A en manger sa cravate (épisode 1)

par morice
mardi 9 septembre 2008

Lors de cette guerre éclair en Georgie, nous avons eu notre lot habituel d’information et de désinformation. Le soir venu de l’invasion, sur France 2, Olivier Galzi pouvait nous tracer un tableau cataclysmique des opérations, avec forces images sur les veuves éplorées et les villages saccagés par les Russes, bien entendu. Le couteau entre les dents n’est jamais très loin dans l’imaginaire des gens, et Galzi comme sa confrère de TF1 Florence Schaal jouait alors sur du velours. Pour cette dernière, il est vrai, Beslan, située en Ossétie du Nord, rappelons-le, a été un fameux choc (comme pour tout le monde). On nous avait tellement chanté les vertus des guerres propres, ou plus vu depuis des années un seul reportage sur la vie quotidienne à Bagdad vidée de ses habitants (sur 70 000 expulsés en 2006 seuls moins de 20 000 sont rentrés !) qu’on en avait oublié que les principales victimes d’un conflit ont bien été encore une fois des civils. Comme dans tout conflit récent, où ceux qui savent se protéger sont les militaires seulement. Le présentateur de France 2 nous parlait alors du "pari perdu de Mikhaïl Saakachvili", comme si l’attaque géorgienne du 7 août avait pu se résumer à un coup de pouce, ou comme si la vie de milliers de gens se jouait à la roulette géorgienne. Pauvre vision des choses, et faible travail d’analyse : l’ampleur de l’offensive géorgienne et celle de la riposte soviétique prouvaient déjà par l’exemple que ce conflit avait nécessité d’intenses préparations des deux côtés. Mais c’est le quotidien télévisuel français de ne pas trop approfondir. Ce qui compte, c’est la formule. Or ce conflit n’est pas un simple coup de poker, ou plutôt l’est devenu de manière totalement irraisonnée. Pour étudier dans le détail ce que tout le monde n’a pas eu le loisir ou le temps de voir, je vous propose ces cinq épisodes.

L’analyse des faits nous démontre que l’attaque de la Géorgie et la réponse cinglante de la Russie ont été programmées de longue date, la Géorgie aidée par deux Etats essentiellement, et qu’au final le président Mikhaïl Saakachvili, par une décision hâtive, a beaucoup perdu dans l’histoire, car, nous allons le voir pendant quatre épisodes encore, la Russie n’espérait pas autant y gagner, à ce conflit éclair et cette décision subite. Jamais encore les Russes ne croyaient revenir chez eux avec des choses aussi inattendues et aussi importantes : en deux semaines, la Russie a raflé ce que ses propres services secrets n’espéraient même pas découvrir ! Les drones américains viennent bêtement de perdre de leur superbe, en Irak comme en Afghanistan. Et ce n’est pas pour avoir été abattus ! C’est une véritable catastrophe stratégique, que les Américains n’ont aucun intérêt à ébruiter : leur silence sur la question est plutôt signe de profil bas, tant leur colossale erreur est manifeste. Mais avant de vous l’expliquer, revenons au premier épisode, celui des lance-roquettes d’un autre âge dont l’image terrifiante a marqué les esprits dans ce conflit express. Les orgues de Staline étaient de retour ce 7 août, alors qu’on les croyait définitivement enterrés depuis 1945 (ou depuis Dien Bien Phu !). Les engins et leurs servants.

