2017 : et le président élu sera ...

par Grégoire Duhamel
mardi 25 novembre 2014

Etat des lieux de la Présidentielle en 2017

Quels sont les scénarios possibles, aujourd'hui, sachant qu'ils peuvent être bien évidemment bouleversés par une quantité de facteurs d'ici là ?

 

Gauche

Aussi incroyable que cela paraisse, François Hollande veut absolument se représenter, malgré les sondages et ses résultats médiocres ; il consacrerait chaque mardi après midi une réunion à l’Elysée sur ce sujet. Cécile Duflot a déjà annoncé qu’elle se présenterait, avec des perspectives de succès électoral très réduites. Un dissident PS (Montebourg) peut difficilement aller au bout d’une candidature sans le soutien financier de son parti.

Deux options donc : Hollande ou Valls. Leur seule chance pour l’un ou l’autre serait qu’ils parviennent au second tour, et bénéficie du « réflexe républicain » face à l’odieuse perspective du fascisme incarnée par Marine Le Pen : cela dit, ce numéro sent un peu le réchauffé, et son efficacité n’est pas acquise avec une candidate qui omet soigneusement les dérapages verbaux. Mais surtout ceci implique de battre le candidat de droite au premier tour, ce qui ne sera pas chose aisée.

 

Droite

Nicolas Sarkozy a compris qu’il ne serait pas désigné en cas de primaires ouvertes incluant le Modem et l’UDI : elles consacreraient Alain Juppé, qui serait ensuite élu sans problème face à Marine Le Pen ou à un candidat de gauche. Donc, il va tenter de court-circuiter les primaires ouvertes, ce que montre par exemple l’interview de ce lundi matin sur RMC : le lieutenant Nadine Morano explique soudain que les militants ne veulent pas de Bayrou et qu’une primaire incluant ce traître est finalement une mauvaise formule.

La situation est donc la suivante : Juppé sera à coup sûr élu au second tour, mais Sarkozy va essayer de l’empêcher de se présenter au premier en biaisant les règles qu'il avait accepté lors de son retour. Fillon semble être hors circuit.

 

Front National

Marine Le Pen figurera au second tour, plus personne dans aucun parti n’en doute et rien ne peut pour l'instant contrecarrer ce scénario, surtout pas les résultats électoraux du FN/ RMB aux diverses élections intermédiaires. On compterait en ce cas 4 cas de figure :

MLP / Hollande ou Sarkozy : la candidate a une chance non négligeable d’être élue, pour diverses raisons combinées, dont le rejet massif de ces deux challengers par une partie de l'électorat.

MLP / Valls ou Juppé : la candidate ne sera pas élue.


Lire l'article complet, et les commentaires