Affaire Sciences-po Grenoble : Darmanin doit dissoudre l’UNEF !

par Coeur de la Beauce
lundi 8 mars 2021

L'affaire des enseignants de Grenoble mis en cause par quelques nervis de l'ultra-gauche est assez croustillante. Un mur de fac recouvert d'inscriptions haineuses denonçant le "fascisme", le "racisme" et "l'islamophobie" supposés de certains professeurs, un refus de dialogue doublé de lâcheté de gens qui préférent l'insulte et le harcèlement plutôt que le débat public, une absence de solidarité entre enseignants et, cause pour l'affaire de Trappes (78), un silence total de la part des syndicats du supérieur.

Nous ignorons totalement les propos qui ont provoqué cette réaction de quelques militants de l'UNEF, organisation qui revendique ce "harcèlement démocratique" envers des fonctionnaires dans l'exercice de leur fonction. Comme d'habitude en France, il est difficile d'imaginer des appels à l'expulsion des islamistes en plein cours : mais l'extrême-gauche entend faire sa loi dans les facs. Ce qui est heureusement une vieille illusion, nous allons y revenir. 

Il est possible qu'au détour d'un cours d'histoire ou de sociologie en distanciel, la question du terrorisme a été abordée, ainsi que celle du radicalisme musulman. Ceux et celles qui avaient des choses à dire pouvaient demander à prendre la parole à la fin du cours : ils ne l'ont pas fait, car ils savaient les réactions d'hostilité d'une partie des autres étudiants. Donc ils ont préféré l'action illégale : d'après la logique "génération identitaire", il s'agit d'appel à la haine avec constitution de milice afin d'évincer manu militari des citoyens. 

Darmanin doit donc en tirer les conclusions en demandant la dissolution de l'UNEF, association dont une des porte-parole est intégralement voilée et ouvertement hostile aux principes de la laicité. Pourquoi y aurait-il un deux poids deux mesures en France ? L'ultra-gauche antifa, étudiante ou LGBT aurait plus de droits que l'ultra-droite ?

Certes, l'UNEF est un syndicat reconnu, mais loin d'être majoritaire et représentatif. Déjà, il y a trente ans, ses militants (il y avait deux branches à l'époque) se faisaient conspués lors de leurs prises de parole dans les amphis de Tolbiac (Paris 1) ; ils tapissaient les murs de leurs slogans dont se fichaient les étudiants majoritairement de droite qui fréquentaient cette fac que les journalistes classaient à gauche. Les corpos gagnaient les élections universitaires et l'UNI (syndicat libéral-conservateur) était majoritaire en économie, gestion et droit.

De nos jours, c'est le même topo. Les plus bruyants font leur loi, avec une nouveauté : la mise en cause des professeurs dont le discours déplait. Un palier est franchi depuis quelques années avec l'assassinat d'un prof de collège, les menaces envers un autre de lycée et maintenant des insultes contre d'autres à la fac. Où sont passés les lois contre le harcèlement et les rappels de laicité proclamés par le ministère de l'éducation nationale ?

Si quelques politiciens apportent leur soutien prudent aux enseignants de Grenoble, il faut noter le silence de la gauche bobo, qui préfère se cantonner à ses fantasmes sur le racisme, l'homophobie et autres tartufferies périmées. Rien n'oblige d'ailleurs ces prétendus étudiants qui se sentent discriminés de rester à la fac, où ils n'ont pas à faire régner la terreur. C'est d'ailleurs le drame du monde estudiantin de l'après-mai 68 : une sorte d'accord de Yalta a donné le contrôle de l'éducation et du sociétal à la gauche pour laisser l'économie (libérale) à la droite. 

Mais puisque les banderoles de droite dans les Alpes ont engendré la dissolution d'une association de droite, il n'y a aucune raison pour que celles de gauche restent impunies. La dissolution à venir de l'UNEF et des milices d'ultra-gauche permettront de rééquilibrer les choses. On attend de la part des étudiants intégres, travailleurs et ouverts d'esprit le même "harcèlement démocratique" envers l'ultra-gauche et ses brutes. Les français n'ont pas à subventionner ni à tolérer des voyous qui refusent le dialogue et qui pourrissent la vie des universités depuis trop longtemps.


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