Au son des hélicos : une dernière ovation pour Kaman

par morice
lundi 14 février 2011

L'homme qui vient de disparaître est l'un de ceux qui m'a le plus intrigué, à vrai dire, quand j'ai découvert avec surprise que la guitare de ma copine de l'époque, une superbe Adamas bleue, dont je n'aimais en fait pas vraiment le son (ayant été plutôt nourri aux Gibson à la Dwight Yoakam) avait été inventée par Charles Huron Kaman, dont je connaissais jusqu'ici uniquement ses autres fabrications, qui n'avaient rien à voir avec la musique. J'admirais déjà le bonhomme en qualité d'inventeur du célèbre "batteur à œufs volant", le voilà alors en train de marcher sur mes platebandes musicales ! Résultat, ma copine du moment m'a quitté (pour incompatibilité de guitare ?), elle est devenue après une excellente preneuse de son à Radio-France, et a continué à jouer aussi du Marcel Dadi dont je trouvais aussi le style raide comme une pale d'hélicoptère des débuts de l'aviation : le pauvre, il est mort dans la catastrophe du Boeing de la TWA. Décidément, la guitare et les engins volants... c'est pas tout à fait ça, on dirait. Et pourtant...

"Battoir à œufs volant", ai-je dit ? Oui, car c'est ainsi qu'on l'avait surnommé, son célèbre OH-43, avec sa drôle d'allure de coléoptère tassé sur ses pattes arrière. Sorti en 1947, il reprenait en fait une idée allemande, d'Anton Flettner, celui des hélices contrarotatives qui s'engrènent, à savoir qui tournent sur deux axes légèrement décalés sans jamais se toucher. En 1942 déjà, son Fl 282 Kolibri (*) équipait déjà la marine allemande, ravie d'avoir un poste d'observation avancée pratique, peu onéreux et surtout qui ne nécessitait que fort peu de réglages en contraste avec ses confrères à voilure tournante unique et leur rotor de queue, source de beaucoup d'ennuis. A.Flettner, l'inventeur du volet automatique du même nom, (et ses pantalons logés dans ses chaussettes) n'aura jamais eu la notoriété d'un Sykorsky ou d'un Focke, ce qui m'a toujours étonné, à vrai dire. La raison s'appelant... Kaman. Car le battoir à œufs, (ou du moins à quoi ressemblait un tel engin jusque les années 50) c'était bien Anton qui l'avait inventé ! Grâce à une belle pièce de mécanique, celle de la double tête de rotor. Anton Flettner mourra en 1961... aux Etats-Unis, qu'il avait rejoint dès 1947. Il y répandra une autre de ses belles inventions : le rotor à effet Magnus (qui a une influence dans le football, et oui, comme l'indique cet étonnant article !), capable de remplacer les voiles des bateaux... le commandant Cousteau y sera sensible en en faisant équiper un des ses navires, l'Alcyone. Flettner en équipera un cargo, le Buckau. On peut aussi réaliser des éoliennes de ce type, dotées de pales creuses qui tournent sur elles-mêmes.

Flettner était en fait devenu après guerre le responsable technique d'une firme américaine dont le directeur s'appelait... Kaman : si le premier hélico sorti de ces ateliers ressemblait aussi fortement au Kolibri, il ne faut pas chercher plus loin. Le premier modèle est le K-125, entièrement en tubes ; équipé d'un Lycoming O-390-3 à pistons. Et effectivement : le second prototype signé Kaman est un clone évident, à deux places au lieu d'une. Kaman ayant démarré très tôt ses recherches, à à peine vingt ans, avec une énergie folle et un savoir faire évident : c'était un excellent mécanicien ! Leur K-190, à base d'une charpente faite de simples tubes -comme le Kolibri- fera le bonheur de Time en octobre 1948. L'engin se révélant fort manœuvrant à vrai dire il sera fort photogénique ! Il le proposera tout de suite comme engin multi-usage, allant même jusqu'à en faire un appareil d'épandage agricole lors de ses démonstrations. Puis d'en couvrir les tubes de toile, pour le rendre un peu plus aérodynamique et améliorer le confort à bord. Très vite, l'idée va leur venir, à lui et à Flettner, de changer la disposition des deux pilotes et d'en faire un appareil plus carossé. Ce sera le HTK-1.

