PS. Si vous avez un texte ou un livre de Malebranche, montrez-moi le
site où je puis trouver les mots qui figure tout au début de votre
réponse. Ou si vous avez un texte de lui dans votre ordinateur, je vous
donnerais mon e-mail pour me le transmettre. Merci d’avance
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@Hamed
Mon édition, qui est bien centenaire, est introuvable en librairie, mais plusieurs sites internet proposent intégralement De la Recherche de la vérité. Les oeuvres complètes de Malebranche sont aussi dans la Pleiade.
Malebranche De la Recherche de
la vérité. - Eclaircissements.
Extrait :
Il ne faut pas s’imaginer que la
volonté commande à l’entendement d’une autre manère que par ses
désirs et ses mouvements, car la volonté n’a point d’autre action.
Et il ne faut pas croire non plus, que l’entendement obéisse à la
volonté en produisant, en lui-même les idées des choses que l’âme
désire, car l’entendement n’agit point, il ne fait que recevoir la
lumière ou les idées des objets, par l’union nécessaire qu’il a
avec celui qui renferme tous les êtres d’une manière intelligible,
ainsi que l’on a expliqué dans le troisième livre.
Voici dont tout le mystère. L’homme
participe à sa souveraine raison et lui est uni, et la vérité se
découvre à lui à proportion qu’ils s’applique à ellle,et qu’il la
prie. Or le désir de l’âme est une prière naturelle qui est
toujours exaucée, car c’est une loi naturelle que les idées
soient d’autant plus présentes à l’esprit, que la vonlonté les
désire avec plus d’ardeur. Ains, pourvu que la capacité que nous
avons de penser, ou notre entendement ne soit point rempli des
sentiments confus que nous recevons à l’occasion de ce qui se passe
dans notre corps, nous ne souhaitons jamais de penser à quelque
objet, que l’idée de cet objet ne nous soit aussitôt présente ;
et, comme l’expérience même nous l’apprend, cette idée est
d’autant plus présente et plus claire, que notre désir est plus
fort ou notre attention plus vive, et que les sentiments confus que
nous recevons par le corps, sont plus faibles et moins sensibles,
comme je l’ai déjà dit dans la remarque précédente.
Ainsi quand j’ai ditque la volonté
commande à l’entendement de lui présenter quelque objet
particulier, j’ai prétendu seulement que l’âme qui veut considérer
avec attention cet objet, s’en approche par son attention ou son
désir, parce que ce désir en conséquence des volontés efficaces
de Dieu, qui sont les lois inviolables de la nature, est la cause de
la présence et de la clarté de l’idée qui représente cet objet.
Je n’avais garde de parler d’une autre façon, ni de m’expliquer
comme je fais présentement. Car je n’avais point encore prouvé que
Dieu seul est l’auteur de nos connaissance, et que nos volontés
particulières en sont les causes occasionnelles.