Aspirations et approfondissements démocratiques au XXI siècle, France, Union Européenne : pistes de réflexion, pistes de travail (2/2)

par Octave Lebel
mercredi 26 août 2020

Suite de l’article publié le 17 août 2020 « Se rassembler » et de l’article éponyme publié le 20 août 2020.

Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre [...] même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave."
Condorcet - 1743-1794 - Cinq Mémoires sur l'instruction publique, 1791-1792

 

 

La conquête d’une véritable souveraineté européenne.

 Et pourquoi pas l’ascension de l’Himalaya en tong ? Rappelons que le Saint Empire Romain Germanique (en réalité une confédération assez souple d’Etats, royaumes et principautés, X° siècle-1806), l’Empire Ottoman (1299-1923), l’URSS (1922-1991) ont disparu , que l’Allemagne s’est réunifiée, que la Chine impériale colonisée au XIX° siècle, fondée en 1949 dans sa forme actuelle est en passe de devenir la première puissance économique mondiale, que la Russie un temps dans les mains des Etats-Unis a reconquis son indépendance, que le Royaume-Uni vient de quitter L’UE etc. Ces 5 derniers événements ont été vécus sur la durée d’une vie. Nous allons vers un monde multipolaire malgré l’entêtement des classes dirigeantes américaines qui imaginent que l’idée qu’ils se font de leurs intérêts et la lecture univoque qu’ils pratiquent de l’organisation économique et politique du monde sont des données indépassables. Que nous devons tous nous ranger sous leur bannière selon leurs règles de plus en plus pressantes. C’est une logique d’affrontement et de guerre propre aux empires (extrêmement dangereuse en raison des capacités technologiques de l’époque et de l’illusion de solutions militaires durables) qui ne voient pas que des aires culturelles existent portées par des peuples et leur histoire qui souhaitent être les acteurs de leurs évolutions et de leur avenir. Les pays européens ont des raisons, économiques, culturelles et géopolitiques de conquérir une souveraineté à l’échelle du continent pour entretenir des relations politiques, économiques et culturelles équilibrées, d’intérêts réciproques avec les pôles qui se dessinent, les Etats-Unis et le Canada, la Chine, l’Inde, l’Amérique du Sud, bientôt l’Afrique. Faut-il préciser que des relations de coopération sans agressivité ni complaisance doivent être entretenues avec la Russie qui partage sa géographie et une longue histoire avec l’Europe ?

 Dans l’immédiat, la France étant avec l’Allemagne le seul pays contributeur net au budget de L’UE (donne plus qu’elle ne reçoit d’un point de vue comptable), on se demande comment nos dirigeants ont pu être à ce point dévitalisés pour ne pas en faire un axe fondamental de travail ces dernières années. Le Royaume-Uni lui en son temps a su récupérer plus d’argent que son dû. Chacun a pu remarquer l’évolution rapide de l’Allemagne sous l’effet du danger pour maintenir la cohésion actuelle parce qu’elle aurait beaucoup à perdre et se trouverait rapidement encore plus pieds et poings liés dans les mains des Etats Unis et en difficulté entre autres avec ses exportations qui sont sa véritable force de frappe. Il en est de même avec les Pays-Bas au niveau de leurs capacités portuaires et de leurs exportations. C’est fou ce que les classes dirigeantes, devant le risque de perdre beaucoup évoluent vite.

 Chacun a pu constater aussi que notre président vient de céder au chantage d’un pays qui est un paradis fiscal légal au sein de l’UE et qui négocie toujours au rabais ses contributions en alourdissant encore ici la charge de la France dans l’Europe pour une avancée fédéraliste floue qui est dans ces conditions un marché de dupes et une fuite en avant. L’UE actuellement ne peut se passer de la France et certains travaillent à l’arrimer encore plus en l’affaiblissant bien aidée par nos classes dirigeantes (affaiblissement économique, fragilisation de la cohérence sociale, soutien très mitigé à nos engagements militaires à l’extérieur de la part de nos partenaires, manœuvres de récupération de notre droit de veto au conseil de sécurité, partage de la dissuasion nucléaire..).

