2 claques et au lit ! Le retour de l’autorité face à la délinquance

par Jean-Luc ROBERT
mardi 4 juillet 2023

Le Préfet de l'Hérault M. Hugues Moutouh a prononcé la désormais célèbre formule : "2 claques et au lit" provoquant un tollé chez les défenseurs de la bien pensante EDUCATION POSITIVE. 

Mais que se passe-t-il donc ? L'autorité ferait-elle son retour dans les esprits les plus candides ?

Comme je l'ai de nombreuses fois décrit dans mon livre : "Éducation positive, Inclusion scolaire, Hauts Potentiels : LES NOUVEAUX MYTHES", l'absence d'autorité au sein de notre société nous mènera à la catastrophe.

Et il faut comme toujours, qu'un énorme choc se produise pour que quelques uns commencent à ouvrir les yeux et à regretter la bonne éducation d'antan.                          ICI LE LIVRE

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"Une discipline positive ?
Car aujourd'hui voyez-vous, il est bien question d'appliquer une "discipline positive", ou "éducation magnanime", qui vise dans sa forme la plus aboutie, à ne plus :
- punir ;

- imposer ;

- exiger une obéissance
à tout prix dans un rapport de force considéré comme négatif.
Non, le regard de l'adulte doit désormais demeurer positif et bienveillant en toutes circonstances. Faire preuve d'autorité serait malveillant et jugé comme un concept rétrograde, voire une forme de maltraitance. Il faudrait tout miser sur :
- la confiance ; 


- la communication ; 

- bannir les ordres ou interdits. 

Mais punir, imposer, exiger, est-il vraiment manquer de respect à un enfant ? 
Peut-on progresser, mûrir, sans avoir à supporter les conséquences désagréables de ses comportements ? 
La psychologie comportementale nous apprend que la présentation de stimuli aversifs suite à l'apparition d'un comportement, aura pour effet de le diminuer. Si vous ne mettez pas votre gant pour sortir un plat du four, vous aurez à supporter une douleur suffisamment aversive pour que vous ne l'oubliiez pas la prochaine fois.
En résumé, si ne pas mettre ce gant n'amenait jamais aucune conséquence désagréable (pas douleur, pas de main abîmée...), il est fort probable qu'il vous arrive régulièrement de l'oublier.

Et nous le savons, la vie sait nous faire supporter bien des conséquences désagréables, bien des punitions desquelles nous tirons les leçons. Or, certains voudraient qu'il soit possible que la vie ne nous punisse jamais, et tirer d'elle les meilleures leçons à la fois. 
N'est-il pas à craindre alors, qu'une fois adultes, ces chers bambins ne trouvent notre monde que trop méchant, et qu'ils ne tolèrent pas autre chose qu'un management hyper-participatif de la part de leurs employeurs ? 
La vie doit-elle nécessairement être ce bain cotonneux dans lequel on voudrait les plonger ?
Imaginez aussi combien les parents incapables d'appliquer cette nouvelle doctrine pourront se sentir incompétents et mauvais ?
Mais que nenni, les défenseurs de l'éducation positive ne pourront entendre l'autorité que comme un rabaissement indigne qui serait moralement contestable. 
À quoi bon s'évertuer alors à leur expliquer que l'autorité et la punition n'ont pour nous rien à voir avec cela ?

La punition !
Une petite définition pourrait toutefois éclairer leur lanterne : La punition éducative n'est pas l'expiation d'une faute comme ils semblent le comprendre, mais un indispensable apprentissage faisant baisser la fréquence d'apparition d'un comportement, en y ajoutant une conséquence désagréable, ou en enlevant quelque chose d'agréable pour l'enfant. Nous parlons bien là d'un apprentissage existant naturellement depuis des millions d'années, et pour toutes les espèces connues. 

D'un extrême à l'autre
Faut-il vraiment militer pour le retour de l'école d'antant ? Evidemment, ce retour semble impossible et n'est sans doute pas souhaitable. Il y avait en effet beaucoup d'abus et reconnaissons-le, une forme de maltraitance qui pouvait à travers certains sévices ne plus trouver de limites. Mais de là à tolérer ou à prôner l'école d'aujourd'hui où le parent est le premier à contester l'autorité du maître, n'y a-t-il pas un équilibre à trouver ?
La question fondamentale que je pose est la suivante : À quoi ressemblera demain une société où l'autorité parentale sera entièrement bannie et le savoir paupérisé, puisqu'avec l'absence de discipline va aussi une débandade scolaire ?

Effets contraires
Le discours de fond de cette théorie prône un monde merveilleux où tous les enfants seraient positivement éduqués. Un monde paradisiaque où il n'existerait plus de rapports dominants/dominés, mais un "respect" mutuel. Un monde en paix.

Malheureusement, on peut craindre au contraire que la conséquence de l'éducation positive ne soit pas la création de ce monde céleste, mais un monde où régnera le désordre.
Car que deviendrait une société qui ne castrerait plus ses enfants ? 
Le principe cher à S. Freud devenu obsolète, ne risquerait-on pas l'affrontement de toutes-puissances hyperindividuelles (égoïstes), qui ne concéderaient plus le moindre effort pour le collectif ? 
Une société de personnes qui ne voudrait plus de règles collectives, plus d'ordre, PLUS D'UNIFORMES (habit réglementaire que tous les membres d'un groupe doivent porter selon des règles précises), plus de hiérarchie, n'est-elle pas vouée à sombrer dans le chaos ?

N'est-il pas à craindre que des enfants à qui l'on n'a justement pas voulu imposer un rapport de force et une hiérarchie, ne deviennent non les doux agneaux que l'on espère, mais les petits monstres que l'on connaît déjà ? 
Oui, au-delà de ma propre conviction, le réel s'invite dans nos cabinets de psychologues pour nous montrer le désastre provoqué par cette éducation dite "positive". Il serait donc souhaitable à mon sens, que l'Homme, animal civilisé parmi tant d'autres non civilisés, n'oublie pas que la nature à laquelle il appartient aussi, s'organise avec une intelligence remarquable et incontournable dans un rapport dominant/dominé depuis des millénaires avant notre ère, et même des millions d'années. 
Elle nous démontre l'importance de cet ordre primordial qui fait que les plus jeunes, qui ont besoin de comprendre et d'apprendre pour transmettre à leur tour les savoirs et coutumes de l'humanité, doivent avant toute chose faire montre d'humilité et de respect envers leurs aînés. Notons alors que cette transmission des connaissances d'un être sachant à un autre ignorant, ne peut se faire qu'à la condition sine qua non que cette asymétrie naturelle soit acceptée. L'élève qui se considère comme l'égal du Maître n'apprend rien !"

 

"2 claques et au lit" pourrait donc devenir le nouveau cri de résistance de parents excédés par le révoltant mensonge de l'éducation positive. A suivre...

P.S : Evidemment certains verront en cet article l'éloge de la violence et de l'éducation par le bâton. Nous n'y pouvons rien. La finesse d'analyse n'est pas une vertue donnée à tous (❍❛‿❛❍❋).

Éducation positive, Inclusion scolaire, Hauts Potentiels : LES NOUVEAUX MYTHES

https://www.jeanlucrobert.fr


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