2020 versus 2021 : aucun effet vaccin

par Florence Pisani
mardi 29 mars 2022

Les bons principes du management veulent que l’on établisse un bilan des mesures que l’on a mises en place, afin d’en évaluer la pertinence et d’en tirer des enseignements pour la suite des opérations.

Curieusement, concernant la campagne massive de vaccination anticovid menée en 2021, ce bilan n’a pas été fait, ni par les opérateurs de la campagne, ni par d’éventuels observateurs externes.

De nombreuses données sont accessibles, permettant de mettre en comparaison l’année covid sans vaccins – 2020 - et l’année covid avec vaccins – 2021. Après qu’on nous a gavés d’études théoriques et prospectives, il est temps de regarder ce que disent les faits.

Et ce qu’ils disent est clair : il n’y a eu aucun effet des injections anticovid, ni concernant les hospitalisations, ni concernant les décès.

 

I. A l’hôpital, rien de nouveau : Le nombre de cas graves n’a pas diminué.

Tableau 1 : Pas de différence à l’hôpital entre 2020 et 2021

 

En 2020

En 2021

Evolution 2020 – 2021 en nombre

Evolution 2020-2021 en proportion

Nombre d’hospitalisés

269 780

323 738

+ 53 958

+ 20 %

Moyenne mensuelle d’hospitalisations

28 398

(calculée sur 9,5 mois)

26 978

(calculée sur 12 mois)

- 1420

- 5 %

Nombre de lits d’hôpital occupés par des patients covid

4 569 985

6 008 717

+ 1 438 732

+ 31,5 %

Moyenne mensuelle de lits covid occupés

481 051

(calculée sur 9,5 mois)

500 726

(calculée sur 12 mois)

+ 19 675

+ 4,1 %

En 2021, les hospitalisations covid ont été beaucoup plus nombreuses, puisque le comptage n’avait commencé qu’à la mi-mars en 20201.

Une fois les chiffres ramenés à une fourchette mensuelle, il ressort que l’on est exactement sur les mêmes bases, pour ces deux années.

5 % d’hospitalisés en moins, et 4 % de lits occupés en plus.

Où est donc la supposée action miracle des injections anticovid ?

 

En 2020, les plus de soixante ans ont fourni les gros bataillons des hospitalisations estampillées covid. C’est toujours le cas en 2021.

Tableau 2 : Une écrasante majorité de personnes âgées parmi les hospitalisés dits « covid ».

Période

Nombre de lits covid occupés à l’hôpital

Part des lits covid occupés par des 60-79 ans

Parts des lits covid occupés par des plus de 80 ans

Total part des lits occupés par des plus de 60 ans

Du 21 mars au 31 décembre 2020

4 551 878

40,05 %

(1 823 081)

42,12 %

(1 917 495)

82,18 %

(3 740 576)

Du 21 mars au 31 décembre 2021

3 948 204

42,79 %

(1 689 401)

33,15 %

(1 308 860)

75,94 %

(2 998 261)

Evolution 2020 - 2021

- 603 674

 : 1,15

- 133 680

 : 1,08

- 608 635

 : 1,46

- 742 315

 : 1,25

La proportion des plus de 60 ans dans les hospitalisations covid a baissé, tombant de 82 % à 76 % environ. Mais le fait que davantage de personnes jeunes soient hospitalisées ne préjuge pas d’un risque moindre pour les plus anciens.

Par ailleurs,le focus sur les plus de 80 ans montre que c’est cette classe d’âge qui concentre la baisse des hospitalisations, en 2021.

En 2020, les plus de 80 ans ont connu une réelle surmortalité, que les décès soient déclarés « covid » ou non. 2021 illustre les effets du fameux « effet moisson » des démographes : les plus fragiles ayant été emportés, la période suivante est marquée par un nombre de décès plus faible.

Les 60-79 ans constituent la classe d’âge qui a été le plus vaccinée, en France2. En 2020, leur part dans les hospitalisations covid s’élevait à 40 %. En 2021, elle s’est approchée de 43 % …

N’est-on pas en droit, au regard de ces données concrètes, d’interroger la légende d’injections qui offriraient une protection optimale et empêcheraient les cas graves ?

 

II. La vaccination n’a eu aucun impact sur la mortalité

Tableau 3 : Autant de morts en 2021

 

Nombre de décès covid à l’hôpital

Nombre de décès covid en EHPAD

Total de décès covid

Moyenne mensuelle

Part des décès covid survenus à l’hôpital

2020

44 501

17 752

62 253 (sur 9,5 mois)

6553

71,48 %

2021

52 611

7 538

60 149 (sur 12 mois)

5012

87,47 %

Evolution 2021-2022

+ 8 110

- 10 214

- 2 104

- 1541

+ 15,99

 

Comme pour les hospitalisations, le bilan mortuaire du covid montre qu’il n’y a pas eu de changement d’échelle en 20213.