Réforme de la BCE, du droit de la concurrence qui empêche la constitution de grands groupes industriels et nous rend dépendant des technologies non européennes, réforme des politiques fiscales, douanières, portant sur le droit du travail et le droit social afin de préserver la souveraineté territoriale de l’UE et d’y organiser un développement économique harmonieux et non des transferts de richesse le temps d’un cycle de rentabilité au bénéfice de quelques condottieres par la mise en concurrence des travailleurs à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE sont à l’ordre du jour. La sortie de l’OTAN et la préparation d’un plan de sécurité militaire.

Ne nous voilons pas la face, cela va être difficile mais les choses qui valent le coup sont toujours très difficiles. Depuis la nuit des temps nos ancêtres sont allés de l’avant ainsi. Laissez-faire et continuer de naviguer sans cap deviendra vite largement aussi redoutable pour la démocratie et nos modes de vie. L’émergence d’une Europe politique structurée est une nécessité et un potentiel actuellement capté par des classes dirigeantes opportunistes qui dans l’ombre des Etats-Unis tentent de dissoudre les nations, leurs diversités culturelles et historiques , leurs dynamiques internes par un pilotage économique qui pousse l’un, affaiblit l’autre dans une incertitude entretenue qui garantit le leadership de ceux qui se sont appropriés la maîtrise des flux financiers qui leur a été remis par des politiques qui n’ont jamais eu ce mandat.

Faire basculer cette mauvaise pente et introduire de la démocratie dans la conception et la fixation des objectifs et fonctionnements d’une Europe politique qui n’a pas besoin de se construire selon le modèle de la boîte à surprises dans le secret est à notre portée. Des économistes qui n’ont pas perdu en cours de carrière les fondamentaux de leur discipline, l’économie politique, comme Jacques Généreux1 ou Thomas Piketty ouvrent avec précision des pistes à emprunter et des dispositifs à mettre au point. T Piketty2 montre qu’un véritable parlement européen démocratique est possible sans cacher les difficultés ni les résistances auxquelles il faut s’attendre.

C’est quand même très étonnant que ces réflexions soient quasi absentes du " débat démocratique ".Ce n’est pourtant pas faute de voir défiler dans nos médias de merveilleux parleurs aux diplômes prestigieux qui viennent et reviennent. 

Nous sommes très loin du dérisoire mantra d’un Juncker dirigeant d’un pays de 600 000habitants, état indépendant depuis 1839, paradis fiscal légal dans l’UE, président de la Commission Européenne (2004-2019), successeur de José Manuel Barroso reconverti dans la banque d’investissements américaine Goldman-Sachs depuis et de son fameux « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. » (Déclaration au Figaro, janvier 2015).

Reprendre le contrôle politique du pilotage de la macroéconomie.

Il va de soi que notre appartenance à l’UE et à la zone euro conditionne absolument cet objectif. Qu’il s’agira d’engager immédiatement des négociations en rendant public les objectifs poursuivis et l’analyse faite en les communicant à l’ensemble des dirigeants et élus de l’UE et à la presse des pays.En informant en même temps aussi que par cohérence, si nous ne pouvons avancer significativement sur le plan économique (rôle de la BCE, pilotage de la monnaie, fiscalité, règles concernant la concurrence, la souveraineté et la démocratie), nous en tirerions les conséquences et engagerions une démarche de retrait de l’UE afin de pouvoir travailler à un autre projet européen dans les meilleurs délais. Une charte précisant les fondamentaux d’une Europe des états-nations pourrait être proposée comme une base de réflexion.

