Atom Heart Fucker (16) : qu’est-il arrivé à l’USS Reagan le 12 mars 2011 ?

par morice
mercredi 23 avril 2014

C'est un événement qui était passé inaperçu, à un peu trop focaliser sur la centrale de Fukushima elle-même, qui devient lentement depuis un évènement historique pire que celui de Tchernobyl : aux dernières nouvelles, nous ne sommes plus loin du syndrome chinois, un (sinon peut-être même deux cœurs) ayant visiblement fondu, et a traversé son enveloppe d'acier pour percer ensuite celle de béton. Mais le jour de l'explosion qui avait suivi le tremblement de terre, je ne m'étais pas du tout intéressé au nuage radioactif échappé du corps de centrale N°4. Or un événement d'actualité vient de nous rappeler son existence, et ses dégâts : la découverte de maladies liées à une exposition aux radiations nucléaires sur un bon nombre de... marins américains. Ceux qui croisaient à proximité des côtes japonaises ce jour-là, à bord du porte-avions USS Ronald Reagan, venu apporter son aide au Japon dévasté par le tsunami. Et la suite de cette histoire incroyable, la voici... A bord du porte-avions USS Reagan, ce jour-là, il y avait... 5 500 marins à bord !

Ce jour là, le vendredi 11 mars 2011 le gigantesque navire (il fait 333 m de long et pèse 103 000 tonnes !), un des onze porte-avions géants américains, faisait route vers la Corée. Alerté de l'accident, dont il ne savait alors qu'il s'agissait que d'un tremblement de terre, il avait aussitôt fait demi-tour pour cingler vers le Japon pour y faire offre de ses services humanitaires. Il mettra moins de deux jours pour arriver en face de Fukushima. Ce deviendra l'Operation Tomodachi ("Amitié"), déclenchée le jour-même de la catastrophe. Arrivant à proximité des côtes japonaises, à 3,2 km seulement, le 12 mars, selon ses marins à bord, après avoir traversé ce qui était déjà un océan de débris. Et puis soudain, le navire a été pris dans une sorte de tempête de neige inattendue, les hommes sur le pont se retrouvant enveloppés dans un nuage chaud qui leur a laissé à la bouche "comme une sorte de goût métallique". Le même que certains riverains avaient pu sentir lors du dégazage de Three Mile Island. Ou le même resté en mémoire chez les surivants d'Hiroshima. L'USS Reagan venait tout simplement de traverser le nuage échappé de la centrale de Fukushima !! Laissant immédiatement dans les esprits un fort mauvais souvenir : celle des 23 marins japonais du petit chalutier Daigo Fukuryu Maru appelé “Lucky Dragon” (le "dragon chanceux" ... !). Le 1er mars 1954 ; ils avaient été les pemiers irradiés reconnus par les USA lors de l'essai nucléaire catastrophique de Castle Bravo, sur l'atoll de Bikini, qui avait contaminé une bonne partie de l'Océan Pacfique. A part que cette fois-ci ce n'étaient pas 23 marins de concernés... mais 5 500 !!! En 1965, l'exposition du "Lucky Dragon" ("dragon chanceux" !) avait été sévère : son opérateur radio Aikichi Kuboyama est est mort moins de sept mois plus tard, le 23 Septembre 1954, des suites d'une irradiation aiguë. D'autres avaient suivi. Les marins ayant ramassé sur le petit navire une poussière grisâtre, qu'il avaient vite surnommée "cendre de la mort". L'Opération Castle Bravo dont a salué il y a peu le soixantième anniversaire, avait mis le paquet : la bombe H au lithium deuteride dite de Teller-Ullam (et surnommée "Shrimp", crevette) était d'une taille énorme (4,50 mètres de long, 1,36 de diamètre), de 15 mégatonnes de puissance, la plus forte expérimentation américaine jamais faite, et elle avait été désastreuse, faisant évacuer 154 habitants des ïles Marshall, contaminant l'atoll de Rangelop ; éloigné pourtant de 180 km de la zone de test. Le personnel américain d'Eneu Island avait dû lui aussi étre rapatrié en urgence. Sur la station météo de Rongerik, pourtant à 246 km de là, 28 marins US furent contaminés eux aussi. Il faut dire qu'en à peine 6 minutes, le nuage avait atteint 130 000 pieds d'altitude (40 km !). La première explosion de bombe H inventée par Edward Teller, "Ivy Mike", avait déjà explosé sur l'atoll d'Eniwetok le 1er novembre1952, pour délivrer 10,4 mégatonnes. Elle était intransportable, faisant à elle-seule... 74 tonnes et remplissant un hangar complet ! la bombe surnommée "Sausage" avait entièrement vaporisé l'atoll d'Elugelab ! L'inventeur de la bombe H, Eward Teller, ayant souvent été considéré comme le véritable Docteur Folamour du film de Kubrick...

