11 Septembre : Abu Zubeidah, la doublure ratée d’un Ben Laden hors service (8)
par morice
samedi 3 janvier 2015
On a donc fabriqué un faux numéro trois, qui a même été présenté parfois comme le numéro deux... tant on tentait alors de colmater au plus vite la défection du numéro un devenu subitement invisible dès l'année 2002. La tentative de faire d'Abou Zubeidah un leader présentable ne reposait que sur cette disparition imprévue. Faute de leader charismatique, il fallait au plus vite s'en créer un autre, qui, lui aussi, serait présenté comme "capable" d'avoir organisé le 11 Septembre. C'est ce qui a été tenté. Hélas, le terroriste en chef de remplacement se révélera être un cas psychiatrique, qui avouera tout et son contraire pour que cessent ses tortures. Il n'était responsable que de peu de choses, et à fortiori bien incapable d'organiser les attaques du 11 Septembre. En revanche, d'avoir tenté pendant des années de l'avoir rendu responsable jette un discrédit total sur ceux qui ont tenté de lui faire porter un chapeau bien trop grand pour son esprit fort limité et malade. Et au contraire, retourne complètement l'accusation sur eux-mêmes. En somme, Zubeidah, peut-être encore davantage que les immeubles abattus ce jour-là, démontre que les auteurs du 11 Septembre ne sont pas ceux de la version officielle des faits. Pas plus que Lee Harvey Oswald le seul tireur de la Dealey Plaza..., remarquez.
CHAPITRE 8 : le mauvais cheval
Frappé, torturé... et complètement fêlé
L'étrange lien des subsides
De l'argent fourni à foison dans les années 90
Le cas de Zubeidah récupéré par Hollywood !
En Thaïlande, pour faire parler Zubeidah, on lui avait construit un coffre où on l'enfermait régulièrement. Là où dans une cage, appelée "dog box" où il ne pouvait même pas se tenir debout. Et là encore, c'est une séquence qui sera utilisée dans Zero Dark Thirty, à croire que c'est la vie de Zubeidah qui a été mise en images ! Devenu fou à lier, il avouera tout et rien, ce qui fait dire à Posner, en serviteur vil et servile de l'ère Bush que "ce n'étaient que de fausses informations pour tromper ses interrogateurs", atteignant le sommet de l'abjection journalistique. Beaucoup "d'aveux" de Zubeidah conduiront en effet à de fausses pistes. Tout ce qu'il dira quand même, entre deux délires, sera qu'il "dirigeait le camp d'entraînement de Khalden, où il admettra avoir fait office de logisticien, depuis la guerre afghane de l'ère soviétique et entraînait des musulmans qui voulaient aller combattre dans des pays musulmans, comme la Tchetchénie, le Cachemire, les Philippines et la Bosnie... où les USA nous aidaient..." exactement ce qu'avait décrit Willy Brigitte devant un juge Brugière effaré !!!
On savait tout depuis 1991 sur Al-Qaida, grâce à une taupe
Car on en savait beaucoup sur Ben Laden, et ce déjà cinq ans avant le 11 Septembre. De Ben Laden, les services secrets US savaient en fait déjà tout depuis 1996 avec la défection d’un de ses proches, Jamal Ahmed al-Fadl, qui avait tout raconté aux deux agents du FBI qu’étaient Jack Cloonan et Dan Coleman. Al-Fadl, pour cela était devenu membre de la CIA, en ayant passé avec réussite le test obligatoire du détecteur de mensonges. En 1996, à Khartoum, Jamal avait volé 100 000 dollars à l’organisation de Ben Laden : c’était lui qui collectait ses fonds. Pour la rembourser, il avait revendu des informations à certains pays, dont Le Liban et l’Arabie Saoudite avant d’aller frapper à l’ambassade américaine. Le 9 décembre 2007, le New-York Times révélait (enfin, près de 10 ans plus tard) son rôle. De 1996 à 2001, il renseignait constamment le FBI sur le moindre mouvement de Ben Laden : or les attentats de 1998 se sont passés alors qu’il était déjà au service de la CIA depuis deux ans, mais sur le territoire américain. Après le 11 Septembre, on en était toujours à l’interroger. L’ensemble de ses interrogatoires tiendra sur plus de 900 pages. Dans la presse on l’a présenté longtemps comme un simple prisonnier du FBI ! Comme le serait toujours Ali Ahmed, devenu aussi invisible que son ancien client ! En échange de sa défection, sa famille avait reçu protection et un million de dollars. Le seul doute qui subsiste à son égard, c’est quand il rejoint les troupes de Ben Laden en 1991, c’est très certainement déjà la demande de la CIA. A partir de là, son témoignage peut être mis sérieusement en doute : la CIA pouvait lui demander aussi de raconter ce qu’elle souhaitait à propos de Ben Laden...
Le frère resté aux Etats-Unis...
Le 29 mai 2012, c'est une autre sacrée découverte que raconte Truth-Out. Celle trouvée par son journaliste, Jason Leopold... elle aussi vont son pesant d'or. Elle révèle que Zubeidah, de son vrai nom Zayn al-Abidin Muhammad Husayn, avait un frère... resté tout ce temps-là aux USA ! "C'est l'histoire exclusive de deux frères. Un frère qui était, selon le récit du gouvernement, prêt à mourir pour détruire l'Amérique, tandis que l'autre était déterminé à poursuivre le rêve américain. Comment est-ce de partager un nom avec un terroriste présumé infâme ? Demandez donc à Hesham Abu Zubaidah, le frère cadet de Zayn al-Abidin Muhammad Husayn, mieux connu dans le monde comme le détenu de grande valeur de Guantanamo "Abu Zubaidah," que le gouvernement des États-Unis revendique depuis plus d'une décennie comme étant "un des plus élevés -dans le rang des membres de l'organisation terroriste al-Qaïda "et" impliqué dans chaque opération terroriste majeure effectuée par al-Qaïda ", y compris les attaques du 11 Septembre. Hesham, comme l'a découvert le journaliste d'investigation Jason Leopold de Truthout, vit aux États-Unis depuis 1998, mais depuis plus d'une décennie paye un prix élevé pour les crimes présumés de son frère. Il a été enfermé pendant deux années dans les prisons de l'immigration après le 11 Septembre et plus tard a été recruté par le FBI comme un informateur pour espionner les musulmans. Enfin, il a été forcé de témoigner contre son frère devant un grand jury fédéral à Richmond, en Virginie, il y a deux ans. Au cours de 14 mois de l'enquête de Léopold, le FBI a pris la décision sans précédent d'envoyer un agent pour parler avec Hesham de la demande du Freedom Of Information Act (FOIA) que Leopold avait déposé pour son dossier, pour vérifier si Leopold aurait tenté de le soudoyer, afin d'obtenir un formulaire autorisant de décrire son contenu ... que craignait à nouveau l''administration avec cette atttitude ? Que l'on découvre que les deux frères se téléphonaient régulièrement... et que l'on aurait donc pu sans difficulté localiser facilement Zubeidah depuis des années ??? Voire savoir où nichait le numéro 1, si Zubeidah était le numéro 2 ??? Dans toute la phraséologie bushienne, on a parlé pendant des années d'une proximité entre Zuebeidah et Ben Laden. La CIA avait le numéro de téléphone du premier et aurait été incapable pendant 11 ans de ne pas localiser... son voisin le plus proche ?
Au final, un fiasco complet