Depuis les mandats de F Hollande, le coup politico-médiatique de E Macron en forme de sauve-qui-peut, concernant la perception de l’UE, beaucoup de choses se sont passées. Beaucoup d’illusions sont tombées. Des prises de conscience ont eu lieu. Chacun a pu observer le désarroi, la part d’errance et de bluff, de tâtonnements, d’hésitations de la part des "dirigeants" de l’UE et des médias chargés d’entretenir les apparences. En fait, pas de réel pilotage, des réactions plus ou moins ordonnées aux secousses. Un changement de culture, de "Soyons plus forts ensemble" à "Que le plus fort impose sa règle aux autres ". Les règles qui arrangent le plus fort bien sûr.

« Le classement des 20 plus grandes entreprises technologiques du monde réalisé par le cabinet Kleiner Perkins dénombre 11 entreprises américaines et 9 chinoises et on ne compte plus que 5 entreprises européennes sur les 40 plus grandes entreprises mondiales, alors même que la stratégie de Lisbonne en 2000 ambitionnait de faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus dynamique de la planète » (Manuel d’intelligence économique, PUF 3ème édition 20019,Christian Harbulot).

Non seulement les dirigeants ont organisé la confiscation de la participation démocratique de leurs peuples aux décisions stratégiques concernant l’UE mais ils sont devenus aveugles quand aux contradictions qui minent leur création et cachent la réalité du bilan. Les justifications utilisées pour désorganiser l’économie et la société grecque et manipuler ses dirigeants et sa population afin de sauvegarder les banques qui avaient préparé l’entrée du pays dans l’Union ne seraient plus possible aujourd’hui. L’absence d’analyses convergentes concernant les printemps arabes, la gestion erratique des réfugiés qui a fait d’un des pays fondateur de l’UE le bouc-émissaire des désaccords de l’Union, le sans-gêne allemand et le recours au procédé du fait accompli avec la Turquie, le brexit, l’instrumentalisation par l’OTAN des anciens pays de l’est, le rôle de paravent que fait tenir à l’union les Etats-Unis dans ses manœuvres constantes contre la Russie, le plan de relance européen maintenant qui devrait rassurer mais qui cache mal les égoïsmes, tout cela fait douter de l’avenir et donc de l’intérêt de ce type d’union.

Il y a bien entendu nécessité d’avoir un plan B et de le faire savoir. Il s’agit d’être prêt et de ne pas perdre de temps. « Sortir de l'euro serait masochiste, voire suicidaire : nos concitoyens n'y consentiront pas », confiait Pierre Moscovici, commissaire européen dans Le Point du 16 février 2017. Et pourtant... C'est Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, qui, dans son livre « L'Euro, comment la monnaie unique menace l'avenir de l'Europe », envisage cette option.

Ce serait bien entendu l’alternative la plus risquée et difficile parce que la puissance dont les marchés financiers se sont emparée avec l’aide de nos dirigeants et de notre consentement passif est importante. La détermination de toutes les composantes de notre société devra être à la hauteur, la posture du spectateur non engagé sera de fait un soutien aux marchés et gros actionnaires. Qui sait, il y a encore dans les sphères dirigeantes quelques hommes et femmes d’état.

Cependant le choix de la fuite en avant pour toujours plus des mêmes recettes dans le contexte actuel, au vu des résultats obtenus, provoque des tensions permanentes. Elles sont exploitées cyniquement afin d’intimider la volonté de changement et de maintenir à l’écart les populations des processus de décision et de contrôle. L’incapacité et la non volonté de développer un pôle mondial autonome trouvant son équilibre entre les autres pôles nous conduiront à la dépendance servile de puissances mondiales qui nous feront connaître leurs volontés et la facture par l’intermédiaire de nos classes dirigeantes qui sont déjà bien entraînées à ce travail.

Dépasser le point faible sur lequel tous les peuples se sont toujours fait contourner. L’instauration d’une véritable capacité citoyenne et non une simple désignation d’élus "représentatifs" et l’approbation "d’un projet politique" termes du vocabulaire politique dont depuis maintenant 30 ans les élus bien aidés par la presse ont travaillé méthodiquement à vider le contenu.