Rien à la télévision sur les hommes de l’ombre, que l’on découvre deux semaines après dans Le Canard enchaîné, qui décrit que, paraît-il, des "conseillers" américains auraient participé à la tentative géorgienne, notamment en étalonnant les tirs de roquette de 122 mm de type Grad, qui ont été largement employés durant l’assaut géorgien sur Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie. Un exemple donné par les services des renseignement français des armées, dirigé par l’incroyable général Puga, celui pour qui dix soldats tués est une grande victoire. Un grand classique de l’armement russe, descendant direct des fameuses Katiouchas... Enfin pas tout à fait. Nous allons voir plus loin que ce n’étaient pas des lanceurs russes ni des conseillers "américains". Les Russes eux-mêmes y répondront le 11 août par leurs tirs d’Ouragans à roquettes de 220 mm, dévastatrices. Ce matériel destructeur lance des fusées à sous-munitions de mines anti-tanks 9M59 ou des fusées à fragmentation 9M27F pour la destruction de bâtiments. Visuellement, leurs effets vont marquer les médias. Ce type d’engins, des deux côtés, étant en effet non guidé, est particulièrement imprécis et a des effets destructeurs terribles sur les populations et leur habitat, ce qui explique le nombre important de victimes civiles. Des gens le savent bien ailleurs dans le monde, que ces engins de mort tombent au hasard et en sont d’autant plus meurtrières : ce sont les colons israéliens, régulièrement visés par des tirs similaires venant du Hezbollah, qui attend toujours de nouveaux missiles, comme l’annonce la presse israélienne que nous allons amplement utiliser dans cet article. Ne serait-ce que pour prouver que, dans le pays lui-même, cette participation a été reconnue et n’est plus discutable. Visés régulièrement par ces engins, ils en sont devenus les grands spécialistes, contraints et forcés.

Que ce soient les Grad ou de l’autre côté les Ouragans, un pays plus qu’un autre en connaît particulièrement les effets, les dangers et leur manipulation : Israël, régulièrement bombardée par des roquettes Grads d’origine égyptienne ou syriennes pour la plupart. Les armes meurtrières du Hezbollah, qui tombent indifféremment dans les rues, les maisons ou les écoles. Des engins bien répertoriés et biens combattus  :"the head of IDF Military Intelligence, Maj.-Gen. Amos Yadlin, told the Knesset Foreign Affairs and Defense Committee on August 24 that with the exception of the long-range Iranian Zelzal missiles, most rockets fired by Hizballah at Israel were taken from the Syrian arsenal rather than from Iran. However, debris from an Iranian-made 240 mm Fajr 3 with a range of 45 km has also been identified. IDF Chief of Staff Dan Halutz told the Knesset Foreign Affairs and Defense Committee on August 16 that Israel was “successful in destroying 90 percent of [Hizballah’s] long-range rockets," précise Harretz. Or, ce qu’il y a de plus étonnant en Géorgie, c’est qu’en fait de conseillers américains, pourtant capables eux aussi de s’occuper de roquettes (Himars), pas mal étaient... Israéliens. Les conseillers en tir étaient à la fois les vendeurs du matériel et en même temps ceux qui sont l’objet d’attaques sur leur territoire. Ce n’est pas le moindre des paradoxes de cette BlitzKrieg des temps modernes. A force d’en recevoir sur leur tête, les Israéliens seraient devenus les spécialistes des roquettes dévastatrices ? Oui et non : en fait la Katioucha (Catherinette en russe) inventée par Korolev, le père du Spoutnik, est aujourd’hui l’une de leurs grandes spécialités, et ce, depuis longtemps, comme le montre de superbes clichés retrouvés, empruntés à un soldat de Tsahal pendant la guerre du Yom Kippour. Le musée israélien de Beyt ha-Totchan regorge de modèles de lanceurs différents utilisés depuis 1973.


