Boltanski ou l’imposture de l’art contemporain

par NOUVEL HERMES
lundi 22 février 2010

Quand l’artiste dévoile à son insu les ficelles d’un art usé jusqu’à la corde...

Mieux vaut parfois évoquer un événement à l’instant où il se termine ce qui aura l’avantage de ne pas inciter quelques gogos bobos à y participer.

Ainsi les pigeons retrouveront-ils le toit du Grand Palais à Paris tandis qu’ils en déserteront la nef, là où se déroulait l’exposition de Christian Boltanski.

Une exposition ? Non, plutôt – puisqu’il s’agit d’art contemporain – le rituel d’une secte, une cérémonie à laquelle, bien sûr, nous sommes conviés à participer pour la justifier.
Quelques extraits de la présentation de ce Monumenta 2010 sont particulièrement éclairants :
 
« L’installation inédite qu’il a créée pour MONUMENTA 2010 est conçue comme une expérience frappante, à la fois physique et psychologique, un moment d’émotion spectaculaire qui questionne la nature et le sens de l’humanité. Investissant l’ensemble de la grande nef, il crée un lieu de commémoration visuel et sonore d’une densité exceptionnelle. L’œuvre engage une réflexion sociale, religieuse et humaine sur la vie, la mémoire, la singularité irréductible de chaque existence, mais aussi la présence de la mort, la déshumanisation des corps, le hasard de la destinée. A cette installation il donne le nom évocateur de Personnes. (...)
Les œuvres de Christian Boltanski sont adressées à tous, elles interpellent et ébranlent. Sous la Nef du Grand Palais, le visiteur oublie toute référence muséale, il fait corps avec la scène vivante de l’art et de la mémoire. L’artiste, selon Boltanski, est celui qui dévoile au spectateur « une chose qui était déjà en lui, qu’il sait profondément ; il la fait venir à hauteur de la conscience ». Théâtre de la remémoration, MONUMENTA 2010 questionne le sens de la destinée humaine et affirme la place faite à chacun dans la mémoire collective. (...)
Christian Boltanski poursuit la collecte d’enregistrements de battements de cœurs qu’il a engagée pour réaliser les
Archives du cœur : les visiteurs sont invités à enregistrer le son des battements de leur cœur et à en faire don à l’artiste. »

Cette cérémonie est d’autant plus intéressante qu’elle révèle ce qu’est devenu l’Art Contemporain : une métaphysique floue à l’image de celle que répandent les sectes et les accusations d’intolérance voire de blasphème pour ceux qui les dénoncent.

Attaquer l’Art Contemporain c’est immédiatement s’exposer à la condamnation : "réactionnaire, imbécile, ignare, intolérant" et j’en passe.
Car l’Art Contemporain est une secte riche avec ses appuis politiques, quelques richissimes « collectionneurs » ou « mécènes », ses relais médiatiques qui font la police dans le domaine des Arts, ses « curators », et son public de fidèles qui viennent communier pour y chercher ce qui lui fait défaut : intelligence et pouvoir.

Or, à son insu, Christian Boltansky dévoile la nullité de son oeuvre comme de celles qui jouent sur ce même registre :

- Se saisir d’un lieu prestigieux, le détourner de sa signification historique. Faire dans l’énorme, l’étouffement (cf. Koons au Palais de Versailles ou Christo pour le Pont Neuf.)

- Jouer sur le temps, la mémoire, l’oubli, .

- S’inscrire dans le sociétal : les « minorités » ethniques ou sexuelles.

- L’effacement de l’esthétique (Et pour cause !) par l’éthique : un message simpliste qui ne s’impose donc que par l’émotionnel et l’écrasement de la visibilité.

- Le jeu entre les limites : le grave, le sacré, la transgression, le sexe, la religion, la dérision, le détournement, les jeux de mots.
- L’accumulation qui souligne la redondance, la répétition d’un thème décliné à l’infini.
- Le politiquement correct sous toutes ses formes puisqu’il en est en réalité l’étendard.

Remuez tous ces ingrédients et vous obtiendrez de l’Art Contemporain dont le terme même suffit à désigner le ridicule : Un art qui n’en finit plus d’être « contemporain », qui se désigne ainsi contemporain pour l’éternité !

Un art qui, donc, fait recette mais qui ne repose donc que sur des recettes.

Mais, pour déjouer toute attaque, j’annonce que ce texte comme le blog dont il est issu est une œuvre d’ART CONTEMPORAIN !
Et à celui qui osera me critiquer, je lui répondrai qu’on ne comprenait pas Van Gogh lorsqu’il peignait et que j’en appelle à tous pour me défendre face à ceux qui veulent me censurer !
 
www.nouvelhermes.blogspot.com

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