A la fin de novembre 47, l’ONU avait préconisé la création de deux états. Ben Gourion, dans sa déclaration d’indépendance du 14 mai 48, s’appuie sur cet accord international. Rien n’eût empêché le lendemain la proclamation d’un état « palestinien » et l’ouverture de négociations pour délimiter les frontières ou traiter de la question de Jérusalem.
L’état d’Israël renaissant dispose de quelques organisations de défense fort mal équipées, qui ne constituent pas encore une armée. La solution préconisée depuis des années par le mufti nazi de Jérusalem (Mohammed Amin al-Husseini) est très simple : foutre à la mer les Juifs ou les exterminer. Ca ne sera pas le premier génocide, et comme le dit La Fontaine : « la raison du plus fort est toujours la meilleure ».
Cinq armées arabes ne devraient pas mettre trop longtemps à réaliser ce beau programme. Il reste qu’elles seront ratatinées en quatrième vitesse : nakba !
La force brutale ayant été employée, les Israéliens auraient très bien pu user du même procédé, et massacrer ceux qui avaient projeté de les anéantir. Ils ne l’ont pas fait parce qu’ils étaient juifs et que l’éthique découlant de la Torah interdit ces sortes d’abjections.
Les génocidaires d’hier, qui ne se sont pas contentés de l’aventure de 48, n’ont cessé depuis, en bien des guerres stupides, d’essayer de réaliser leur vieux rêve d’épuration ethnique d’inspiration néo-nazie.
Israël n’a jamais dit, comme les Romains : « vae victis ! ». Malheur aux vaincus. Les 250 mille Arabes restés en Israël en 48 seront bientôt deux millions, citoyens avec les même droits que tous les autres.
Il faut être complètement ignorant de l’histoire pour contester un état des choses qui est le résultat des guerres : ceux qui ont voulu des guerres d’extermination, qui ont été vaincus, et qu’on n’a pas pour autant exterminés, de quoi auraient-ils à se plaindre, si ce n’est de leur propre connerie ?
L’histoire qu’ils auront ensanglantée se fera désormais sans eux. Ils voulaient tout, ils n’auront que ce que les nations civilisées voudront bien leur concéder, et ils ont perdu, même pour les décideurs sunnites des pays voisins, le droit d’avoir voix au chapitre.