Il y a deux niveaux d’intervention, celui de l’Europe dont l’existence et le développement ne peut plus se faire sans la participation démocratique des citoyens des états-nations (cf les éclairages entre autres de T Piketty déjà cité). Et celui de chaque état-nation.

Le moment est venu de dépasser cette démocratie non représentative et non contrôlée en dehors de ce qui relève de la légalité. Et encore. Quelles garanties d’indépendance et de neutralité offre le conseil constitutionnel de la manière dont il est constitué et dont ses membres sont nommés ? Il en est de même de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) qui contrôle les comptes de campagne notamment présidentielle pour ne donner que deux exemples.

Le système ne tient plus. Il permet à des élus de circonstance minoritaires comme jamais au regard du nombre de voix et de la diversité sociologique qui est la leur, de décider non sans arrogance pour des générations nous disent-ils sans bien voir ce que cela a de provoquant. La bonne méthode pour armer de nouveaux conflits. Tout en vidant toutes les instances intermédiaires de fonctionnement démocratique de capacités de proposition en sauvegardant les apparences formelles par le recours à des techniques de consultations managériales qui limitent strictement le cadre des points d’études et se termine par l’ arbitrage du prince. Faut-il accepter de nous laisser dépouiller ainsi encore plus de notre citoyenneté ? Les effets sont probants. Révolte citoyenne non violente mais sereinement déterminée laissée sans réponse jusqu’ à l’exaspération et les dérives prévisibles. Réponses dont le contenu n’est pas à la hauteur de l’emballage et où personne ne fait plus vraiment confiance à personne avec un message non voulu au passage, la violence paie (La FNSEA, moins patiente et plus cynique le savait depuis longtemps). Instrumentalisation des forces de sécurité pour tenir en respect les revendications sociales avec montée en puissance de la force ce qui met les fonctionnaires de police en porte-à-faux avec leur rôle de maintien de l’ordre et de protection de la population. Des syndicats qui réveillent l’intelligence collective et qui sont l’objet de caricatures de la part des médias les plus puissants qui ne voient pas que cette intelligence est une des ressources pour nous sortir du marasme démocratique et économique dans lequel nous nous enfonçons. Une société de plus en plus propice à tous les conflits identitaires et leur instrumentalisation. Une image du pays à l’étranger qui se dégrade à tous points de vue. La perte de confiance en nous. Sale temps pour la France.

La mise en œuvre programmatique relève des réflexions d’une démarche collective au sein d’une coalition. Je signale quelques repères et pistes. Trois axes indissociables doivent être tenus de mon point de vue.

La formation initiale à travers l’école obligatoire, laïque et gratuite pour tous qui lie les citoyens d’un pays et leur donne les outils de base d'appropriation des savoirs et capacités de réflexion permettant l’autonomie personnelle et une vie sociale de qualité. Jean-Michel Blanquer déjà à l’œuvre auprès de Gilles de Robien (2005-2007) puis sous Sarkozy (2009-2012) a bien entamé le travail de sape méthodique en diminuant dès l’âge de 16 ans la part d’enseignement général dans la voie professionnelle ce qui touche 35 % de la population scolaire puis en freinant l’accès à l’enseignement supérieur pour les milieux populaires. Ce n’est pas l’apprentissage de la Marseillaise ni celles des symboles de la république qui va compenser l’absence de savoirs et repères culturels communs patiemment élaborés ensemble, ni la comédie navrante autour d’un pseudo service militaire ou d’un parcours citoyen en pointillé sans ambition ni moyens. Et pourtant nous sommes ici au cœur d’un processus d’éducation et de socialisation qui donne à un pays les fondements de son unité et de sa citoyenneté. Il y a au mieux de l’aveuglement à mener ces politiques au moment où la composition démographique de notre société du point de vue des origines géographiques et culturelles évolue significativement et connaît de fortes disparités territoriales. Maintenant s’il s’agit de dissoudre les états-nations et leurs citoyens dans une fédération satellite du monde anglo-saxon… Soyons clair aussi, aucune politique éducative visant à permettre à tous les talents de se former et développer un sentiment d’appartenance à une communauté nationale ne réussira si elle n’est pas associée à un travail sur la politique de la ville et plus largement l’aménagement du territoire (transports, logements, présence des services publics, implantations des établissements scolaires et carte scolaire etc.) tellement les différences territoriales sont devenues préoccupantes.

