ARTE pointe les chrétiens après la marche contre l’antisémitisme, une erreur peut-être

par L’apostilleur
mardi 14 novembre 2023

Avec ses origines franco-allemandes, la chaîne s’est impliquée plus que d’autres dans la diffusion de documentaires à la mémoire des victimes de la deuxième guerre mondiale et notamment juives. Si la cause est louable, les procès qui y sont présentés sont parfois discutables ou sujets à interrogations quand il s’agit d’y responsabiliser des chrétiens. Une suspicion en filigrane d’antichristianisme de la chaîne pourrait se révéler si on observe quelques singularités qui se rejoignent.

Voyons.

L’antisémitisme (multiforme) y est développé plus qu’ailleurs, parfois avec le projet d’en expliquer les sources. C’était l’intention affichée de Jonathan Yahoun et Judith Cohen-Solal avec leur « histoire de l’antisémitisme » en quatre épisodes d’une heure. Une tétralogie à charge contre les chrétiens que l’intervenant Jules Isaac désigne sans ambages dans le quatrième épisode « … un antijudaïsme chrétien racine la plus profonde de l’antisémitisme ». On a vu (1) que cette plaidoirie imparfaite aura eu pour effet de dévoiler l’antichristianisme « d’historiens » juifs présentateurs d’une cause qu’ils auront finalement desservie, avec des arguments historiques partiels ou orientés, nombreux.

L’antisémitisme des chrétiens n’était plus abordé depuis un certain temps, et en tout cas pas dans les motifs qui ont prévalu à la marche du 12 novembre. Alors que l’actuel antisémitisme semblait avoir été circonscrit à une communauté qui réagirait aux événements en Palestine, ARTE nous a rappelé qu’il avait d’autres sources avec la diffusion du film « Amen » le soir même de la marche. Un amalgame fâcheux ou une réminiscence de ce conflit judéo-chrétien ancien qui sommeille encore avec leur aversion contre le christianisme de certains juifs ?

Sujet à de vives critiques, on notera qu’en Allemagne le film change de nom, il a été diffusé sous le titre « Der Stellvertreter » (Le Vicaire) du nom de la pièce écrite par le révisionniste Rolf Hochhut dont il est issu. Lors de sa sortie en Allemagne, le gouvernement exprimera ses regrets auprès du Vatican avec les excuses réitérées d’Helmut Kohl en 1986. Depuis le film continue son œuvre accusatrice voulue par ses promoteurs juifs, obstacle renouvelé à un rapprochement judéo-chrétien.

L’affiche du film présente l’association de la croix des chrétiens avec le svastika symbole des nazis. On ne peut pas être plus clair.

On pourrait demander au président du conseil de surveillance Bernard-henri LEVY s’il était informé de ce concours de circonstance malencontreux, avec la diffusion d’un film à charge contre les chrétiens et un Pape accusé d’antisémitisme, à la suite d’une marche contre l’antisémitisme.

On sait que l’aménité de BHL pour le christianisme à des limites qu’il nous a révélées lors de la conversion de sa sœur Véronique LEVY au christianisme ; « je suis juif et très profondément juif … j’apprends cette nouvelle qui me tombe dessus comme la foudre » (2).Arte pourrait avoir l’honnêteté de présenter parmi la profusion d’éléments d’enquêtes, aussi par des juifs honnêtes dont Serge Klarsfeld, les arguments contradictoires. Sinon à quoi bon vouloir entraîner des foules de la République au nom de l’antisémitisme, si un trait caché de la marche servait une accusation sournoise de juifs irascibles ou d'antichrétiens ? On attend la réponse de la chaîne ou de son président.

Goldnadel (naïf ?) fervent défenseur des causes juives disait « À quoi bon manifester si on s’interdit de nommer les responsables de l’antisémitisme ? » Beaucoup serait d’accord avec lui si la liste était complète.

Amen pour les juifs aussi signifie « qu’il en soit ainsi ».

 

 

  1. PIE XII « pape d'Hitler », rempart anticommuniste ou tête de turc de l’antichristianisme ? - L'apostilleur (over-blog.com)
  2. Entretien BHL - ELKABACH bibliothèque Médicis 22/06/2013

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