Astro et méta ... physique

par Claude Courty
jeudi 29 janvier 2015

La théorie dorénavant établie scientifiquement, selon laquelle la vie sur Terre doit une partie de son développement à des cellules y ayant été apportées par des astéroïdes depuis les profondeurs de l'espace sidéral, interpelle. Et elle interpelle autant l'agnostique que le croyant et l'athée, que les uns et les autres soient darwinistes ou non. Sont en effet ainsi attribuées à la diversité comme au foisonnement de la vie sur notre planète, des causes allant bien au-delà d'une simple filiation à partir du singe ou d'une motte de glaise pétrie par Dieu. Des faits vérifiables sont ainsi offerts à notre sagacité, avec pour première conséquence la remise en cause de bon nombre de ces mystères et dogmes, tant scientifiques que religieux, qui dominent la question de nos origines.

Plutôt que des réponses fondées sur des révélations et intuitions qui ne font qu'entretenir le doute, des faits sont désormais soumis à nos facultés d'analyse et de compréhension. La science peut désormais opposer à de saints mystères l'étude pragmatique d'une réalité concrète. Plutôt que de subir un renvoi perpétuel de ses interrogations aux archives d'un temps et d'un espace derrière lesquels se dissimule la Vérité, l'homme en est dorénavant plus près qu'il ne l'a jamais été, qu'elle doive démasquer un Grand Horloger créateur de lui-même ou la génération spontanée de notre Univers.

Quoi qu'il en soit, et sans prétendre pénétrer des secrets accessibles aux seuls scientifiques compétents, le simple curieux est confronté à diverses suggestions et questions attendant des réponses de la part de plus qualifié que lui :

- La planète Terre évoluant dans l'espace interstellaire depuis sa constitution, il est fort probable que tout ce qui y est né depuis qu'elle a été habitable, il y a 4 milliards d'années environ, soit né de cellules comparables à celles que nous découvrons à notre époque.

- Si ces cellules ont pu aboutir sur la Terre, ou ailleurs, et continuent de le faire au terme de leur voyage intergalactique, n'est-ce pas la preuve qu'il existe, ou pour le moins a existé, un ailleurs comparable à notre planète ?

Sans compter que véhiculées jusqu'à la Terre par des astéroïdes, météorites et autres poussières cosmiques, elles ont pu, peuvent et pourront se poser sur d'autres planètes gravitant dans l'espace, pour y produire la vie lorsque les conditions y sont, y ont été ou y seront aussi favorables que sur Terre.

-. Compter de manière plausible l'âge de l'univers et des corps qui y gravitent en milliards d'années, a depuis longtemps relégué au rang de fable les quelques millénaires suffisants aux religions comme aux darwinisme pour dater la naissance de notre espèce. Dans la même mesure, l'origine de l'humanité ne peut-elle pas résulter de phénomènes autres qu'une création voulue et orchestrée par un "grand architecte" ? Sachant qu'il suffit aux défenseurs de cette hypothèse – dont ils ont fait une certitude, leur superstition et leur crédulité aidant – de déplacer leur curseur.sur l'échelle du temps pour maintenir leur Vérité.

- La filiation de toutes les espèces, existantes, disparues ou à naître encore à partir de ces lointains ancêtres que furent et demeurent des cellules mêlées aux poussières de météorites, ne pourrait-elle pas expliquer la diversité des espèces peuplant notre planète, leur apparition, ainsi que leur intégration au milieu terrestre, autrement que par l'évolution selon Darwin, ? Ces étapes ayant pu se situer à des époques parfois fort éloignées les unes des autres, la diversité et la répartition des espèces terrestres pourraient en effet, au moins partiellement, s'expliquer par la chronologie de l'arrivée sur Terre de ces germes de vie au cours de milliers de millénaires ; par leur dissémination au hasard de leurs lieux d'atterrissage ; par la diversité des innombrables planètes dont elles peuvent provenir. C'est ainsi qu'il devient concevable que la différenciation de bien des espèces, voire des races, ait pu résulter d'origines et d'époques d'intégration au milieu terrestre propres à chacune. Nous serions alors assez éloignés de la théorie selon laquelle tous les hommes descendraient d'ancêtres eux-mêmes issus du singe, que ce soit en Afrique le long du grand rift, ou ailleurs.

Sans aller jusqu'à l'ésotérisme exubérant de croyance instrumentalisant les sciences, ni jusqu'à méconnaître les incertitudes et approximations dont sont entourées les plus récentes découvertes de l'astrophysique, nous est ainsi suggérée une histoire de la vie sur Terre, sensiblement différente de celle généralement admise.

Toutefois, quelles que soient les convictions religieuses ou athées des uns et des autres, la question de savoir si un créateur tel que les croyants l'imaginent est à l'origine de la vie sur Terre, et ailleurs, demeure entière probablement encore pour quelque temps.


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