La diminution de la moyenne mensuelle n’a pas de quoi susciter l’enthousiasme : une baisse de 1541 personnes, pour l’ensemble du territoire français, cela représente 15 morts covid de moins pour chaque département, par mois.

Les Français ne mourant pas deux fois, la surmortalité de 2020 doit mécaniquement faire baisser celle de 2021.

Il décède plus de 600 000 français chaque année. Parmi eux 65 000 ont été déclarés « Covid » en 2020, et 60 000 en 2021.

La mortalité identifiée « covid » en 2021 est tout à fait comparable à celle de 2020.

La seule vraie nouveauté est qu’en 2021, près de 9 décès sur 10 se sont produits à l’hôpital.

 

Le fait d’avoir reçu une injection anticovid a-t-il pu améliorer la survie des patients, après leur hospitalisation ?

La réponse est négative.

Les statistiques publiées depuis l’été 2021 par le ministère de la santé (DREES), que l’on ne peut pas soupçonner de sympathies envers les non vaccinés, montrent que la mortalité suite à une hospitalisation covid est plus faible chez les non vaccinés que chez les vaccinés, globalement 4.

Tableau 4 : Les vaccinés meurent davantage que les non vaccinés, à l’hôpital

Période couverte par l’étude

Date de publication de l’étude de la DREES

Taux de décès à l’hôpital des non vaccinés

Taux de décès à l’hôpital des vaccinés 2 ou 3 doses

Du 2 au 8 août (1 semaine)

20/08

6,06 %

7,99 %

Du 9 au 15 août (1 semaine)

27/08

8,25 %

10,74 %

Du 16 au 22 août (1 semaine)

03 /09

10,21 %

12,28 %

Du 23 au 29 août (1 semaine)

10/ 09

11,2 %

12,14 %

Du 20 septembre au 17 octobre (4 semaines)

29/10

15,34 %

12,57 %

Du 25 octobre au 21 novembre (4 semaines)

03/12

9,59 %

9,56 %

Du 1er au 28 novembre (4 semaines)

10/12

8,49 %

9,58 %

Du 8 novembre au 5 décembre (4 semaines)

17/12

7,98 %

9,9 %

Du 15 novembre au 12 décembre (4 semaines)

24/12

7,87 %

10,57 %

Du 22 novembre au 19 décembre (4 semaines)

31/12

8,58 %

11,26 %

Du 29 novembre au 26 décembre (4 semaines)

07/01/22

9,57 %

11,79 %

Du 6 décembre au 2 janvier 2022 (4 semaines)

14/01/22

10,48 %

11,45 %

Un constat s’impose : les injections n’ont aucun effet sur la mortalité hospitalière déclarée « covid ».

Les vaccins n’agissent pas sur le taux de mortalité des patients« covid ». Donc si les morts à l’hôpital diminuent, c’est pour une autre raison que l’arrivée des injections.

En d’autres termes, une fois que vous êtes hospitalisé pour covid, vous avez autant de risque de décéder, que vous soyiez vacciné ou non vacciné. L’efficacité du vaccin sur les décès n’existe pas.

 

Concernant les décès liés au covid, les évaluations livrées par la DREES ont par ailleurs de quoi laisser songeur.

Les études de la DREES ont constamment mis en avant, depuis l’été 2021, la surreprésentation massive des non vaccinés parmi les décédés du covid, en proportion de leur part dans la population générale.

Tableau 5 : bilan des études DREES entre septembre 2021 et janvier 20225

 

Part des non vaccinés en population générale des plus de vingt ans

Part des non vaccinés dans les décès covid à l’hôpital

20/ 09 → 17/10

11,9 %

61,2 %

25/10 → 21/11

10 %

43 %

01/11 → 28 /11

9 %

40 %

08/11 → 05/12

9 %

38 %

15/11 → 12/12

9 %

37 %

22/11 → 19/12

9 %

39 %

29/11 → 26/12

8 %

42 %

Pourtant, si l’on regarde la mise à jour effectuée par la DREES entre ses études de décembre 2021 et de janvier 2022, on a de quoi être surpris6.

Tableau 6 : Bilan global des décès 2021 chez les plus de vingt ans « livré » par la DREES

 

Part des vaccinés parmi les plus de 20 ans

Part des non vaccinés parmi les plus de 20 ans

Total

Au 26/12/2021 (étude DREES du 7 janvier 2022)

46 154 913 (90%)

4 102 659 (8%)

50 257 572

Au 23/01/20222

45 588 327 (90%)

4 052 296 (8%)

49 640 623

Pertes enregistrées

566 586

50 363

616 949

Pourcentage des pertes enregistrées

91,84 %

8,16 %

 

Ces chiffres livrés par la DREES montrent quen 2021, chaque catégorie, vaccinés et non vaccinés, a alimenté les décès à une part proportionnée. Il n’y a aucune différence entre la mortalité des vaccinés et celle des non vaccinés.

