Cette épreuve d’éthique est bienvenue, même s’il est tout à fait facile de se couler dans le moule pour l’examen et de faire ensuite ce qu’on veut. La suite logique serait que les manquements graves à l’éthique de la fonction publique soient plus sévèrement sanctionnés. Les exemples donnés montrent que le bon sens a une idée juste de ce qu’est cette éthique. Effectivement dans la fonction publique le message est jusqu’ici assez bien passé, et la population connaît les devoirs des fonctionnaires autant que ses propres droits.
Les métiers de la fonction publique imposent à tout moment un sens du secret professionnel : il est facile de connaître les sujets d’examens par exemple, et les fuites sont rares ! Pas question non plus de céder à des demandes de gens dits « hauts placés » pour des passe droits. La fonction publique est garante de l’égalité de traitement de chaque utilisateur, de chacun de ses salarés, elle doit sans cesse prouver qu’elle mérite la confiance qui lui est faite, et lorsque tel n’est pas le cas, les tribunaux administratifs fonctionnent plutôt bien. Et aussi les tribunaux correctionnels.
Pour se préparer à cette épreuve, les candidats devront aller plus loin que la confiance dans leur propre bon sens. Il en restera quelque chose. Il faudra aussi qu’ils prennent connaissance des sanctions encourues.
On devrait bien faire passer cette épreuve aux candidats aux élections, - qui, élus, ne deviennent pas fonctionnaires,- mais qui ensuite se permettent pour hélas beaucoup trop, des passe droit, du favoritisme, des détournements, des prises personnelles illégales d’intérêt....Dans l’éthique des fonctionnaires, il y a l’attention à chaque euro de dépense de fonds publics, et c’est un bien que l’argent ne coule pas à flot dans les services : pas de gaspillage doit être le mot d’ordre qui devrait devenir aussi celui des élus.