2017 : année de basculement pour la France

par Christophe Bugeau
mardi 10 janvier 2017

Cette année risque d’être une année de grands changements pour notre pays et son environnement proche. Le Brexit et l’élection de Donald Trump auraient dû permettre à notre classe politique de comprendre que les temps changent, mais il n’en est rien, les deux partis de gouvernement continuent sur leur lancée alors que les événements commencent à se précipiter et que l’élection présidentielle qui vient, la situation sociale qui se dégradent et les tensions religieuses qui s’aggravent se liguent pour nous mener à un conflit interne de haute intensité.

La présidentielle pour commencer : elle démarre pour de bon, avec de nombreuses inconnues. Le Président sortant (pourtant très content de lui dans ses vœux) ne se représente pas, une première sous la Véme République qui prouve bien que le système atteint ses limites. Il place ainsi son parti devant une situation inédite : un premier ministre qui démissionne 6 mois avant l’élection pour essayer de se refaire une virginité (hypocrisie quand tu nous tiens  !) et un bal des candidats à une primaire aussi pathétique que celle de Droite.

Et c’est là que se joue cette élection : les deux représentants du système seront fort peu représentatifs de ce que veulent les français. F. Fillon est le représentant d’une Droite non populaire, celui du PS sera celui de la gauche caviar, et dans les deux cas plus encore qu’auparavant : le communisme ne fonctionne pas, il faut plus de communisme disait Léonid Brejnev. Nous avons donc droit au libéralisme ne fonctionne pas, il faut plus de libéralisme !

Les outsider cette fois, ont donc plus de chances que précédemment, même s’il faut fortement se méfier des sondages : Marine Le Pen (25 % des intentions de vote) et Jean-Luc Mélanchon (15 %) qu’on les apprécie ou pas, ont l’approbation réelle de leurs camps respectifs et représentent la France Populaire au sens noble du terme. Emmanuel Macron (s’il a les 500 parrainages) sera le représentant réellement démagogue d’un « centrisme » de bon aloi qui offre aux français une fausse alternative alors qu’il est ultra-libéral !

Mais tous les trois ont en commun de représenter une alternative et sont en passe de bousculer sévèrement le système. Et si malgré tout, François Fillon ou le représentant du PS venait à être élu, qui peut dire qu’il aura suffisamment de députés à l’assemblée ? Dans ce cas, nous nous dirigerions vers une grande coalition à l’allemande et vers une politique encore plus libérale qui risque fort de mettre les français dans la rue.

Car, au-delà de la politique par les urnes ce qui risque d’apparaître cette année, c’est la politique dans la rue pour deux raisons : protestation sociale d’une part et attentats d’autre part qui ne manqueront pas de continuer et risquent d’entraîner des répliques dans les banlieues. Les français dans l’hypothèse d’un durcissement de la politique sociale risquent fort de prendre le mors aux dents et de faire connaître leur mécontentement aussi bien par des grèves que par des manifestations.

Enfin, tout le monde semble (alors que selon les sondages cela devient la principale préoccupation des français 78 % des sondés selon le sondage Harris de fin décembre) oublier que le terrorisme islamique risque fort de déboucher sur une insurrection généralisée dans les banlieues qui serait fort difficile à contenir. En effet, lorsque 1/3 des musulmans présents en France ne reconnaissent pas les lois de la République comme prépondérantes sur leur religion, lorsque nous atteignons 15 000 fichés S pour radicalisme islamique, lorsque les attentats et les provocations se multiplient, il serait plus que temps de s’inquiéter ! 

C’est aujourd’hui le risque majeur pour notre pays : une insurrection généralisée des cités HLM débouchant sur une guerre civile qu’il nous sera difficile de gagner au vu de l’impréparation de nos politiques et de nos dirigeants policiers et militaires. 


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