Attentats du 13 novembre 2015 : les élites occidentales planifient la mort des pays occidentaux

par Antonio de Almadena
vendredi 20 novembre 2015

Une fois passé l'effet de sidération propre à ce genre d'événements, il convient d'analyser la situation d'un point de vue métapolitique. Ce à quoi nous assistons, c'est à la mise en place d'une société-monde à la George Orwell.

Les élites occidentales, qui englobent les gouvernements européens, pratiquent à quelques exceptions près, une politique de libertarisme judiciaire, sociétal, et politique inouï, accompagné d'un matraquage idéologique permanent, fondé sur l'inversion des valeurs et la promotion de la servitude volontaire. Cette politique et cette idéologie favorisent le développement maximal de la criminalité ordinaire et du terrorisme par les redoutables effets mécaniques de l'impunité. Dans un tel contexte, il ne peut se produire que des violences de masse et des attentats. Une politique à l'ancienne, souverainiste, n'empêcherait pas, il est vrai, l'apparition de ce type de phénomènes, mais elle limiterait grandement les risques. Or, ce n'est pas vers ce genre de politique conservatrice que se dirigent les élites occidentales. Bien au contraire, il s'agit d'éliminer les conservateurs.

La promotion de patriot acts, et notamment d'un patriot act à la française, totalement antipatriotique en réalité, ne servira qu'à museler l'opposition politique au mondialisme, et notamment à supprimer tout site internet un peu trop droitier, nationaliste, conservateur, identitaire, ou simplement décalé dans le genre humoristique. La bobocratie française n'a qu'une idée en tête : profiter de ce patriot act à la française pour éliminer toute organisation ou tout réseau de ce type. Marine Le Pen, par exemple, se voit reprocher sa défense de la liberté d'expression sur Internet : la bobocratie perçoit bien, précisément, que cette liberté d'expression permet aux organisations « mal-pensantes » de diffuser leurs positions. Pour la bobocratie, la publication d'une revue identitaire est un affront bien plus grave à ses fameux « droits de l'homme » qu'un prêche islamiste radical ou que des paroles de rap ultra violentes.

La géopolitique occidentale est rentrée dans une phase totalement orwellienne. C'est le monde de 1984 qui se met en place. Le système « Angsoc » est représenté par la bien-pensance allant jusqu'à l'absorption définitive de la droite molle par le gauchisme culturel ; les « terroristes » (on devrait dire des mercenaires) mais aussi les pays de « l'axe du mal » jouent alternativement le rôle de l'Estasia et de l'Eurasia en guerre perpétuelle contre l'Océania occidentale ; un Big Brother protéiforme siège dans les organisations onusiennes et au sein des gouvernements locaux ; la police de la pensée est omniprésente ; et l'ennemi du peuple, le Goldstein du roman, prend aujourd'hui le visage des partis nationalistes. Le Parti Intérieur, au sommet de la pyramide, est constitué aujourd'hui par les élites et les notables. Le Parti Extérieur, juste en dessous, c'est la bobocratie compassionnelle, qui vient d'achever sa transformation complète en un conglomérat de zombis psychotiques, prêts à mourir de mille morts pour défendre un système qui, de toute manière, travaille à leur propre destruction. Quant à Winston Smith, victime non-consentante de ce système abject, personnage voué à l'arrestation, à la torture et au lavage de cerveau, c'est celui qui se déconnecte de la matrice, c'est le dissident de base.

Il reste les Prolétaires de 1984  : ils sont remplacés par l'homme-masse du XXI° siècle, l'individu veule et gélatineux, qui n'a plus d'autres références que Secret Story, son canapé, la bière qu'il tient à la main, et ses dimanches de sortie en zones commerciales, pour admirer des pacotilles. La bobocratie vote à gauche. Lui, en principe, ne vote pas ; du reste, il ignore jusqu'au nom du premier ministre, et pense que Vercingétorix consiste à voyager vers Saint Jaitourisque. Cet homme-masse travaille, ou pas, c'est selon. Dans tous les cas, il serait bien en peine de situer son pays sur une carte géographique : lui demande-t-on, de toute manière, de distinguer sa droite de sa gauche ?

Et puis, bien entendu, la novlangue omniprésente achève la transmutation. Un caïd multirécidiviste n'est plus qu'un « jeune en difficulté » ; quant aux terroristes, il s'agit « d'adolescents en mal de vivre », « victimes de discriminations dans leur jeunesse », « enfermés dans cette enfance difficile » par le « Grand Capital » si dur aux pauvres, « stigmatisés par les propos insoutenables de l'extrêêême droite », exclus de toute vie sociale par une « France moisie raciste, colonialiste et profiteuse ». Inutile d'en rajouter. Ces « sauvageons » ne sont pas méchants, ils sont simplement non-bons, no-good (du moins Orwell, ironiquement, les aurait appelés ainsi).

Une seule question se pose : les élites occidentales seront-elles un jour victimes à leur tour de leur propre stratégie de destruction des peuples occidentaux ? Big Brother finira-t-il par tomber de la pyramide, par se casser pitoyablement la gueule ? A cette question, il est difficile de répondre. On peut en revanche avoir deux certitudes. La première concerne la dissidence : elle a chaque jour davantage raison que la veille. La seconde concerne la bourgeoisie gauchiste : ces gens-là ne changeront jamais ; mille attentats n'y changeront rien ; libéraux-libertaires-liberticides, ils ne perçoivent plus les contradictions ; ils sont tout simplement déjà morts, d'une mort cérébrale, existentielle, culturelle, anthropologique. Ils sont déjà en enfer.

 

Antonio de Almádena


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