Le premier scientifique US arrivé sur place après l'exposion de Castle Bravo sera sidéré du taux de radiation reçu par les marins japonais : "le rapport préliminaire de Eisenbud met en revue la question, selon lui, d'une exploration plus poussée nécessaire, y compris le degré de rayons bêta dangereux et rayonnement gamma que les pêcheur avait reçu des retombées. Notant estime que l'exposition avait été de l'ordre de 70 Roentgens, Eisenbud avait calculé que la "dose réelle devait être 2, 10, ou même 100 fois plus élevée." Des recherches ultérieures ont révélé que l'équipage avait été exposé à 290 roentgens, alors que 3,9 est l'exposition maximale admissible par personne". L'historien de la science Alex Wellerstein a écrit à son propos que "Castle Bravo est un "récit édifiant sur l'orgueil et l'incompétence dans l'ère nucléaire - des scientifiques déclenchant une arme d'une taille qu'ils ignoraient, dont les effets qu'ils n'avaient pas correctement prévus, et dont l'héritage ne ​​sera pas oublié rapidement". Pire encore : les dégâts avaient été cachés par les autorités américaines jusqu'au 14 mars, date à laquelle le chalutier japonais était rentré au port avec la plupart de son équipage malade. Il était allé pêcher pourtant bien en dehors de la zone des 92 000 km2 interdits. Il faudra attendre 1957 pour que ses habitants retournent à Rangelop. "En 1957, les gens sont retournés à Rongelap, mais la région est restée sérieusement contaminée. Une controverse sur l'impact réel du rayonnement a persisté, mais une préoccupation croissante au sujet du degré de risque a conduit le peuple de Rongelap de à demander une enquête. En 1985, le Rainbow Warrior de Greenpeace a transféré plus de 300 personnes de Rongelap à Majetto, une île dans l'atoll de Kwajalein" (*). Les américains accordèrent royalement à la veuve d'Aikichi Kuboyama un chèque d'un million de yens (2800 dollars) et en janvier 1955, offraient au gouvernement japonais 2 millions de dollars compensation pour les dégâts causés par Castle Bravo.

Les 5 500 marins de l'USS Reagan avaient traversé sans le savoir le nuage de l'explosion du réacteur N°1 de Fukushima, survenue le samedi 12 mars à 15 h 36, une explosion avait en effet secoué le réacteur N°1, Selon les autorités, c'est de l'hydrogène seulement qui est sorti de l'enceinte qui s'est effondrée. Or le nuage filmé par les caméras présentait une couleur gris-marron qui ne semble pas liée à une explosion d'hydrogène ; mais plutôt à celui libéré en 1954 par l'explosion de Castle Bravo. Idem pour l'apparence de "pluie neigeuse" et le "goût" laissé en bouche par ceux qui l'avaient hélas inhalé. Le lourd navire n'a rien vu venir, et son commandant a pourtant vite réagi, un de ses hélicoptères Seahawk en maraude lui ayant indiqué que ce nuage contenait des éléments radioactifs. Sur le pont, on décide d'abord de lancer les jets d'eaux disséminés sur tout le pont, le premier réflexe à faire en cas de contamination nucléaire. Le navire avait vanté la méthode dans un cliché en date de 2006. Le jet d'eau seul étant suffisant, parait-il, à l'époque !!! Puis on annonce sur ​​l'interphone du navire d'éviter de boire ou de se baigner dans de l'eau dessalée tirée d'une mer désormais radioactive elle aussi. Le porte-avion géant rejoignant ensuite la haute mer à toute vitesse, en cessant de suite ses efforts humanitaires, en s'éloignant jusque 160 km au large, recevant toujours des communications internes de la Navy des rapports alarmants sur les doses de graves retombées radioactives constatées. Dès qu'il s'était éloigné, la seconde phase de décontamination pouvait commencer : armés de balais et de savon, les marins dans lesquels bien peu se protègeront la face ou seront masqués, preuve qu'ils n'avaient pas eu totalement connaissance du danger persistant, se mettront à brosser vigoureusement le pont avant qu'on ne le lessive une deuxième fois à grands coups de lances à incendie cette fois. L'un des fleurons de la marine US était en effet... entièrement contaminé !

