A l’attention de F. HOLLANDE

par Dominique TONIN
lundi 12 mai 2014

Jamais un Président n’aura soulevé autant d’interrogations que celles qui vous concernent. Votre prédécesseur, aussi fantasque qu’il ait été, n’a jamais égalé, ni votre impopularité ni vos parts d’ombres. SARKOZY étant plutôt entier, sanguin, virevoltant quand vous êtes tout l’inverse.

Certes, vous seriez resté un “vulgaire“ maire de Tulle que les questions et les inquiétudes que vous suscitez, n’auraient jamais existés, pas plus que cet article.

Mais voilà, après votre sortie de l’ENA (1980) et un passage à la Cour des Comptes, vous devenez premier secrétaire général du PS, en même temps que maire de Tulle, député et Président du Conseil Général de la même région, donc un super-cumulard jusqu’en 2012. Ce parcours, même s’il est discutable, devrait faire de vous, à 58 ans lors de votre élection, une personne possédant une certaine expérience de la chose publique, de la fonction publique.

Il est vrai que certains de vos détracteurs, à la veille de votre sacre, vous reprochaient de n’avoir jamais été ministre. Ne pouvant pas vous reprocher de n’avoir pas été cumulard comme tout homme politique qui se respecte, il leur fallait bien trouver quelque chose. Mais pour moi, ce n’est pas là que le bât blesse.

En même temps, n’ayant fait partie que de la fonction publique, avec il est vrai des revenus qui cumulés vous laissaient à la fois à l’abri du besoin et des risques encourus par rapport à un chef d’entreprise lambda, ne font de vous qu’un haut fonctionnaire sans aucune expérience de la vie entrepreneuriale avec ses risques, son lot de turpitudes et ses éventuels échecs.

En quelque sorte, votre parcours de carriériste politique, au bout de 34 années, devrait faire de vous un OS (Ouvrier Spécialisé) de la politique. N’est-il pas logique qu’un boulanger, au bout de 34 années de fournil, soit un virtuose de la baguette ! Bien sûr que oui ! Mais pas vous ! Alors à quoi bon élire et réélire des carriéristes politiques de votre acabit ?

Mais je vais vous surprendre en vous disant que le problème qui vous concerne, ne se situe pas encore là.

Le cœur de votre problème et de votre côte d’impopularité se trouvent ailleurs. Il se situe dans votre façon d’être, et plus encore dans votre façon de faire.

Je sais bien que vous ne cessez de dire que ’’ les affaires du privé restent du domaine du privé “, et c’est là la meilleure façon de vous protéger des questions embarrassantes et des quolibets et commentaires qui en découleraient. La presse people n’attendant que ça. DSK, votre ami, aurait bien aimé pouvoir en faire autant ! Vous qui ne saviez même pas, en votre qualité de secrétaire général du PS, que cet individu vouait une forte propension pour la gaudriole, franchement !

Simplement, ayant le même âge que vous, sans avoir le même parcours, Dieu merci, je suis au regret de vous dire et vous démontrer que cela ne se passe pas vraiment comme cela.

Un François HOLLANDE à la ville ne peut pas être différent d’un François HOLLANDE à la campagne.

Ou encore, tel F.HOLLANDE agit dans sa vie privée, tel il est dans sa vie publique, politique. Pardonnez-moi de faire ce come-back sur votre vie sentimentale, qui n’a de secret pour personne, mais c’est juste pour une nécessaire démonstration de mon raisonnement.

Vous eûtes avec Ségolène ROYAL, copine de promo de l’ENA, quatre enfants sans jamais être mariés. Ce qui tendrait à prouver que l’engagement marital vous effraie quelque peu, même si quelques décennies plus tard, vous prônez et faites adopter le mariage pour tous ! Comprends qui veut !

Vous êtes officiellement avec la mère de vos enfants que vous menez une double vie avec V. TRIERWEILER depuis plusieurs années. Ce qui tendrait à prouver que l’ambigüité ne vous dérange pas et que la morale ne vous étouffe pas, la récidive non plus, puisque vous commettez les mêmes “travers“ quelques années plus tard dans le feuilleton médiatique V.TRIERWEILER, et votre nouvelle supposée maîtresse J.GAYET.

En même temps que cette double vie qui est discutable et que la morale réprouve, il ressort à chaque fois cette façon peu cavalière de prendre congé de la personne cocufiée. De la même manière que vous n’avez pas été capable d’annoncer aux ministres déchus qu’ils étaient remplacés, ces derniers l’apprenant par le biais du petit écran selon leurs dires.

