Apologie nazie mercantile

par gruni
lundi 7 juillet 2014

Vous vous souvenez peut-être du coup médiatique qu'avait réalisé Georges Frêche dans sa bonne ville de Montpellier, avec l'installation de plusieurs statues historiques à 200 000 euros pièce. Des sculptures qui représentaient Lénine, De Gaulle, Churchill et d'autres célébrités qui avaient laissé une trace indélébile dans l'histoire du monde. Manquait Hitler, le président de la région Languedoc-Roussillon qui pourtant adorait faire parler de lui n'avait pas osé aller trop loin dans la polémique. Le patron d'un bar indonésien n'a pas été aussi regardant, chez lui le petit fou moustachu fait recette.

Georges Frêche, décédé en octobre 2010, était un homme politique et professeur honoraire d'histoire du droit à l'université de Montpellier. Le personnage grande gueule était diversement apprécié par ses amis socialistes, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais une chose est cependant certaine, l'idée d'exposer en face du lycée qui portait son nom des statues de personnalités politiques célèbres, n'avait pas pour objectif l'enrichissement personnel et encore moins la diminution des impôts locaux des contribuables. D'après lui, son projet avait pour seule ambition d'inciter le Languedocien à la lecture de livres d'histoire. D'ailleurs si comme on l'entend souvent, l'histoire serait un éternel recommencement, nous avons probablement des soucis à nous faire pour la suite.

Et puis qui sait ce qui peut se tramer en secret avec un verre d'alcool en main au "Soldatenkaffee" (Le café des soldats) de Bandung au sud-est de Jakarta. Un établissement qui avait dû fermer ses portes suite à des menaces (de qui ?) à l'encontre de son propriétaire Henry Mulyana, soupçonné d'incitation à la haine raciale. Alors que le brave homme d'après ses déclarations, n'aurait aucune idéologie particulière et encore moins la nostalgie du 3ème Reich d'Adolf.

Donc il lui fallait trouver une solution finale pour rouvrir son débit de poisons sans faire trop de vagues. Quel prétexte trouver pour cautionner la réouverture de son musée-bar où les clients défilent au pas de l'oie (Stechschritt en allemand) en uniformes militaires avec un croix gammée par-ci, par là. Et bien il suffisait tout simplement d'afficher les portraits de Staline et de Winston Churchill sur les murs du troquet et de déclarer que le thème du café était la seconde guerre mondiale. Le tour était joué et les voilà tous repartis comme en 40.

Il paraît même que les clients européens qui visitent l'endroit ne voient aucun inconvénient à se rafraîchir les idées et le gosier au "Soldatenkaffee". Surtout que le patron comme c'était prévu et pour éviter les problèmes a retiré les drapeaux à croix gammées pour les remplacer par trois aigles monumentals... Avec l'emblème nazi.

Certes nous pourrons disserter longuement sur le sujet du jusqu'où peut-on aller pour gagner de l'argent. Bien sûr de nombreux livres et films racontent l'histoire dramatique de la seconde guerre mondiale et ces oeuvres ne sont pas seulement documentaires, mais sans aucun doute nécessaires pour ne pas oublier le passé. Alors que ce café indonésien n'a probablement qu'un but mercantile. Jusqu'où ira-t-on et s'il n'y a plus de limite à rien même à l'odieux, pourquoi pas dans l'inimaginable, un hôtel chambre à gaz, une épicerie esclavagiste ou une boulangerie four crématoire.

 


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