Mais il faut impérativement dissimuler l'afffaire, comme en 1954 : l'USS Reagan est donc discrètement rapatrié, car successivement le Japon, puis la Corée du Sud et même l'île de Guam lui interdisent de venir à quai, car ils le considèrent comme... trop dangereux, malgré les déclarations contraires de la Navy. Des documents sortis après des conversations entre responsables de la Navy confirment qu'il a en effet reçu de fortes doses de radiation. On le retrouve enfin réfugié à Bremerton, dans l'état de Washington au Puget Sound Naval Shipyard and Intermediate Maintenance Facility, pour ce qui est annoncé comme un entretien de routine, mais qui va perdurer : pendant 14 mois il va rester en cale sèche, des morceaux contaminés étant envoyés discrètement .... à Hanford, où se trouve un dépôt.. de produits contaminés ! Détail amusant : on ne sait pas pourquoi le commandant avait fait monter sur le pont, en revenant du Pacifique, les voitures d'une partie de ses marins : étrange image !!! Bien entendu, la Navy clame qu'il s'agît d'une maintenance prévue à l'avance sous le nom de Docked Planned Incremental Availability... et qu'elle a coûté 218 millions de dollars. Mais, étrangement, la Navy ne sait pas trop bien ce qu'elle va désormais faire avec, visiblement : "l'USS Reagan doit se diriger vers la base navale de Coronado, mais son avenir n'est pas clair. Il va rejoindre le cycle de déploiement de la côte Ouest, qui comprend le Moyen-Orient et l'ouest de l'océan Pacifique. Le navire n'est pas prévu pour être déployé longtemps, a déclaré le commandant Kevin Stephens de la Naval Forces Air Pacific, et les problèmes budgétaires compromettent son temps sur l'eau". Des "problèmes budgétaires" masquant une terrible réalité. La décontamination n'a pas pu se faire totalement, et l'engin entier est toujours radioactif : résultat, si on ne veut pas que des marins tombent malades à bord, il va falloir le ménager dans le temps et ne lui proposer que des courtes missions avec un turn over d'équipage le plus rapide possible. Il repart donc en mars 2013 à San-Diego... sans trop bien savoir à quoi il va servir désormais. Il y était toujours en début d'année 2014. Pour certains, trop contaminé, il ne peut même pas être désossé ou découpé et devrait être... envoyé par le fond !!! Le 16 avril dernier encore, il recevait à bord 3000 invités dont de nombreux enfants. Visibelement on tient à brouiller le message. Le 14 janvier, on avait pourtant appris qu'il allait quitter San Diego, pour rejoindre... Yokosuka, au Japon, pour y remplacer le George Washington qui reviendrait pour sa grosse mise à niveau (41 mois de travaux !). Or ce dernier ne devait la faire qu'en 2015, logiquement. La Navy chercherait-elle à l'éloigner pour ralentir les enquêtes ?

