Aux gilets jaunes : « Chanson pour le monarque »

par Fergus
jeudi 29 novembre 2018

Que Georges me le pardonne, je me suis permis, dans le contexte de luttes sociales symbolisé par les actions des Gilets jaunes, de détourner sa « Chanson pour l’Auvergnat ». Je ne crois pas que Brassens eût porté le gilet, il était trop indépendant pour cela. Ce qui ne l’empêchait de manifester sa solidarité avec les humbles et de condamner la morgue des puissants. Il le faisait à sa manière, en chansons, et avec un immense talent auquel je ne prétends pas. Mais je ne crois pas que le bon moustachu me tienne rigueur de cet emprunt…

 

Elle est à toi cette chanson,

Toi le Macron qui, sans façons,

De la bouche m’a ôté le pain

Quand dans ma vie il faisait faim.

 

Toi qui ne m’as pas aidé quand,

Oublié parmi les sans-dents,

Tes amis premiers de cordée

S’amusaient à me voir jeûner.

 

Ce n’était rien qu’un peu de pain,

Mais il venait tromper ma faim ;

Il faisait vivre tout mon corps

En retardant l’heure de ma mort.

 

Toi le Macron quand tu mourras,

Quand le croque mort t’emporteras,

Qu’il te conduise corps et âme

Griller dans les flammes.

 

Elle est à toi cette complainte,

Toi Président qui, sourd aux plaintes,

Dans ton palais a ri de moi

Quand dans ma vie il faisait froid.

 

Toi qui a fait tant de cadeaux

A tous ceux de la France-d’en-haut,

En regardant d’un air hautain

Toutes les galères du quotidien.

 

Ce n’était qu’un peu de mépris,

Mais si cruel qu’il m’a appris

Que seule la lutte un jour viendra

A bout de tous ces scélérats.

 

Toi le Macron quand tu mourras,

Quand le croque mort t’emporteras,

Qu’il te conduise corps et âme

Griller dans les flammes.

 

Elle est à toi cette chanson,

Toi le monarque franc-maçon

Qui aggrave les précarités

Et vide les poches des retraités.

 

Toi qui as regardé de haut

Sous l’œil complice des bobos

Les braves gens se démener

Et les pauvres en train de crever.

 

Ce n’était qu’un simple regard

Mais si terrible pour moi car

Il illustrait si bien le gouffre

Qui te sépare de ceux qui souffrent.

 

Toi le Macron quand tu mourras,

Quand le croque mort t’emporteras,

Qu’il te conduise corps et âme

Griller dans les flammes.

 

Fergus


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