Ne voulant en rien entacher votre éventuel volontarisme, il semblerait que globalement vous manquiez un peu de courage, autant dans votre vie sentimentale et personnelle que dans votre vie politique, si j’en veux pour preuve ce que confirme en plus J.J BOURDIN, quand il affirme que vous n’avez pas osé appeler en direct V.POUTINE dans le dossier de l’UKRAINE, préférant passer par un intermédiaire. C’est assez curieux et symptomatique d’un manque de courage récurrent chez vous !

De même, le manque de respect vis à vis de vos collaborateurs autant que de vos ex, ainsi que le manque d’empathie à leur égard étonne et les range au rang de kleenex.

Poursuivant mon raisonnement, si vous n’avez pas plus de respect et d’empathie envers vos plus proches, comment pourriez-vous en avoir vis-à-vis du peuple ? Et après cela, vos osez dire à BOURDIN que vous êtes irréprochable ! Permettez-moi d’en douter quelque peu !

Même si personne n’est irréprochable, pas même moi, votre fonction vous oblige à faire preuve de beaucoup plus de rigueur et de contrôle de soi.

Je n’ai ni voté pour vous, ni pour celui qui était votre adversaire, car je ne vote pas pour des cumulards ni des carriéristes et je fais partie, par votre faute, des nombreux abstentionnistes, c’est aussi pour cette raison que j’ai créé mon propre mouvement et parce que le système inique des parrainages ne laisse place qu’aux candidats de l’UMPS et du FN.

Quant à votre méthode Coué, reconnaissez que vous êtes le seul, non seulement à la mettre en avant, mais également le seul à vraiment y croire, elle confine au ridicule et à l’entendement. Après “l’inversion de la courbe du chômage avant fin 2013“, qui reste à venir, vous nous faites le coup du “retournement économique“ ! Attention, dans le langage courant, retournement peut être synonyme de renversement. Et dans les deux cas, il faut savoir si vous allez atterrir sur les roues ou sur le toit ?

Une nouvelle crise économique comme en 2008, serait un retournement économique, certainement plus probable que celui auquel vous pensez. Pardon de jouer les Cassandre.

Outre le fait que les Françaises et les Français, par le vote aux municipales, vous ont décerné une sévère déculottée, ils vous demandaient aussi, implicitement, de fixer et d’identifier le cap de votre politique globale. Or, à ce jour, à part des mots comme pacte de stabilité, de compétitivité et de sécurité, rien de vraiment chiffré. Non, pardon, 50 milliards d’économies sur trois ans, c’est ce que vous nous serinez en permanence aux oreilles, telle une antienne. Quant à son détail et surtout le mode opérationnel, mystère !

Plus qu’un Capitaine de pédalo, vous êtes à la barre du bateau France, mais sans gouvernail. Je pense que vous comprendrez la métaphore. 

De plus, dernièrement, vous disiez à J.J BOURDIN n’avoir rien à perdre ! Quelle maladresse, car n’avoir rien à perdre, toujours dans le langage courant, signifie en avoir rien à foutre ! Sauf que les Françaises et les Français, eux, ont tout à perdre du fait de la politique que vous menez. Pour certains, c’est déjà fait, la précarité et le chômage !

Mais, si par hasard empathie vous avez, je pense qu’elle ne se situe pas à l’endroit du peuple Français.

Pour qui est un peu au courant des actualités, hors médias main-Stream, les accords secrets sur le libre échange commercial entre l’Europe et les Etats Unis, ourdis et orchestrés par les multinationales et les lobbies, tels que la finance internationale, sont une fois de plus une énième violation du pouvoir démocratique par des non-élus.

Passant volontiers sous silence convenu cette taxe TOBIN et la taxation des transactions financières, qui a été rognée d’une grande partie de son contenu pour, in fine, ne représenter (peut être) qu’un dixième de la somme initiale, soit 5 petits milliards.

De fait, je ne serais qu’à demi surpris, de vous voir, tel votre prédécesseur, animer des réunions pour la Goldman Sachs (ou d’autres) dès votre éviction de l’Elysée. Car, à l’instar d’un SARKOZY, vous auriez alors fustigé la finance pendant votre campagne, pour la servir pendant et après votre mandat ! Du déjà vu en somme !

 

Nous affirmons que les politiques et la finance, caudataires de l’un et de l’autre, sont les deux cancers responsables de la décadence des peuples, de la montée du chômage, des délocalisations, de la précarité et du piège de la dette publique.

Pour affaiblir le second, il faut chasser les premiers, les politiques, et redonner le pouvoir démocratique au peuple.


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