A chacun ses rythmes scolaires : le retour à la raison et au bon sens

par Coeur de la Beauce
mardi 23 mai 2017

Monsieur Blanquer, le nouveau ministre de l'éducation nationale, va appliquer une des promesses du candidat Macron, réclamée depuis le départ du fantasque Vincent Peillon. L'assouplissement, voire la suppression, de l'inutile et contraignante réforme des rythmes scolaires.

Souvenez-vous. C'était le gadget, l'écran de fumée, inventé par les pédagogistes pour contourner le problème des classes difficiles et des gamins de quartiers populaires laissés à l'abandon. En cantonnant davantage ces derniers dans les écoles transformées en garderie, ils étaient censés "progresser"...

Le PS étant avant tout le parti des sournois, le rapport-bilan sur les rythmes n'a jamais été publié (!), allez savoir pourquoi. Une raison aisée à comprendre cependant. Il y a vingt ans, quand des communes ont appliqué la semaine de quatre jours, les inspecteurs de l'EN expliquaient, preuves à l'appui, que les performances des élèves étaient les mêmes. Le professeur des écoles que j'étais à l'époque peut le confirmer, les difficultés d'apprentissage ne sont pas liées aux horaires ou aux méthodes, mais à l'environnement social de l'enfant et surtout à des raisons médico-sociales. Un enfant qui ne sait pas lire à la fin du CE1 ne relève pas du scolaire classique, et le forcer à venir à l'école le mercredi à la place d'une activité sportive n'arrangera rien.

Bien entendu, tous les tartuffes et les charlatans (réseaux Freinet, le gourou Meirieu et toute la clique) vont crier à la ringardisation. Qu'ils le fassent, tant qu'ils n'ont plus prise sur le ministère ! Il faut rappeler que les écoles privées où nos bobos scolarisent leurs progénitures n'ont jamais appliqué la réforme : faites ce que je dis, pas ce que je fais... Je peux citer l'exemple d'une petite commune rurale où le maire PS s'est fait un plaisir d'appliquer les âneries de Peillon dès le début pour son école publique. Je lui ai demandé pourquoi il n'y scolarisait pas son fils, qui fréquentait l'école privée catholique du coin quatre jours par semaine. Réponse laconique : "cinq jours, ça permet de mettre davantage les gosses de pauvres à l'école plutôt que les voir trainer dehors...". Bonjour au passage la mixité sociale et le respect pour les plus humbles... Ainsi que la défense de la laicité, de la part de ce monsieur allergique aux curetons de son patelin, mais qui sait les solliciter pour leur confier ses gamins afin d'étudier dans de bonnes conditions. Monsieur est républicain, franc-maçon et "social" quand cela l'arrange, mais le reste, c'est pour les voisins. On ne peut que se réjouir de l'effondrement électoral de ces faux-jetons. Certains feront aussi remarquer que les décrets Peillon n'étaient que de l'anti-sarkozysme primaire.

En ville, la mise en place des décrets Peillon s'est édifiée au nom de motifs fort peu pédagogues. Allonger le temps de cantine pour faire manger tout le monde, garder les gosses plus longtemps pour que les mamans puissent travailler... On est loin des solutions cognitives énoncée au départ. On remarquera que chez nos voisins européens, les enfants vont à l'école le matin pour les apprentissages. L'après-midi, c'est sport ou culture. Ou retour dans les foyers car les mères s'occupent encore de leurs enfants (pays latins, Balvière, Pologne...). Mais en France, mentalités et féminisme obligent, tout est différent, ce qui a donné les emplois du temps distordus des élèves dans de nombreuses communes.

Il faut noter une autre bonne nouvelle qui s'ajoute à la mise au placart des "rythmes". C'est la nomination de Christophe Kerrero comme directeur de cabinet de M.Blanquer. Anti-pédagogiste, partisan de l'autorité des enseignants et de l'efficacité, il a collaboré avec l'association SOS éducation dernièrement. Il devra mettre en place le programme Macron concernant les classes à effectif réduit en CP-CE1 des REP, une mesure réclamée depuis longtemps par les enseignants et les parents d'élèves de terrain.

Il va de soi que toute la smala du PS s'est mise en branle pour dénoncer la "droitisation" de l'enseignement. La FCPE, constituée de parents encartés au parti, dont les cadres ne représentent qu'eux-mêmes, s'est offusquée de la révision de la réforme des rythmes, qui pourtant laisse libre les communes de s'organiser comme elles le souhaitent désormais. Un bon sens que contestent nos donneurs de leçons. Et souvent avec hargne. Je n'ai pas oublié cette manifestation, pourtant bon enfant, devant le ministère en 2013 où nous avons fini gazé par les CRS (!) pour avoir osé solliciter un entretien avec le ministre Peillon pour discuter de sa réforme. A part cela, les adversaires des pédagogos seraient des "fachos" ? A voir... Jean-Paul Brighelli, le principal détracteur de Saint-Philippe Meirieu, a toujours enseigné en ZEP (comme votre narrateur). Mais il a le tort de mal voter, donc il ne peut trouver grâce aux yeux des satellites socialistes malgré ses compétences.

Nous touchons là un point sensible. Les profs, en particulier ceux du primaire, ont compris ce qu'était le PS. D'après les sondages, ils ont préféré massivement le vote Macron. Près de 10% auraient même voté pour Marine Le Pen. Les temps changent avec le retour des beaux jours, exit pour un temps les tartuffes et place au bon sens et à l'intégrité intellectuelle. La fin du parti des sournois et de ses officines (FCPE, Sgen-CFDT...) en perte de vitesse est une très bonne nouvelle pour le monde de l'éducation. Place au renouveau rythmé pour le bien de tous !

Pour approfondir le sujet, rendez-vous sur le site suivant :

http://www.sne-csen.net/

 


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