Car des documents sont sortis depuis sur la dissimulation américaine des dégâts nous dit le Huffington Post le 27 février dernier   : "des retombées graves ont été également apparemment trouvées sur les hélicoptères qui revennaient des missions de secours. Un expert du gouvernement américain dont le nom n'est pas cité dans l'article Japan Focus disait : à 100 mètres devant, il (l'hélicoptère) lisait 4 sieverts par heure (**). C'est un nombre astronomique et il m'a dit, aussitôt que ça signifiait pour un connaisseur que l'absence d'eau sur les cœurs des réacteurs faisait qu'ils étaient juste en train de fondre au fond et que plus rien ne pouvait contenir la libération de radioactivité. C'est, un nombre absolu. (Communication confidentielle, le 17 sept. 2012). La transcription contient aussi la discussion "des impacts sur la santé qui pourraient venir dans une affaire de 10 heures. Cela concerne la thyroïde." l'US Navy minimisera gravement l'exposition de ses hélicoptères.

Confirmation également trois années plus tard chez CNN, avec l'exposé des diverses maladies découvertes chez ses occupants depuis son retour aux USA : leucémies, cancers, avortements ou naissances d'enfants difformes ("Baby A.G."), saignement divers, les exemples ne manquent pas."Aujourd'hui, trois ans plus tard, plus de 70 marins hommes et femmes de la mission ont déposé une plainte en milliards de dollars contre TEPCO, alléguant que l'entreprise dissimule des informations qui ont conduit à l'exposition aux rayonnements provoquant des maladies, et même le cancer. Les experts médicaux sont sceptiques sur une connexion, mais les cas sont des crève-cœurs. Lindsay Cooper et Kim Gieseking ayant une fois servis sur le Reagan ont dit que depuis leur retour ils sont confrontés à des problèmes débilitants de thyroïde. Thomas McCants était sur ​​l'USS Germantown en juillet 2011 quand il a été envoyé au Japon. Quand il est revenu , il a été diagnostiqué avec la leucémie, a-t-il déclaré à CNN. Et puis il y a le l'officier Steve Simmons, qui a servi sur le Reagan. Avant de partir, c'était un randonneur passionné dans les montagnes de Hawaï, et il dit que sa santé était "très bonne" dans les mois qui ont précédé le déploiement . " L'été de 2010 ... quand nous sommes arrivés à Hawaii, je suis allé faire des courses de randonnée. Quelques jours plus tard, je suis allé à pied à Diamond Head. Le lendemain de Diamond Head, en fait je suis allé à pied et Stairway to Heaven," a déclaré Simmons à CNN. Mais Simmons dit que quelque chose lui est arrivé au large des côtes du Japon. Un an après son retour aux États-Unis, il a perdu tout contrôle de ses jambes. Les médecins disent de Simmons qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'il lui arrive "Je ne sais pas non plus," dit Simmons. Deux moments au cours de son déploiement ont marqué Simmons. A un moment, le navire a cessé de prendre de l'eau de mer et la purifier à cause de contaminants, mais Simmons a dit qu'il en avait déjà bu ce jour-là. "L'eau fournit tout - les douches, les robinets d'eau, les machines à soda", a déclaré Simmons. La sécurisation de l'eau en raison de contaminants "était une première pour tout le monde à bord." Le Reagan a également navigué à travers le panache nucléaire du bâtiment en fusion pendant des heures, menant à une décontamination complète. Le navire a même verrouillé le système de ventilation, précise Simmons".

