Aides personnelles au logement : ce qu’on ne vous dit pas

par CNAFAL
mercredi 13 mai 2015

Le CNAFAL fait le constat suivant :

Que faire ? Il est indéniable que, depuis 30 ans, la dépense pour les aides personnelles au logement s’est envolée ! Il est indéniable aussi qu’une grande partie de cette aide est « captée » en secteur privé, par les propriétaires de logement, qui profitant dans les « zones tendues » de la pénurie, ont considérablement augmenté les loyers ! Mais pas seulement, c’est l’ensemble des loyers qui augmente plus rapidement, dès lors que les locataires sont aidés.

Le projet du ministre des Finances, de raboter les aides au logement, cible en fait les victimes d’un système devenu fou depuis au moins deux décennies et le CNAFAL s’insurge de cette intention ! D’autant plus qu’il existe de nombreux multipropriétaires qui font ainsi fructifier une rente !

A la vérité, pour le CNAFAL, ce qui est en cause, c’est la loi Barre de 1977 : elle inverse les politiques de logement menées avec succès pendant 50 ans. Auparavant, le « paquet » était mis sur « l’aide à la pierre » pour le logement public  : taux d’intérêts très bas, bonifiés éventuellement par l’Etat, des durées d’emprunt longues : 30, 40, 50 ans, permettant des loyers très bas ! Cela a permis, dans les années 1965/1975 de mettre sur le marché jusqu’à 500 000 logements sociaux par an. La principale vertu de ce système, c’est la régulation du marché : mettre des logements à bas prix dans des zones tendues, évite la spéculation. En 1977, le Premier Ministre Barre, ne pense,

 en aucun cas, que le chômage et la précarité vont s’envoler : on « met le paquet » sur les aides personnelles au logement, pour « soulager le capital » (immobilisation réduite : emprunt de 15, 20, 25 ans et taux d’intérêt aligné pratiquement sur le marché). Sauf que le retournement de la conjoncture économique, met à bas ce système qui menace aujourd’hui d’imploser et ce sont les locataires qui risquent de « payer » les erreurs successives des politiques. Ce que le CNAFAL refuse.


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