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Christian Labrune 23 avril 2012 18:09
Christian Labrune


Il est vraiment très rigolo, Morice. On lui demanderait de choisir entre un coup de pied au cul et un coup de poing dans la gueule, au lieu de prendre ses jambes à son cou il se mettrait dans la position du penseur de Rodin et après dix minutes de profondes cogitations il finirait par exprimer une préférence.
Dans son « Ecologie de l’esprit », Bateson éclaire son concept de double contrainte par l’exemple suivant : le moine zen dit à celui qui est venu de très loin pour recevoir son enseignement : « si tu dis quelque chose, je te frappe sur la tête avec ce bâton. Si tu ne dis rien, je te frappe sur la tête avec ce bâton ». Celui qui ne bouge pas en pareille circonstance, il le chasse : c’est un esclave-né dont il ne pourra rien tirer.
Celui qui s’enfuit à toute jambe, refusant la double contrainte qui conduit à la schizophrénie, il le rappelle : celui-là au moins sera capable d’une pensée autonome.
Si devoir choisir entre un Sarkozy et un Hollande cela ne ressemble pas à la double contrainte, je veux bien recevoir cent coups de bâton.



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