Après le « Coronavirus » : … à quand la « course au virus » ?
par Marcel MONIN
samedi 29 février 2020
Après le « Coronavirus » : … à quand la « course au virus » ?
Le cas du coronavirus, de sa diffusion et de ses effets, offre aux chercheurs un champ d’investigation.
A partir de données qu’ils vont pouvoir exploiter.
Portant, entre autres, sur les éléments suivants :
- rapidité et étendue de la diffusion de l’épidémie, - dans le secteur d’apparition, - dans l’ensemble du pays d’origine et - dans les pays tiers.
- nombre de morts dans chaque pays selon l’appartenance à une catégorie de population ( - civils, - militaires, - appartenance à telle strate sociale, …) ;
- facteurs de propagation, - supports de propagation, et - identification des « propagateurs ».
- attitude des gouvernants (selon le pays : - délais de réaction ; - liste et nature des mesures prises ou non prises) (*)
- équipements sanitaires ayant pu être mobilisés.
- temps mis par les scientifiques à trouver le remède ; - localisation du lieu de la découverte, - identification des collaborations transnationales.
- temps mis à la diffusion du remède compte tenu de l’implantation géographique des industries de fabrication de ce dernier.
- conséquences sur - l’activité économique et sur - les activités financières - du pays « souche » et - des pays affectés de manière collatérale ;
- recensement des phénomènes spéculatifs (- origine, - produits concernés, réaction des gouvernants, - conséquences sociales et politiques)
- conséquences sur les possibilités de mise en action des moyens militaires de chaque Etat pendant l’épidémie.
Etc…
Il est probable que les spécialistes (dans les universités ou dans les sphères gouvernementales ou para gouvernementales) des questions militaires, économiques, géopolitiques, ainsi que les démographes feront ces études.
En profitant du fait que l’apparition et le développement du coronavirus se sont produits dans un cadre idéal-typique pour des recherches : 1/ Un virus inconnu jusqu’alors ; 2/ qui est apparu à un seul endroit d’un pays ; 3/ le pays en question constituant un « ennemi » potentiel économique et militaire, concurrent d’un autre bloc économique et militaire ; 4/ pays dont la population constitue, de par son nombre, et au regard de divers enjeux, un problème spécifique.
Ces études faites, les Etats qui entretiennent des laboratoires étudiant la création de diverses armes chimiques ou biologiques, peuvent élaborer une stratégie de rechange à la guerre ouverte de populations jetées les unes contre les autres, ou à la déstabilisation habituelle (par l’organisation de guerres civiles ou par des « sanctions ») ou par l’élimination physique de gouvernants se refusant à satisfaire les intérêts économiques portés par d’autres gouvernants.
Il suffit aux Etats intéressés de fabriquer un virus qu’ils porteront ou feront apporter (ne serait-ce que par un ou plusieurs "touristes", agents de leur nationalité ou plus subtilement d’une ou de plusieurs autres) là où, de leur point de vue, … il le faut. A un endroit ou à plusieurs en même temps, selon l’ampleur de l’effet destructeur ou déstabilisateur espéré.
Et de fabriquer en même temps un antidote qu’ils mettront à la disposition de qui ils veulent et au tarif qu’ils détermineront.
Il est extrêmement difficile de concevoir un système juridique efficace pour prévenir de telles menées.
Surtout que des instruments internationaux, comme la « convention sur l’interdiction des armes chimiques », qui, si l’on se réfère à son économie et à la liste des substances qu’elle dresse, n’est pas tellement adaptée au cas des virus.
Conventions internationales qui ne peuvent pas organiser le contrôle de ce qui est fait dans les laboratoires de recherche.
Lesquels peuvent d’ailleurs découvrir à tout moment le mal en recherchant le bien.
La question est de savoir, si, comme avec les armes proprement dites, notamment l’arme nucléaire qui est actuellement l’arme dissuasive par excellence, les Etats les plus puissants ou … les plus vulnérables, se livreront prochainement (pour autant qu’elle n’a pas commencé) à la « course au virus ». Se substituant à la course à l’arme nucléaire.
Pour autant, bien évidemment, que le virus ne soit utilisé comme moyen ultime de régulation de la population de telle ou telle partie du monde.
Se posent en outre aux gouvernants – au moins aux personnes capables d’apostasie et ayant la faculté de se projeter dans l’avenir (*), diverses questions politico économiques :
l’Etat doit-il organiser l’autosuffisance en matière de production des produits médicaux ?
l’Etat doit-il prendre des mesures anti spéculation en cas d’épidémie ? …
l’Etat doit-il s’affranchir des règles sur les brevets ?...
... ou l’Etat (dans la personne de ceux qui le font fonctionner) doit-il toujours se tenir au dogme du libre jeu des marchés y compris dans ces domaines ?
Marcel-M. MONIN
m. de de conf. hon. des universités.
(*) On peut déjà comparer les réactions de certains gouvernants avec les réactions des gouvernants français qui, selon des appréciations critiques, privilégieraient la communication : président de la République - qui se montre dans les hôpitaux, comme les rois de jadis qui étaient censés guérir des écrouelles ; - qui organise autour de lui, à grand renfort de promotion télévisuelle, des réunions avec tout ce qui est « réunissable » comme comités, conseils et têtes de gondoles de la politique ; ministres qui « en toute transparence » lisent d’heure en heure des statistiques sur l’évolution du nombre des victimes). Et la logorrhée : expliquant à l'occasion pourquoi on n’a jugé utile d’annuler des manifestations ou l’on pas organisé de contrôles là ou d’autres estimaient nécessaire qu’on les fasse ; et qu’on attend, en définitive, la déclaration de nouveaux cas de contamination. Sans trop annoncer comment ils seront traités par des hôpitaux qui ont déjà du mal à faire face aux urgences en temps habituel.
L’analyse des réactions des gouvernants, comme l’analyse des discours, permet accessoirement d’évaluer ce que Emmanuel Todd (« Les luttes de classes en France au XXIe siècle », Ed. du Seuil) estime être un décrochage entre le « niveau » du diplôme, et l’intelligence des diplômés constituant l’élite dirigeante. Et permet de mettre au jour des données de fait, qui sont de nature à permettre à des dirigeants étrangers de « savoir à qui ils ont affaire », donc de « prévoir » les réactions de l’ « élite » d’un pays lorsque cette dernière est confrontée à une situation donnée. Et, pour lesdits dirigeants étrangers, d’agir en conséquence.