Après la France « black, blanc, beur », vive la France « bleu, blanc, rouge »

par fatizo
lundi 23 juillet 2018

 

20 ans après le premier titre mondial de football de notre sélection la France a bien changé. 

Depuis cette date le F.N est arrivé 2 fois au second tour de la présidentielle, nous avons subi depuis 3 ans des attentats qui ont fait couler le sang de beaucoup trop de nos compatriotes.

Face à ces évènements, et malgré le refus de certains de vouloir changer leur vision des choses, il suffit de regarder comment ces 2 compétitions ont été vécus, et comment les 2 titres ont été fêtés, pour réaliser qu'une évolution importante s'était produite dans notre société.

 Il y a vingt ans, la victoire des Bleus était célébrée sur le thème de la France "black-blanc-beur", un concept censé promouvoir l'unité dans la diversité. 

4 ans plus tard, Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la Présidentielle.

Il est évident que tout cela n'était qu'un pur écran de fumée, que derrière ce slogan se cachait le néant absolu.

En 2018, c'est de la bouche de plusieurs joueurs de l'équipe de France qu'est sorti, à plusieurs reprises : "Vive la République et Vive la France". Une formulation d'après-match que l'on n'était pas forcément habitué à entendre jusqu'ici. 

Et lorsqu'un môme de 19 ans, Killian Mbappé, décide de reverser ses primes gagnées en Equipe de France à des associations, estimant que jouer en sélection est un tel honneur que cela doit être gratuit, il fait passer un message fort. Un exemple pour ces grands patrons qui ont le toupet d'exiger des retraites chapeaux lorsqu'ils ont échoué.

Et ce comportement patriotique a eu un effet très important sur les supporter.

Pendant les derniers matchs, nous avons vu de plus en plus de drapeaux tricolores fleurir dans notre pays.

Mais le plus important, et le plus surprenant, c'est de voir des jeunes de banlieues se draper de bleu, blanc, rouge en disant "vive la France". Ces mêmes jeunes qui étaient bien absents lors de la grande manif suite à l'attentat contre Charlie-Hebdo.

Il est évident que ces jeunes sans repères ont besoin de modèles pour exister.

Si on les laisse dans les mains d'imams au message plus que suspects ils risquent de sombrer dans la violence gratuite et lâche, ou tout du moins se sentir en dehors de la République. Mais si à l'inverse, les footballeurs qui sont en quelque sorte pour eux des grands frères, puisque beaucoup viennent des mêmes quartiers difficiles qu'eux, mettent en évidence l'amour de la France et du drapeau, il y a encore une chance de les rattraper en chemin.

Il est urgent de comprendre que pour ces jeunes le football est l'un des derniers maillons qui les relie à la nation française. Il est donc stupide de la part de certains politiques et une partie du monde intellectuel de penser que le football n'est que « l’opium du peuple ».

En tenant un tel discours ces gens ne font que diviser un peu plus les français. 

Hélas, nous savons que ce ne sont pas par les politiques que nous réussirons à les réunifier . 

A l’extrême droite, cette victoire dérange parce qu’elle met en avant les qualités des français qu'ils ont l'habitude de traiter "de racailles".

A l'opposé, c'est le football qu'on déteste, ce sport qui vous empêche de penser.

Il semblerait que Jean-Luc Mélenchon ne soit plus sur cette ligne, et le reproche à ceux de son camp qui le sont encore. Bravo à lui d'oser être à contre courant de la pensée majoritaire de l'extrême gauche sur le football, et de le faire avec talent.

Quant aux autres, s'ils sont très doués pour récupérer la victoire, l'affaire Benalla vient démontrer que sur le plan des valeurs, il n'y a pas grand chose à espérer d'eux.

Même  l'ex Président Obama, lors d'un discours prononcé à Johannesburg pour le centenaire de la naissance de Nelson Mandela en a parlé.

 


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