y avoir un examen de conscience dans les esprits si tranquilles de la flopée de ministres mis en examen ? Nous savons désormais que leur commanditaire quant à lui n'éprouve ni gêne ni honte à l'idée de n'être entouré que de renégats, transfuges et autres girouettes dont la particularité serait de traîner des casseroles judiciaires.
La mise en examen semble devenue un préalable pour figurer dans la liste des courtisans du Palais qui en toute justice, démontre ainsi sa formidable indépendance avec le barreau. Le renversement des rôles est d’ailleurs la spécificité d'un Monarque qui fonde son pouvoir sur la provocation permanente et la transgression de tous les usages.
Nous devrions apprécier ce gouvernement qui démontre ainsi son extraordinaire capacité à se placer au-dessus des règles communes, à échapper à tous les principes éthiques qui jusqu'alors ont englué notre nation dans un conformisme paralysant. Depuis l’avènement du banquier, nous savons désormais que tout est permis pour qui veut tenir la barre dans la tempête.
La seule nouveauté, mais elle est de taille avec l'intronisation de Rachida Dati réside dans la mise en examen préalable à sa nomination. C'est donc en toute connaissance de cause que sa nomination fut actée et sans doute décidée par le Grand Mamamouchi en personne. Il a balayé d'un revers de main l'éventuelle suspicion, actant un principe évident dans ce type d'Oligarchie mafieuse : « La justice ne condamnera jamais un ministre en exercice ! »
C'est donc l'esprit serein à défaut de la conscience tranquille que la susdite ministre peut prendre les rênes de la culture sans avoir à justifier d'une quelconque probité. C'est un choix qui désole les derniers citoyens attachés à la République. Les autres haussent les épaules ou se préparent à basculer dans une aventure autoritaire.
Ce qui est notable dans cet énième épisode des libertés que s'accorde notre Monarque avec les usages, les conventions et les principes c'est que cette fois, c'est en connaissance de cause qu'il a adoubé une personne dont on peut mettre en doute l'intégrité. Il a beau prétendre que rien ne l'oblige à se dessaisir d'un collaborateur en disgrâce avec la justice, il démontre cette fois que c'est même devenu un motif de sélection.
Les ennuis judiciaires sont donc une garantie, un critère pour figurer dans cette troupe aux mains sales et à la conscience évanescente. Nous savions que faire métier de la Politique, c'était abandonner son âme, c'est désormais s'affranchir des lois tout en conservant ce qui fait le Bé à Ba de la profession : « L'usage systématique du mensonge ! »
Il est alors permis de s'étonner que des braves citoyens continuent d'accorder leur confiance à ce numéro de clown qui fait hurler de rire le monde entier. Ce serait leur faire injure car, il convient à la vérité de leur reconnaître qu'ils se contentent ainsi de faire preuve de légitimisme, écartant les opposants qui se vautrent peu ou prou dans le même marigot moral.
Le seul examen de conscience qui vaille serait donc celui du peuple qui devrait envisager de toute urgence de changer de République et de se priver définitivement de tout ce personnel politique qui ne cesse, au fil des différentes interventions de ces têtes d'affiche, de nous humilier, de nous outrager, de nous indigner pour au final nous décourager d'aller voter. Nous tombons ainsi hélas, dans cette odieuse stratégie qu'ils respectent à la lettre pour continuer à se maintenir en place en dépit de leur insondable nullité et leur admirable inefficacité.