L'appareil passera aussi brillamment le difficile cap du changement révolutionnaire de moteur, passant du vieux moteur à piston à celui d'une turbine moderne. Il y gagnera une longue tuyère, reconnaissable entre ses deux poutres arrières, ajoutant encore à ses formes plus que biscornues. L'appareil sera un succès commmercial, vendu un peu partout : l'Iran en achétera même 17 exemplaires. Mais ce n'est pas encore à turbine au seul des années 50 : le vrai modèle apparaîtra avec le prototype K-225, équipé dune turbine de 130kW de puissance signé Boeing la YT50 (Model 502-2) qui volera dès décembre 1951, étant ainsi devenu le premier hélicoptère au monde à turbine. C'est avec le K-240 que la forme finale va être trouvée : au lieu du cockpit en ligne, ce sera désormais du côte à côte. A bord, un Lycoming O-435-4 toujours à piston de 240 cv, jugé alors plus fiable : l'engin servira d'hélicoptère d'entraînement de la Navy et de la Coast Guard. Le 21 Avril 1953 sort le OHK-1, le futur "Husky". Après avoir testé une Avco Lycoming XT53, l'engin deviendra H-43B, qui volera la première fois le 13 décembre 1958, avec à bord une turbine Lycoming T53-L-1B.

Le "Husky" fera des prouesses chez les pompiers mais aussi au Viet-Nam, où il sauvera un nombre important de vies. Une unité la 38th ARRS, se voyant même décerné la Presidential Unit Citation pour ses exploits, avec 1700 sauvetages, l'équipage d'un HH-43 recevant même des Silver Stars, plus haute distinction US : le Capt Joe E. Ballinger, le Capt Bruce C. Hepp, le premier Lt Walter F. Turk et le Sgt Robert Rodriguez. On donnera à un hangar de Craig AFB, Alabama, le nom d'un des autres héros, AlC William H. Pitsenbarger, mort en service commandé lors d'une opération de sauvetage à bord du Huskie. Un modèle dérivé destiné au monde civil fut étudié : pas vraiment une beauté en design mais avec un emport de 12 personnes possible, il battait pas mal de concurrents. Il restera prototype. Le Husky aura lui une très longue carrière, et on le sort encore en show aérien... où il joue les drôles d'insectes lents, biscornu au possible et au son caractéristique. Fait pour les vols de longue durée, plus que la pour la course de vitesse.

Kaman, touche à tout, sera aussi tenté par l'aventure du décollage vertical, en présentant sa solution originale : un hydravion a aile basculante devenu X16B, le génial inventeur ayant participé aux travaux sur le lourd X-18 qui sera un échec patent. Le X-18 avait utilisé une cellule existante de planeur devenu motorisé ( Chase YC-122C, futur C-123), Kaman fera de même avec un bon vieux Grumman JRF "Goose", réputé pour sa légéreté et sa solidité. L'engin sera muni de deux énormes turbines General Electric T58-GE-2A, montés sur une aile très courte rotative à 50% maxi. L'engin ne volera en fait jamais : il sera testé dans l'énorme veine d'air du labo d'Ames, mais ne décollera pas (qu'en dessin seulement). Kaman vient de se voir confronté à des problèmes bien trop complexes que pas un ne résoudra... avant l'invention de l'ordinateur de bord seul capable de gérer les contraintes du décollage vertical, ainsi que les commandes électriques à réponse instantanée.