Les balais et le savon n'auraient donc pas suffi ? C'est exact nous dit un site fort intéressant, qui nous ramène aux expériences de l'atoll de Bikini, il y a plus de cinquante ans, justement, et l'usage, déjà de seuls balais-brosses et de savon pour tenter ee décontaminer. Un essai avait été fait à Bikini avec les navires ancrés près de l'explosion et qui n'avaient pas coulé, pour savoir combien de temps ils resteraient radioactifs. "Toutefois, l'exercice de décontamination n'a tout simplement pas fonctionné. Des mois ont été consacrés à essayer de frotter le pont des navires et obtenir un niveau de rayonnement acceptable , mais la contamination (en particulier l'explosion nommée "Baker", - en photo à gauche- qui a été un coup sous l'eau spectaculaire qui s'est mal passé, peut-être de façon analogue à l'explosion à Fukushima ) s'est avérée trop tenace. Sur le plan militaire , la conclusion était que les navires de surface n'ont pas un rôle de survie viable dans un conflit nucléaire. Sur le plan scientifique, les tests de Bikini ont révélé que les séquelles de rayonnement d'une attaque nucléaire ne pouvaient pas être assainis de manière adéquate, peu importe combien de temps et d'énergie seraient dépensés, ce qui sera une notion importante dans l'orientation anti-nucléaire croissante de nombreux scientifiques qui a volontairement travaillé sur la bombe pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans une indication des tendances en matière de technologie de décontamination, voici une photo de 1946 de marins tentent de décontaminer l'un des navires d'essai, le Prinz Eugen (***). Des balais-brosses et de l'eau savonneuse semblent être un élément universel dans la stratégie de décontamination, et il est peu probable qu'il existe aujourd'hui une solution miracle qui permettra à un navire d'être complètement décontaminé". Le 28 janvier dernier le Congrès demandait à la Navy l'ouvertute d'une enquête sur la contamination de l'USS Reagan. Pour l'instant, il n'a pas obtenu de réponse. A l'évidence, d'envoyer par le fond l'un des porte-avions de la flotte ayant coûté 6 milliards de dollars n'est pas envisageable pour la Navy ou le Pentagone, comme ne l'est pas davantage le fait d'avoir à verser, elle ou TEPCO, des compensations aux 5 500 hommes présents ce jour-là sur l'USS Ronald Reagan (****). Un porte-avions qui n'avait pas pu être lancé par celui dont il portait le nom, alors atteint de la maladie d'Alzheimer, et inauguré en 2003 seulement par le vice-amiral Herman Shelanski, également pilote de E2-C Hawkeye, et Nancy Reagan, un navire qui est devenu un véritable cauchemar impossible à résoudre.
 
(*) dans le reportage sur l'évacuation, on découvrira la photo de Fernando Pereira : le pauvre aura un sort tragique, puisqu'il trouvera la mort le  10 juillet 1985 quand le gouvernement français de Mitterrand,   Charles Hernu (espion soviétique à ses heures !) et Fabius (ainsi que l'amiral Pierre Lacoste, le patron de la DGSE) décideront de couler le Rainbow Warrior : revenu chercher des pellicules à bord, il mourra lors de la deuxième explosion déclenchée par les plongeurs de la DGSE (dont un des membres aurait été le propre frère de Ségolène Royal, Gérard Royal). Les français menaient alors leurs propres essais nucléaires à Muroroa... surveillés de près depuis longtemps par les américains, grâce à un U-2 spécialement venu... du porte-avion USS Ranger dès 1964 !
 
(**) à ce stade "on définit l'irradiation aiguë globale comme étant la dose tuant 50 % des sujets exposés au rayonnement ionisant. Cette valeur admet un intervalle de 3 à 4,5 Sv. Elle est accompagnée d'un syndrome hématologique s'étalant sur une trentaine de jours. Aucun traitement n'est administré."
 
(***) Le Prinz Eugen est, un des trois croiseurs lourds (18 750 en pleine charge) de la classe Admiral Hipper (avec avec l’Admiral Hipper lui-même et le Blücher). Lancé le 22 août 1938 il a débuté sa carrière dans la Kriegsmarine le 1er août 1940. En 1942 il réalise un exploit, en compagnie des croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau, en quittant Brest , traversant la Manche et le détroit du Pas-de-Calais au nez et à la barbe des anglais lors de l'opération Cerberus. Le jour de la défaite, le 8 mai 1945, toujours intact, la Royal Navy en hérite, et il sera acheminé dans les Marshall plus de dix ans plus tard en 1946 pour l'Opération Crossroads, sur l'atoll de Kwajalein, destiné à tester les effets des bombes atomiques et leur rayonnement. Ramené dans l'atoll de Kwajalein après deux explosions, il a fini par y sombrer et se retourner, son épave étant encore visible comme ici en 1997 à marée basse, la proue à l'air.
 
(****) d'autres navires sont concernés : le navire d'assaut amphibie Essex, et le Cowpens, un croiseur lance-missiles.
 
l'article de Japan Focus :
http://japanfocus.org/-Kyle-Cleveland/4075

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