Boris n’est pas mort !
par Voris : compte fermé
lundi 22 juin 2009
Sous le pseudonyme de Voris Bian, l’ingénieux ingénieur, l’écriVian, le poéteu, ne s’est pas viandé un 23 juin 1959. Il n’a pas cassé sa trompette. Il vit encore. Toujours aussi inventif - surnommé pour cela Boris Gouduneuf -, son « je voudrais pas crever » a été entendu par le Très-Haut qui lui a accordé un sursis jusqu’à ce que tous les voeux qu’il a énoncés dans ce poème soient réalisés. Inutile de dire que Voris prend son temps, vu que les jours et les nuits de sa vie terrestre lui furent comptés...
Il y en a qui font semblant de vivre. Pire ! certains font mine d’être nés. Mais pas Voris Bian. Lui, il ne simule pas sa vie physique. D’ailleurs, il n’a jamais su simuler. Son existence terrestre a pris fin il y a 50 ans mais Voris Bian, réincarnation de Boris Vian dans l’Autre vie, veille à ce que ses oeuvres soient encore connues. Et je peux vous dire qu’il a encore la patate : grâce à la pataphysique ! Il est ami de Jean-Sol Partre à qui il avait donné naissance dans l’Ecume des jours, et dont l’existence est attestée ici pour les sceptiques. A ceux qui en douteraient encore après la lecture de cet article très sérieux, Voris promet "une bonne paire de claques".
Ainsi "je voudrais pas crever" (1) fut le cri de désespoir de Boris Vian dont les jours étaient comptés à cause d’une maladie du coeur diagnostiquée dans sa jeunesse. Il eut juste "le temps de vivre". Aussi travailla-t-il d’Arrache-coeur à maints projets qui lui tinrent...à coeur : romans, chansons, inventions, poésie...
Mauvais devin, il avait prédit "je mourrai d’un cancer de la colonne vertébrale". Ayant consulté peut-être un autre devin : entre devins souvent on se trompe, entre deux vins aussi : "je bois".
Toujours insatiable, le poète n’a qu’un credo "satiété, tu m’auras pas !" (oui, il a inspiré une chanson de Renaud...) car il dit "Tant de choses z’à voir encore et à z’entendre..." Il ne renie rien de ses chansons prémonitoires comme "la java des bombes atomiques", "On n’est pas là pour se faire engueuler" ; "les joyeux bouchers", ou bien "Le politique" (2) qui dessine un monde inquiétant mais où l’homme a encore le choix de rester libre malgré l’oppression, le temps de "rire aux assassins" même si "ils cassent le monde" (3) en petits morceaux. Voris Bian n’est pas décidé à jouer "le déserteur".
Quelques autres titres que Voris Bian tient à rappeler à la mémoire des vivants, enfin des vrais vivants :
Et tant d’autres ! Ne désertez pas la poésie, ne désertez pas la musique, ne désertez pas la lutte !
(1) Interprétation : Claude Vence
(2) Interprétation : Marcel Mouloudji
(3) Interprétation : Jean-Louis Aubert
(4) Interprétation : Jacques Higelin
(5) Interprétation : Henri Salvador
P.T (Post-Trompettum) : remerciement à Monsieur le Correcteur orthographique de ne pas rectifier le nom de Voris Bian ni les quelques latitudes prises avec la langue dans cet article.