La formation tout au long de la vie associant le monde universitaire, le monde associatif, tous les niveaux institutionnels de pouvoirs, le service public de l’information, incluant une formation et une participation citoyenne qui est elle-aussi un droit pour tous et dont la mise en œuvre effective devra faire l’objet d’objectifs précis, d’une évaluation et d’un contrôle réguliers. Des observatoires régionaux et un observatoire national présentant un bilan annuel au parlement seraient utiles. Cela paraît élémentaire mais c’est fondamental.

En partant du principe que la démocratie repose sur les choix de citoyens éclairés par des informations accessibles, diverses et pertinentes sur les objectifs et les moyens assignés et la sélection des responsables chargés de les mettre en œuvre et d’en rendre compte, des évolutions sont nécessaires pour que ces conditions soient réunies au vu de la situation actuelle et ses dysfonctionnements.

Il s’agit entre autres de revoir le financement des partis qui est assuré actuellement par une petite partie de la population riche ce qui bénéficie pour l’essentiel aux partis de droite. Julia Cajé, économiste ouvre des pistes intéressantes à partir d’enquêtes et d’analyses rigoureuses qui dépassent l’exemple de notre pays (Le prix de la démocratie 3, Fayard, 2019). Il s'agit d’assurer l’équilibre de la pluralité de l’information en supprimant et en rendant impossible le quasi monopole actuel de l’information entre les mains de 9 milliardaires, de la mettre à l’abri de la dépendance publicitaire et des pressions du pouvoir politique.

Faut-il encore expliquer pourquoi une constituante devra préparer une évolution institutionnelle ? Chaque jour nous montre que nous perdons du temps. Je n’aimerais pas que dans mon pays Ronald Reagan et Margaret Thatcher aient le dernier mot.

Pour se donner du cœur à l’ouvrage, un petit détour par la biographie de Condorcet (la simple fiche wikipédia est un bon départ) nous procure un bain de jouvence qui nous permet de nous régénérer au contact d’une partie de notre histoire dans cette période de déracinement organisé.

 

1. Jacques Généreux explique l’économie à tout le monde. Construit dans un dialogue sous forme de questions réponses à partir des codes de langage et de l’exposé des problématiques économiques telles que présentées dans les médias. Très accessible et éclairant. Table des matières analytique qui nous permet de suivre le fil de nos curiosités sans perte de sens.

2. Thomas Piketty,Capital et idéologie, Seuil 2019.Travail méthodique en 4 parties, documenté pour ceux qui veulent approfondir. Une table des matières analytique qui fait qu’il peut être consulté au gré de vos intérêts sans perte de cohérence.Pour ce qui nous concerne ici, la 4ème partie, Repenser les dimensions du conflit politique : "De la possibilité d’un social fédéralisme en Europe" "Bâtir une souveraineté parlementaire européenne en s’appuyant sur les souverainetés parlementaires nationales" "Reconstruire la confiance, développer des normes de justice communes" " Le piège séparatiste et le syndrome catalan" "Des conditions politiques de la construction social-fédéraliste de l’Europe" "Sortir de la crise permanente de la dette publique en Europe" etc.

3. https://www.liberation.fr/debats/2018/09/07/julia-cage-en-france-les-plus-pauvres-paient-pour-satisfaire-les-preferences-politiques-des-plus-ric_1677285


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