Après le mensonge de Cahuzac, celui d’Aurélie Filippetti ?

par Emile Mourey
samedi 15 juin 2013

... "la stricte identification de Bibracte au site du Mont Beuvray s'avère d'un intérêt accessoire (voir ci-après le texte complet de la question écrite et de la réponse).

En répondant ainsi à M. le député Christophe Siruge qui l'interrogeait sur le bien fondé de la localisation de Bibracte, Madame Filippetti, ministre de la Culture, et son ministère envoient notre député de Bourgogne sur les roses.

Il faut arrêter de nous prendre pour des cons. Ou bien Bibracte est au mont Beuvray, ou bien il ne l'est pas. 

 
Question soumise le 19 mars 2013
M. Christophe Sirugue attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur la question de l'éventuelle mise en cause du bienfondé de la localisation au mont Beuvray des vestiges de l'oppidum de Bibracte. En effet, après des années de fouilles et la création du centre archéologique européen, les preuves attendues par les archéologues ne semblent pas leur avoir été fournies. Aussi lui demande-t-il s'il existe un bilan des fouilles exécutées au mont Beuvray et des conclusions dégagées par les experts, qui pourraient être fournis aux archéologues de Saône-et-Loire.
 
Réponse émise le 11 juin 2013
Les recherches archéologiques mises en oeuvre depuis 1984 sur le site du Mont Beuvray visent notamment à constituer des corpus de données susceptibles d'alimenter les questionnements des chercheurs européens autour des problématiques liées à la formation et au développement des premières formes d'urbanisation en Gaule, à l'organisation et à l'exploitation des territoires, à l'économie et aux échanges autour et à partir des oppida. Dans cette perspective, les questionnements relatifs à la stricte identification de Bibracte au site du Mont Beuvray s'avèrent d'un intérêt accessoire. Ils ne font pas débat au sein de la communauté des archéologues protohistoriens et sont considérés comme réglés depuis les premières fouilles de Jacques-Gabriel Bulliot en 1868. Surtout, ils ne doivent ni masquer ni dénaturer la portée scientifique essentielle des recherches récentes menées sur ce site. Des chroniques rendant compte des recherches de terrain sont régulièrement publiées dans la Revue archéologique de l'Est, revuue spécialisée du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Le volume n° 59, publié en 2010, contient par exemple un important article relatif aux recherches menées au cours des années 2006 à 2008. Un nouveau bilan concernant les années 2009 à 2012 sera publié en fin d'année. Des travaux plus conséquents sont publiés dans la collection « Bibracte », sous forme de monographies ou de recueil d'articles. La nouvelle exposition permanente du musée, dont l'installation est en cours d'achèvement, permettra de restituer au grand public les éléments les plus marquants des découvertes de ces deux dernières décennies. Des ouvrages de vulgarisation permettent également la transmission des connaissances aux différents publics. A ce titre, la réédition, en 2012, de l'ouvrage de Anne-Marie Romero, illustré par des photographies de Antoine Maillier, « Bibracte : archéologie d'une ville gauloise », permet d'offrir une information actualisée par rapport à la première édition de 2007. Ce rythme, et ces différents niveaux de publication, témoignent du souci constant qu'ont les acteurs des recherches de rendre compte de leurs travaux de manière régulière (cf http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-21322QE.htm
 
Je répète : "il faut arrêter de nous prendre pour des cons". Cette réponse est une honte et une somme de mensonges. On rejette la responsabilité de l'identification sur Bulliot, un négociant de vin du Second Empire, homme sincère et respectable. On enfume l'opinion en arguant de nombreuses études sans qu'il y en est une sur la problématique de la localisation. Les archéologues tirent de leurs fouilles une image de la Gaule forcément erronée dès lors qu'il n'est plus certain qu'il s'agisse de la capitale éduenne et on ose nous dire que cela n'a pas d'importance. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bibracte-transparence-j-en-appelle-133922
 
Alors que le Président de la République nous a promis la transparence, cette réponse est un sommet d'hypocrisie. Elle a été forcément approuvée par la ministre. Hypocrisie ou incompétence ? Madame Filippetti doit démissionner.
 
Je sollicite le soutien de tous les élus et de tous les citoyens épris de vérité.
 
Emile Mourey
 
 

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