Absentéisme - Les salariés français trop souvent malades ?

par gruni
jeudi 23 novembre 2017

Nous n'allons pas revenir encore une fois sur la caricaturale image du bon travailleur et du méchant patron. Certes, si les salaires des ouvriers et des employés étaient plus souvent motivants et les conditions de travail parfois moins pénibles, il y aurait peut-être moins de Burn-out et d'arrêts maladie et l'entreprise s'en porterait que mieux. 

Mais vous qui travaillez ou qui êtes à la retraite, vous savez que dans la réalité de la vie au boulot, vous pouvez trouver des employeurs corrects et aussi des employés fainéants comme des couleuvres. Toutes les entreprises ont leurs tire-au-flanc, pour ne pas dire autre chose. Tout le monde a déjà rencontré ce genre de personnage jamais très éloigné de la machine à café, souvent absents ou en consultation chez un bon docteur. Ces malades chroniques en bonne santé, sont des boulets pour leurs collègues et nuisibles pour la boite qui les emploie. Mais ces gens-là sont une minorité et une étude sur les arrêts maladie réalisée par le groupe Malakoff Médéric sur 61.000 entreprises du privé qui emploient 2 millions de salariés, démontre que les travailleurs n'arrêtent pas de travailler au moindre petit rhume.

D'après cette étude, on apprend que 34,1% des salariés sont absents au moins une fois dans l'année. Est-ce si grave docteur ? En réalité pas pour tout le monde, puisque 29% des absents sont arrêtés seulement pour une durée de 1 à 3 jours, les autres sont des cas plus sérieux, comme les "troubles musculosquelettiques" ou le trop célèbre Burn-out et les maladies graves et chroniques. Mais si vous posez la question à l'employeur, il vous répondra que pour lui ces absences sont un vrai problème, puisque pour "1000 salariés, ces arrêts représentent près de 43 emplois équivalents". N'est-ce pas une bonne raison pour embaucher davantage ? Il le fait probablement, en CDD ou en intérim. Mais il peut également augmenter les cadences des autres travailleurs qui risquent à leur tour de tomber malades.

Voilà certainement le point le plus important de l'enquête qui devrait mettre un point final à certaines idées reçues. "20% des arrêts de travail prescrits en 2016 n'ont pas été suivis. 7% des arrêts ont été pris, mais pas en totalité, et 12% n'ont pas été pris du tout". Oui, on peut le dire, le travailleur français est un super-héros que rien n'arrête, même pas la goutte au nez. En fait non, la vérité est ailleurs. Comme vous le diront certains sondages, les travailleurs et travailleuses de notre cher pays aiment leur boulot (pas tous). À un tel point qui vont travailler même avec une bonne la grippe ; et ainsi contaminer toute l'équipe. En réalité, voilà les véritables raisons de cet acharnement au travail. 

"Ils n'ont pas l'habitude de se laisser aller, 29% des raisons financières, 23% la crainte d'avoir une charge de travail trop importante à leur retour, 22% la pression hiérarchique et 20% déclarent qu'il leur semblait impossible de déléguer leurs tâches".

Malgré tout, pour 97% des dirigeants d'entreprises, "la réduction de l'absentéisme permettrait d'améliorer la performance de l'entreprise et que le sujet doit être partagé avec les managers, les salariés et les syndicats (88%)". Mais quelles solutions pour prévenir l'absentéisme au travail ? 

 

Pour en savoir plus

 


Lire l'article complet, et les commentaires