C'est en 1959 que Kaman fera volte-face en abandonnant son batteur à œufs pour une configuration classique gagnante, car il a emportera avec un énorme contrat de fourniture de la Navy, à laquelle il était attachée depuis ses débuts. Ce sera le "SeaSprite", l'un des meilleurs de sa génération (réputé résistant, mais pas à tout). Son proto, le Kaman K-20 deviendra le HU2K-1, que la Navy rebaptisera UH-2A Seasprite. En montant plus tard à l'extérieur de l'engin un réacteur General Electric J85, Kaman fit de son hélico un engin bâtard, capable de voler à près de 360 km/h. Doté d'un seul moteur au départ, l'hélico fut redessiné en 1964 avec cette fois deux turbines GET58-GE-8, une variante si réussie que les 100 premiers UH-2A et UH-2B à un seul moteur furent convertis en UH-2C. Kaman proposa alors le SH-2D LAMPS (Light Airborne Multipurpose System), doté d'un énorme capot à l'avant masquant une antenne radar tournante (qui sera déplacée plus à l'arrière après), donnant à la Navy des capacités de surveillance radar qu'elle n'avait pas sur hélicoptère. En 1958, Kaman songea aussi à transformer son Seasprite en hélicoptère d'attaque, un peu avant tout le monde, en lui ajoutant à l'avant deux tourelles de tir électriques. C'était le moins cher du marché à l'époque, seul l'avant ayant été redessiné. La Navy n'y compris rien et rejeta la proposition : à l'époque c'est l'Army qui était intéressée et qui perdra des millions en tentant de développer le monstrueux Cheyenne. L'engin tomba en fait au mauvais moment : l'Aviation Test Board chargé de l'évaluer remis un rapport fort encourageant, préconisant même l'achat de 220 appareils en novembre 1963... le mois de l'assassinat de Kennedy. Lyndon Johnson nommé fit tout pour imposer ses amis, rejetant Kaman, et fit acheter à la place des Bell UH-1 "Iroquois" armés de mitrailleuses conventionnelles. L'engin prévu fut réutilisé comme test pour des essais d'aile et de réacteur d'appoint.

Toujours obnubilé par le sauvetage d'aviateurs abattus, Kaman fit également une proposition bizarre en 1971 avec son KSA-100, rebaptisé "Saver". Une sorte de siège éjectable muni d'une hélice pliable et d'une minuscule turbine, capable de ramener le pilote après sa sortie de l'avion, si le siège était accolé à son support pliant. Etonnant projet, qui n'aura pas de suite non plus. Le bazar aurait pu être parachuté sur le lieu de l'éjection, par exemple, le pilote montant lui-même son siège sur l'appareillage. Etrange façon de faire.

C'est en fait avec le Seasprite ailé et à réacteur supplémentaire que Kaman sera confronté à son pire ennemi : celui des vibrations, le cauchemar de tous les fabricants d'hélicoptères, car l'engin à plus de pièces en mouvement qu'un avion. Au point de tenter d'expérimenter tous les matériaux, car dans la composante vibration, Kaman a remarqué une chose fondamentale : l'importance du son dans leur propagation de ces vibrations (le phénomène se posera pareil pour la Navette Spatiale !). Si bien qu'il a commencé à lorgner vers les matière plastiques, qui ont fait des progrès gigantesques dans les années 50 et 60. Charles Kaman, guitariste à ses heures s'est alors passionné pour les questions de reverbération et de propagation du son au sein d'une caisse de guitare, au point de réétudier de fond en combe la forme de celle-ci, aidé par les fameuses matières plastiques. L'idée va lui en venir d'étrange façon : un jour, sa très belle guitare Martin se retrouve avec un problème de manche. Pour ce dingue de musique, c'est la catastrophe : il contacte aussitôt le directeur de la C.F. Martin Company, à savoir... Fred Martin, pour une réparation majeure. Celui-ci l'invite à visiter la fabrique, dont il sort éberlué : au milieu du XXeme siècle, il constate effaré que les guitares sont toujours faites à coups de maillets, de rabots, et de colles d'origine animale, alors que lui baigne dans le kevlar et les composants adhésifs chimiques à fort pouvoir attractif. De retour chez lui, sa Martin réparée, il a déjà décidé de se pencher sur le sujet. La firme Martin date de 177 ans... et fabrique toujours 80 000 guitares par an (**).
 