Si une différence doit être établie, elle est en défaveur des vaccinés, qui semblent avoir connu davantage de pertes que les non vaccinés, eu égard à leur part en population générale.

Par cette mise à jour liée aux données de l’Insee, la DREES révèle donc de façon évidente autant qu’involontaire, la supercherie de ses statistiques covid, concernant les supposés taux de décès des non vaccinés.

 

III. Conclusions

La vaccination massive n’a pas fait chuter le nombre de cas graves attribués au covid, et les vaccinés n’ont pas été protégés face au risque de décès lié au covid : les faits et même les statistiques officielles - toutes galvaudées qu’elles soient - le révèlent.

Ajoutons que les effets indésirables graves déclarés suite aux injections anticovid sont évalués par l’ANSM à hauteur de 30 000 cas, sur l’année 20217.

Chaque mois de 2021, 2500 personnes en moyenne ont « encombré » les services hospitaliers français, non pas parce que ces gens avaient été infectés par le covid, mais parce qu’ils avaient été protégés contre celui-ci.

Le gimmick « les vaccins protègent des formes graves du covid » est un slogan publicitaire, absolument pas démontré dans les faits.

Reste désormais à voir si ces injections n’ont pas faire pire que rien.

 

1 Signalons que comme nous souhaitons faire une comparaison entre ces deux années, aux fins de déterminer s’il y a eu un « effet vaccin », nous ne chercherons pas à faire la part entre les hospitalisations « pour covid » et « avec covid ». Dans la mesure où Santé Publique France n’a pas fait cette distinction pour 2020 – ni dans les statistiques rendues publiques durant l’année 2021 - l’introduire annihilerait la comparaison.

Les données utilisées dans cette étude sont issues du site covidtracker.fr/covidexplorer/, sauf mention contraire. Les chiffres sont arrondis au centième ou au dixième, à la valeur la plus proche.

2D’après les données de Santé Publique France, en mars 2022, 92,8 % des 60 – 79 ans sont vaccinés. Les plus de 80 ans, eux, ne le sont « que » à hauteur de 88,6 %. https://www.santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19/coronavirus-chiffres-cles-et-evolution-de-la-covid-19-en-france-et-dans-le-monde

3Données covidtracker

4Les chiffres suivants ont été établis à partir des études publiées par la DREES à intervalles irréguliers. Ils résultent de calculs simples. Par exemple, sur la semaine du 2 au 8 août 2021, 4343 événements hospitaliers ont été attribués à des non vaccinés : 3134 hospitalisations conventionnelles + 946 passages en soins critiques + 263 décès. 263 décès sur 4343 événements hospitaliers font un taux de mortalité hospitalière de 6,05 % pour les patients non vaccinés. Cf https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/article/les-travaux-de-la-drees-lies-la-crise-sanitaire-du-covid-19

Nous tenons à indiquer que nous n’accordons aucun crédit aux statistiques de la DREES. Mais comme elles sont établies en défaveur des non vaccinés, elles donnent des indicateurs dont on est sûr qu’il ne pourrait y avoir pire, concernant les non vaccinés … Elles peuvent donc servir de jauge extrême, à défaut malheureusement de pouvoir servir d’observatoire fiable.

 

5 https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/article/les-travaux-de-la-drees-lies-la-crise-sanitaire-du-covid-19

6Op cit. Les « unidoses », non répertoriés dans le tableau ci-dessous, expliquent la part manquante en population générale (2%).

7 Lorsque l’on parle d’effet indésirable grave, on fait référence à une catégorie précisément définie par la Haute Autorité de Santé. Il ne s’agit pas de rougeurs, de fièvre ou de courbatures consécutives à l’injection. On parle de décès, d’insuffisances cardiaques, d’AVC, de cécités ou surdités, de paralysies, de maladies auto-immunes …. 

https://www.has-sante.fr/jcms/c_2787338/fr/comprendre-les-evenements-indesirables-graves-eigs : « Un évènement indésirable grave (EIGS) est un évènement inattendu au regard de l’état de santé et de la pathologie de la personne et dont les conséquences sont le décès, la mise en jeu du pronostic vital, la survenue probable d’un déficit fonctionnel permanent, y compris une anomalie ou une malformation congénitale (art. R. 1413-67 du décret n° 2016-1606 du 25 novembre 2016). »


Lire l'article complet, et les commentaires