L’implication israélienne dans ce conflit est bien plus prononcée que ce qu’Olivier Galzi a bien pu nous conter dans un style néanmoins moins people et léger que Pujadas affectionne tant. Aidés dans leur tâche par un très jeune ministre de la Défense géorgien, David Kezerashvili, qui parle couramment l’hébreu, les Israéliens ont en effet beaucoup vendu aux Géorgiens ces dernières années. 500 millions de dollars d’équipement militaire ont en effet été achetés à l’Etat israélien, affirme en effet sans hésiter le quotidien israélien Haaretz. La somme est énorme. Via un interlocuteur privilégié, le brigadier général Gal Hirsch, un ancien commandant de la seconde guerre du Liban obligé de démissionner avec fracas après la parution du rapport Winograd sur les graves manquements de l’assaut contre le Liban. Hirsch étant un des grands responsables du fiasco en ayant ordonné les bombardements massifs à l’aide de bombes à sous-munition ou au phosphore. Démissionnaire, il s’était vite reconverti dans le conseil, comme l’ont fait d’autres officiers israéliens dans d’autres pays. Sa société s’appelant Defensive Shield (du nom même de l’offensive au Liban !). Le Middle East Times cite également le maire de Tel-Aviv, Ronnie Milo et son frère Shlomo, ancien directeur d’Israel Military Industries comme autres interlocuteurs privilégiés des Géorgiens, mais aussi une vieille connaissance d’Agoravox, Israel Ziv, rentré fort précipitamment de Colombie dès la libération de Betancourt, début juillet, dans des circonstances encore non élucidées Selon pas mal de sources, notre homme aurait bien été fortement impliqué dans la formation des troupes géorgiennes, et a très certainement été rappelé à la hâte avant l’assaut du 7 août. Une fois son travail effectué en Colombie, avec les forces spéciales américaines sur place comme nous vous l’avons conté cet été. Car Ziv et les Américains des services spéciaux travaillent depuis toujours la main dans la main. Logique de les retrouver ensemble en Géorgie.

Des réservistes israéliens ont en effet lâché depuis le morceau à la presse israélienne. Et cela, les Russes le savaient car ils ont "scientifiquement" bombardé lors de leur offensive les casernes d’entraînement situées à plusieurs dizaines de kilomètres parfois des zones de combat  : "IDF reservists who helped to train Georgian troops said Sunday that they had been unable to contact soldiers who they trained up until a few months ago, but declared that the recent hostilities came as no surprise. Speaking to reporters, the reservists said the bases used to train the troops had been bombed by Russia even though they weren’t located in the area where the battles are taking place". Chez LiveTV, on précise même qui étaient ces "entraîneurs de troupes" :  "One reservists identified as "L" told Haaretz that he was hired by Global CST (Comprehensive Security Transformation or “CST International.”), owned by Maj. Gen. Israel Ziv (et Yossi Kuperwasser, je précise), and Defense Shield, owned by Hirsch, about a year ago, right after he left the army". On n’avait pas trop bien compris pourquoi Ziv, qui supervisait on le sait l’opération Jaque, était rentré aussi rapidement en Israël (le jour même de la libération de Betancourt !) dès l’opération terminée : Global CST, son entreprise personnelle, avait déjà d’autres chats géorgiens à fouetter. L’info, donnée par LiveTV, ne souffre donc pas de contradiction. Et LiveTV d’ajouter : "CST is apparently an informal troika of Kuperwasser, Ziv, and Brigadier General Amos Ben-Avraham, a veteran of the army’s elite Sayeret Matkal unit (le contre-terrorisme israélien, celui d’Entebbe, avec Ehud Barak, Benjamin Netanyahu, ou même Daniel Lewin, fondateur d’Akamaï, mort le 11 septembre 2001). CST provides “unique, comprehensive and tailored responses to evolving terror threats,” according to its webpage". Une "expérience unique", celle décrite par le prédécesseur de Ziv en Colombie : Yarel Klein, bien connu également de nos lecteurs d’Agoravox. L’homme ronge toujours son frein... à Moscou, où il est toujours détenu. Les Russes en savent beaucoup plus qu’on ne le pense sur l’implication des mercenaires israéliens qu’ils ne veulent bien le laisser filtrer. Sur place, ne restent que des cadavres de mercenaires d’origine diverse. Selon Moscou, "There were many mercenaries from Ukraine and the Baltic states. We have found dead bodies of African Americans too”, dit le président ossète, Eduard Kokoity. A ce jour, aucune image ne le démontre : nous sommes à nouveau en pleine propagande de la Pravda de la grande époque, côté russe et ses alliés séparatistes. A cette date, aucun mercenaire américain n’a été trouvé. C’eût été de la folie ou de l’inconscience. Il valait mieux pousser en avant des sociétés privées, et tant mieux si elles étaient israéliennes plutôt qu’américaines doit se dire le Pentagone.
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L’implication d’Israël via ses anciens officiers de Tsahal reconvertis en consultants de guerre est donc un fait indéniable dans ce conflit. Milo et son frère sont les représentants officiels de la société Elbit, dont nous avons souligné le rôle fondamental en Colombie : "With the mediation of Ronnie Milo and his brother Shlomo (a former director-general of Israel Military Industries), who represented Elbit Systems, Su-25 ground-attack fighters were upgraded and 18 Skylark mini-drones and five Hermes 450 unmanned aerial vehicles were sold". Or les Su-25 "Scorpion" ont bien été vus comme étant les vecteurs aériens des bombardements géorgiens. Des engins modernisés en 2001, au tableau de bord en LCDs signé Elbit, achetés à l’époque par Edouard Shevernadze, comme on peut le voir ici sur cette vidéo. On verra l’engin prototype aux couleurs de la Géorgie au Bourget en 2001 et en 2003. Un Su-25 qui n’a pas que le tableau de bord "made in Israël". Sous les ailes, on trouve aussi sous ce véritable camion à bombes des engins classiques connus. Des bombes à guidage laser... d’origine israélienne. Les fameuses Elbit Griffin ou Guillotine. Elbit fabrique aussi le système Lizard, à savoir pod de guidage et bombe laser compris. Aux Etats-Unis, Elbit travaille en étroite collaboration avec Alliant Techsystems (ancien Honeywell) sur une roquette guidée de 70 mm. Certains Su-25 géorgiens, trois pense-t-on, ont été abattus durant le conflit, la chute de l’un abattu par des tirs de DCA (à voir son cockpit) ayant été filmée. Et dans la désinformation qui suit les premiers jours de combat, on trouve des images annonçant les "bombardements des Su-25 russes", alors qu’il s’agit bien de l’offensive géorgienne sur Tskhinvali... du tout premier jour des opérations.