Ne faisant décidément rien à moitié, il en arrive en 1965 à créer une division spéciale de son entreprise d'origine, entièrement dédié à ce qui semble un rêve de scientifique fou : c'est ainsi qu'il crée Ovation Instruments. Une entreprise située dans une ancienne usine faite de briques, à Farmington River, dans le New Hartford, C'est ainsi que ses ingénieurs vont découvrir qu'on peut donner plus de sortie sonore à une caisse de guitare en la dessinant de forme semi-parabolique, et même en canalisant les vibrations sonores ailleurs que sous les cordes, de chaque côté du manche, en bout de caisse (pour le second modèle sorti). La première formule sortira sous le nom bâtard de "Lyrachord" en 1966, du nom du matériau utilisé pour fabriquer la caisse. Le brevet en sera déposé officiellement le 24 août 1967Moulé dans une matière résistante, le fond peut-être débarrassé de ses lisses pour amplifier les vibrations. Le matériau est un composite, c'est une "fibre silicone omnidirectionnelle alliée à des résines"... qui présente aussi l'avantage de fabriquer des guitares qui sonnent vraiment toutes pareilles, sans variation dues aux essences de bois utilisées "Le Lyrachord peut être moulé par compression à une température de 350 degrés centigrades, avec précision selon n'importe quelle forme, entièrement libre de barrage de renforcement. Il ne peut craquer. Il présente une surface dense, hautement réflectrice et nettement supérieure au bois. Sa composition organique est invariable, assurant des caractéristiques vibratoires uniformes, non seulement d'un instrument à l'autre, mais d'un son à l'autre sur un même instrument. C'est vraiment la substance idéale qui contribue de façon majeure la sonorité des guitares Ovation," nous apprend Guitar Pickers Association. L'une des raisons pour laquelle peut-être je n'apprécie pas ce son... unanime, mais bon, je ne vais plus changer d'oreille à mon âge.

L'engin reçoit à sa sortie un soutien de choix avec la figure légendaire de Josh White (soyez attentif à ses paroles (P) !), qui accepte pour la première fois d'apposer son nom sur le manche d'une guitare. Il juge qu'elle" a davantage de résonance", et qu'elle est "faite pour durer des années", ce qui devient aussitôt le dépliant de la firme pour vanter les mérites de la nouvelle guitare. qLe premier modèle est une "Balladeer", dont la table de vibration est faite d'épicé sitka, de son nom savant Picea sitchensis. Un matériau abondamment utilisé en... aéronautique ou pour fabriquer les âmes de ski. Le manche est en cinq pièces d’acajou et d’érable et la touche en ébène (sur l'Adamas la table d'harmonie est en graphite). En 1971, deuxième révolution : les guitares de Kaman vont présenter une autre particularité : dotée d'un micro "piézo" elles deviennent aussi des guitares électriques, dites "électro-acoustiques" ("une sèche avec un micro, quoi" me souffle mon ami Jean-Louis !).Cette année là sort aussi la première guitare acoustique "solid body", et en 1977 les nouvelles découpes en fond de table de la série des Adamas, qui apportent un look exceptionnel à l'ensemble de la gamme. C'est en 1973 que Dadi a craqué pour un modèle Folklore type 1614. "En fait, l'aventure débuta en 1972 chez Ovation lors d'une discussion sur les mérites de la fibre de carbone qui était à l'époque la révolution dans les matériaux de pointe. Depuis quelques temps déjà, Charlie Kaman avait analysé les limites que montraient les tables d'harmonie traditionnelles. Parmi les défauts relevés, il avait noté la relative fragilité du bois nécessitant un système de renfort nuisant à la pleine liberté de la table et la présence de la rosace augmentant d'une part la fragilité et réduisant d'autre part la zone de vibration primaire de la table. En combinant matériaux de pointe, suppression de la rosace et redéfinition du barrage de la table d'harmonie, Charlie Kaman est convaincu de créer une guitare 14 cases hors caisse au moins aussi puissante que les instruments classiquement en 12 cases. Associé à la table en carbone, Charlie développe un nouveau type de barrage dit en éventail dont chaque pièce est pesée au 1/10eme de gramme près. Il est intéressant de constater le soin apporté à l'assemblage des anciennes Adamas dont le barrage est repéré en portant le numéro de série de la guitare inscrit sur une des barres".

