Après le confinement, plus rien ne devait être comme avant ?

Un moment de télévision véritablement extraordinaire que les Français scotchés devant leur téléviseur n'oublieront jamais. Ce n'était pas l'alunissage d'Apollo 11, mais tellement plus important pour la vie quotidienne de la population du pays. Le 16 mars 2020 à 20 heures, dans une allocution solennelle en direct, Emmanuel Macron demandait aux Français de rester chez eux dans le but d’enrayer la propagation de l’épidémie de Covid-19. Le président de la République recommandait aux citoyens de garder le calme, d’éviter l’esprit de panique, de ne pas croire dans toutes les fausses rumeurs, les demi-experts et les faux sachants

Pour mémoire : 

Premier confinement national, du 17 mars au 11 mai 2020

Deuxième confinement national, du 30 octobre au 15 décembre 2020

Troisième confinement national, du 3 avril au 3 mai 2021

Mais surtout, comment ne pas se souvenir de cette merveilleuse promesse d'un avenir commun radieux, formulée avec conviction par notre chef dÉtat : 

« le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant » 

C'était beau, et incontestablement, à ce moment-là, il s'était passé dans l'esprit des citoyens, quelque-chose d'émotionnellement fort, nous allions changer, le monde allait se transformer en mieux, la France ne serait plus jamais la même. C'était certain, sauf pour quelques âmes déprimées qui de toute façon ne croient jamais rien, nous entrions dans une nouvelle ère. Mais, c'était trop beau !

Pour l'anecdote :

Une étude internationale sur 43 espèces animales terrestres a constaté "une augmentation de 73 % des distances maximales parcourues par les mammifères sauvages pendant les confinements stricts du printemps 2020". Depuis, les vagabonds de nos forêts et nos champs sont revenus à leurs habitudes d'avant la crise. Ils sont toujours là, mais dans un périmètre plus restreint.

https://www.science.org/doi/10.1126/science.abo6499

En ce qui concerne notre réalité terre à terre, avez-vous observé avec soin l'éventuelle évolution des mentalités, le changement des habitudes, ce qu'il reste des bonnes résolutions de confinés ainsi que la qualité du vivre ensemble. Vos expériences personnelles seront précieuses pour apprécier ou contester un changement de sociétal.

Certains évènements n'ont absolument pas été modifiés. L'écho médiatique sur le changement climatique n'a pas baissé de volume, au contraire. Pendant ces jours et ces nuits au cachot pour échapper au virus, nous avions presque oublié que notre destin était de finir grillés.

En 2022, il n'aura échappé à personne que le besoin de se tuer en masse est de retour en Europe. La guerre, c'est toujours la faute de l'autre et personne ne la croyait possible. On se demande quel vaccin empoisonné a bien pu piquer le chef de guerre à l'origine de cette vaste tuerie en cours.

Dans le domaine du travail, les confinements sont responsables du souffle nouveau qui pousse au télétravail. Certains d'entre nous auront la chance de bosser à domicile jusqu'à 64 ans. 

L'après covid, c'est également le retour du personnel soignant non vacciné contre le Covid-19. Jusqu'à l'arrivée d'une maladie X ou nous nous retrouverons quasiment sûrement dans le même genre de situation kafkaïenne. Avec Macron en moins.

En ce qui concerne la consommation des ménages, voire la surconsommation, lors de nos courses au magasin, le confinement nous aura appris devant le rayon vide du papier hygiénique, l'importance pour une partie des Français de stocker des rouleaux pour l'avoir toujours propre, et tant pis pour les imprévoyants qui l'auront sale.

Il est vrai que depuis l'inflation, nous consommons moins, les jours heureux de Fabien Roussel et le caddie plein reviendront. Mais, pas pour tout le monde, pas plus qu'avant la pauvreté n'a toujours pas été éradiquée de la société d'après coronavirus.

Et nos élites politiques...

Dès l'introduction de l'article, un court extrait du président recommandait aux citoyens médusés et sidérés de ne pas croire dans toutes les "fausses rumeurs, les demi-experts et les faux sachants".

De qui parlait-il ? Des oppositions politiques, des réseaux sociaux, des médias, ou des vérités alternatives qui circulent sur le net ? De tout cela à la fois probablement. Par la suite, nous avons pu remarquer que la communication du pouvoir alternait en fonction des situations, notamment sur l'utilité des masques. On ne saura jamais si un autre chef d'État que Macron aurait su mieux gérer une situation de crise sanitaire particulièrement compliquée pendant et également après. Mais, heureusement, tous les futurs candidats à la présidentielle nous promettront sûrement un monde meilleur après.