Nous verrons dans le prochain épisode combien les radars et les drones ont joué un rôle important dans la montée vers un conflit devenu inéluctable, au point que l’on peut aujourd’hui penser que la Russie a réussi à tendre un joli piège aux Géorgiens et surtout à leurs alliés israéliens et américains en laissant pourrir une situation qui était encore contrôlable en juin dernier. Les Russes avaient un but précis dans cette affaire, et ce n’est pas un but territorial. Nous l’évoquerons dans les troisièmes et quatrièmes volets de cette histoire à rebondissements. Les Israéliens étant eux encore en train de négocier la vente de nouveaux lance-missiles au tout début du conflit : "However, Israel Military Industries’ main and most sensitive deal was the sale of Lynx mobile rocket systems . The rockets can strike within a range of dozens of miles". De même qu’Uribe se fournit en Israël, Mikhael Saakachvili, ce "John Kennedy du Caucase", ambitieux et fantasque (et plutôt couard), plus jeune président jamais élu à 36 ans, fait de même, avec l’absolution des Etats-Unis, ravis d’avoir un tel sous-marin sur place... Comme ce sont des firmes privées, en prime, ça laisse moins de traces. La privatisation des guerres chère à Donald Rumsfeld a des retombées inattendues dans le Caucase. La CIA en profite largement en s’appuyant sur elles. Avec toujours les mêmes procédés.