Au seuil des années 80, les guitares Ovation sont sur toutes les scènes  : résistantes, faciles à entretenir, toujours prêtes à l'emploi car se désaccordant moins, disposant d'une sortie sonore plus importante que les autres, elles sont vites devenues les préférées d'un nombre important de musiciens, dont la figure de proue n'est autre qu'Al Di Meola, qui en sortira des sons arabisants de toute beauté. La meilleure carte à jouer de l'entreprise. L'ingénieur produit le sait bien, qui présente en salon la guitare du maître. Il est aussi capable de placer Mick Thompson de Slipknot comme utilisateur de la MT 37 "Seven"... (à 949 dollars pièce quand même). Même l'hyper démonstratif (et lassant à la longue !) Yngwie Malmsteen en utilise... en intro (il peut faire un peu mieux, remarquez) ! 

Après des années 80 un peu à vide, ou plutôt consacré à sa firme Ovation (qui fera aussi des guitares électriques pures qui auront un succès moindre, malgré leurs séries "Tornado" de belle facture ***), Kaman revint avec un projet extrêmement simple : une grue volante à une seule place, capable de s'exprimer aussi bien dans la manipulation des troncs d'arbres en exploitation de forêt que de servir de mule industriellle ou de soutien à une lutte contre l'incendie : c'est le retour du batteur à œufs d'origine, autour d'une cabine très étroite montée très haute pour dégager une visibilité la meilleure possible. L'engin, dévoilé le 23 décembre 1991 connaîtra un succès certain d'emblée. Ce qui a a été déterminé au départ est le plus faible coût d'exploitation possible. Un seul pilote, un seul boîtier d'engrenage, celui où se croisent les deux rotors... et un formidable moteur à bord : le Textron-Lycoming T5317A-1 une simple variante civile de la turbine T53-L-703 de près de 1800 cv, descendue à 1500 pour ne pas fatiguer les transmissions : autant dire qu'il sait soulever, cet engin au look impayable nommé K-Max. L'engin est très léger en lui-même : il dépasse à peine 2 tonnes (il fait 2120kg à vide) : le vieux concept des tubes à laissé place à l'aluminium T-4 et à peu de carbone et les pales tournent toujours aussi lentement ! L'engin idéal pour devenir un hélico... téléguidé  !

Charles est mort, donc, et à vrai dire je ne me suis toujours pas fait au son des ses guitares, préférant sans doute celui de ses pales d'hélicoptères. Mais cette vie en deux volets très opposés, réunis par la soif de recherche, m'a bien séduit. Il était donc normal de lui rendre hommage, mais sans illustration sonore supplémentaire. Il n'y a en effet pas d'Ovation chez Allman Brothers, désolé. Toujours pas. Ni chez Doobie Brothers... ni chez plein d'autres aux guitares disons pour conclure "traditionnelles". Comme quoi le "progrès", parfois...

(*) Ici en papier à découper.

(**) quand il ne joue pas de la Bellezza Nera de Hiroshi Fujiwara.

(**) et une série d'invraisemblables prototypes comme cette Adamas 12 cordes, ou celle à ouies en forme de lyre, ou même une double manche (faite pour Richie Sambora de Bon Jovi !), le plus étonnant étant la rarissime Folk Classic de 1967.... "produite à un seul exemplaire dans chaque couleur"...

Le site de référence est ici :

http://www.ovationtribute.com/

(P) paroles de "Uncle Sam Says" de Josh White (qui font penser à ça !) :

Airplanes flying 'cross the land and sea,
Everybody flying but a Negro like me.
Uncle Sam says, "Your place is on the ground,
When I fly my airplanes, don’t want no Negro 'round."

The same thing for the Navy, when ships go to sea,
All they got is a mess boy’s job for me.
Uncle Sam says, "Keep on your apron, son,
You know I ain’t gonna let you shoot my big Navy gun."

Got my long government letter, my time to go,
When I got to the Army found the same old Jim Crow.
Uncle Sam says, "Two camps for black and white,"
But when trouble starts, we’ll all be in that same big fight.

If you ask me, I think democracy is fine,
I mean democracy without the color line.
Uncle Sam says, "We’ll live the American way,"
Let’s get together and kill Jim Crow today.


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