J’approuve cette analyse de la situation à ceci près que, pour être effective, ladite stratégie de résilience ne peut pas être incarnée par un Jean-Bernard Levy dont personne n’ignore qu’il est un homme lige du pouvoir politique, connu pour l’inclination partisane à laquelle il doit d’avoir été nommé à son poste.
D’une façon générale c’est le mode de nomination du PDG d’EDF SA qui doit être radicalement revu et, surtout, un mode de gouvernance de cette entreprise industrielle étroitement inféodé à l’arbitraire de l’Élysée et de Matignon. Car une entreprise de cette nature ne peut pas fonctionner sur le mode rétroactif de l’impact de l’émotion médiatique sur le personnel politique en charge des affaires du pays, un personnel qui, quoique vous en disiez, privilégiera toujours le clientélisme électoral à sa nouvelle compréhension des risques et des enjeux...
En tout cas, à faire perdurer ce type de fonctionnement d’EDF, je ne donne pas cher du devenir de l’industrie et du marché électro énergétique français, dont les consommateurs ne tarderont pas à mesurer sur leurs factures la lente dépravation.
André Pellen