En plein conflit et en pleins combats, alors que l’espace aérien géorgien est fermé, on découvre qu’une seule compagnie aérienne civile hérite du droit de voler, malgré les dangers évidents à le faire : c’est étrangement... El AL."Indeed, Israel’s national airline El Al was practically the only airline to fly into Georgia’s capital Tbilisi after other flights were suspended or grounded. Several hundred Jews were subsequently evacuated to Israel as new immigrants", assure encore Haaretz. De nouveaux immigrants, ou le moyen de rapatrier des troupes discrètement... Israël ne recule devant rien pour mélanger civil et militaire... L’honneur est sauf, les mercenaires comme ceux de DynCorp en Colombie rentrent au bercail tranquillement. De l’immigration considérée comme moyen de faire de l’extraction de personnes impliquées dans des actes condamnables, on n’y avait pas encore songé (Uribe ayant fait l’inverse en expédiant aux Etats-Unis ces paramilitaires). Israël l’a fait.

Selon le journal Maariv (qui défend "une ligne éditoriale indépendante de la droite nationaliste et s’identifie à une vision libérale", selon Courrier International) "la vente d’arme par Israël à la Géorgie remonte à sept ans, amorcée par l’immigration de citoyens géorgiens en Israël et favorisée par Davit Kezerashvili, l’actuel ministre de la Défense du gouvernement géorgien, juif lui-même, et qui fit une partie de ses études en Israël." En fait, pour les lance-roquettes, les Israéliens ont donc fait dans le service après-vente en aidant les Géorgiens à les pointer correctement : "les relations d’Israël avec la Géorgie débutèrent dans les années 1990, avec des ventes d’armes légères puis des systèmes d’armes peu complexes. Par la suite, Israël assura la vente de drones, de systèmes anti-avions, des plates-formes lance-roquettes et des systèmes de communications." Les Israéliens ont depuis longtemps une excellente expérience des lance-roquettes appelés aussi Katyusha. Leurs engins, rustiques, ont été au départ des copies des BM-24 russes capturés lors de la guerre des six jours de 1967. Puis Tsahal a développé une gamme incroyable de lanceurs, adaptés à tout ce qui leur tombait sous la main comme support : camions roumains, chars AMX français de rebut, etc. Leur système actuel GradLar ou BM-21 Grad est bien celui acheté et utilisé par les Géorgiens lors de l’offensive. L’armée israélienne possède toujours aujourd’hui 58 BM-21 de 122 et 36 BM-24 de 240. Un article du fameux spécialiste Jane’s nous prouve la présence de ce matériel en Géorgie, avec la description le 3 mars 2008 d’une parade militaire tenue à Tbilisi le 20 janvier pour l’anniversaire de l’indépendance, où des rampes GradLar montées sur des Mercedes Actros 3341 ont été clairement observées. Après de longues recherches, nous avons retrouvé les deux clichés qui le prouvent. Vous remarquerez sur les camions les fanions… géorgiens. Ce sont bien des roquettes d’origine israéliennes qui ont été lancées sur l’Ossétie. Eh bien, ce sont les mêmes camions intacts qui ont été capturés par les Soviétiques à Kodori, en territoire Abkhaze le 17 août dernier. Camions israéliens, avions modifiés par les Israéliens, personnels formés par les Israéliens, roquettes et bombes israéliennes. Difficile de nier l’implication directe du pays à l’étoile à 6 branches dans ce conflit.

Le président géorgien a été bien imprudent en se laissant embarquer dans ce conflit par ses amis israéliens et américains. On va voir à quel point dans les deux épisodes suivants. Il n’y a pas que la Géorgie qui vient de perdre dans cette bataille impossible à gagner pour elle : les Israéliens ont joué perdant et les Américains également, en offrant à la Russie de Poutine, cet ancien du KGB à qui on ne la fait pas, une occasion inespérée de grever le fonctionnement même des armées américaines dans les semaines ou les mois à venir. Les Américains et le président géorgien n’avaient pas pensé à une réaction aussi rapide et aussi organisée des Russes. Et les Russes n’avaient pas imaginé autant en profiter et faire autant de découvertes aussi étonnantes. C’est que nous aborderons dans les quatre épisodes suivants, où nous parlerons essentiellement radars, drones et télécommunications.

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