Dis moi combien d’années d’études tu alignes après le bac, et je te dirais qui tu es
L’énigme du sphinx se limiterait à ce genre de question aujourd’hui
Où tout est si tristement formaté.
Tous ces clones sortant des mêmes promotions
Et tellement sûrs d’appartenir au gratin
Qu’ils ne se posent même pas de questions pour appliquer les mêmes principes
Un ordinateur à l’intelligence artificielle suffirait à pérorer sur ces hauteurs illusoires
« Je suis pas con, puisque je suis douanier ! »
Disait déjà Fernand Reynaud en se moquant
dans une France où le certificat d’études faisait encore excellence
Et où son absence ne vous condamnait pas
Voilà le drame aujourd’hui.
Un des facteurs de l’agitation et du désespoir des jeunes
Ils se font barrer la route à peine sont-ils partis
Condamnés par le système scolaire qui s’enorgueillit de son élite
Du moins on la nomme ainsi.
Le plus terrible c’est que tous ces gens que vous nommez
Rois de la débrouillardise
N’auraient aucune chance aujourd’hui de s’en tirer
Tant pis pour les nouvelles théories
Qui demandent un esprit décalé un regard différent
Sans doute pour palier à la catastrophe ne resteront -ils pas les bras croisés
Et augmenteront ils de trois ou quatre ans chaque filière
Tant pis pour l’aventure et la diversité
S’en est fini des corsaires et du savoir et des pirates sans diplômes
Et pour monter sur sa baleinière
Le capitaine Achab devra se faire amiral
Ou demander le RSA