Brader sa liberté pour 135 euros !

par George L. ZETER
lundi 4 janvier 2021

Nous portons tous en nous des blessures, d’abord celles de l’enfance, « privé de dessert, mets-toi au coin ! Interdit de sortie, tu as mal fait tes devoirs. Et pour d’autres ça a été bien plus violent : martinet, coups de ceinture, brimades, coups de règles sur les doigts ». 

Lorsqu’on appuie devenu adulte sur les vieux traumatismes, s’ajoute les sentiments de désobéissance et de punition entremêlés. On devient docile sous l’appellation d’être un égoïste qui par manque de civisme met les autres en danger : « faut se laver les mains, porter le masque bien haut qui recouvre le nez, la distanciation sociale ! », il y aura des punitions financières crescendos, 135, 360, 3500, prison. Et puis comme dans sa classe de primaire sous les lazzis de ses camarades et le regard méprisant du maitre ; croiser le regard foudroyant des passants, des gestes vous intiment de…La police vous encercle menaçante. Alors, pour 135 euros, on se soumet et ainsi son libre arbitre, sa liberté est soldée/bradée à l’étal de la loi et de l’ordre. Cet ordre/forces de l’ordre qui nous assènent à longueur de temps « c’est de votre faute, pas assez responsable », et intérieurement vous culpabilisez au point de ne plus voir vos propres parents, de dénoncer vos voisins et en même temps envoyer vos enfants dans des écoles surpeuplées, dit clusters… Mis sous un régime de stress permanant, la liberté et le bon sens se sont fait la malle remplacés par la pulsion d’instinct de survie : jamais vous ne vous êtes senti si mortel, si proche de la tombe !

Mais que se passe-t-il donc ?

Le monde est sous hypnose. Une hypnose pilotée par deux facteurs : Celui de la masse, de la foule, qui, comme l’a si bien théorisé Edouard Bernays ne peut pas être considérée comme pensante, car elle ne réagit qu’à ses émotions. Suite à cela, créer un problème pour arriver ensuite et le résoudre. Naomi Klein dans La Stratégie du Choc, explique très bien qu’il faut laisser monter l’insécurité ou autres fléaux, laisser envenimer les choses quitte à mettre de l’huile sur le feu, puis, intervenir pour régler le problème. Un exemple ? Saccager l’économie d’un pays suite à une pandémie et arriver plus tard tel le salvateur, la foule n’attendant que cela pleine d’illusions et d’émotions…

Ce qu’il faut savoir sur l’être humain c’est qu’il a quatre grands phantasmes fondamentaux archétypaux : l’intérêt matériel immédiat, la peur, l’érotisation et l’agressivité. Depuis mars 2020, tous les ingrédients sont rassemblés. Il suffit à ceux qui savent, de titiller adroitement ces 4 fondamentaux, le faire progressivement. Y aller par étape, graduellement sans hésiter à mettre une bonne dose d’incohérence qui non content de créer un sentiment de peur amènera à une confusion totale, qui bien gérer pourra le temps venu voir l’essor de « l’homme providentiel ». Imaginez début mars 2020, si on vous avait dit : confinement, couvre feu, port du masque, distanciation, fermeture des bars et discothèques, aucune vie sociale et culturelle, privation de la liberté de circuler, se signer des autorisations de circulation permettant d’aller à moins de 20 km de chez soi… Si cela avait été dit d’un bloc, c’était la révolution assurée, mais en installant cette stratégie à petit feu eh bien cette fin d’année a vu les français rester chez eux bien sagement le 31 décembre à partir de 18 heures et pas plus de 6 par foyer. Et pourquoi ça a marché ? Parce que le peuple oublie !

Quand au « après » ? C’est la stratégie du différé. Ne vous inquiétez pas on s’occupe de la pandémie on verra plus tard pour l’économie. Mais le plus tard n’arrivera jamais… Parce que tout le monde sera bien endormi sous la couverture devant le prochain divertissement abrutissant signé Netflix, de plus ceux qui savent, savent que d’ici là vous aurez tout oublié une fois de plus. Cela introduit le second facteur qui focalise sur l’individu.

Dans une société où la mise en avant des « distractions » est la valeur cardinale : TV shows, séries, TV réalité, tous accrochés à ingurgiter sans résistance ; Alors pourquoi ? Quand un individu est en mode distraction il est en état d’hypnose et son esprit critique et analytique s’est envolé. En fait qui de mieux qu’un peuple distrait, cela laisse la place pour préparer le terrain lorsque l’heure viendra. Et l’heure est venue d’infantiliser, de culpabiliser des êtres mis en situation d’infériorité, des gens incapables de se gérer et à qui il faut marteler le message de la pensée unique devenue souveraine : les maitres aboient, la masse miaule. Tout ce « consentement » vient de loin, par la spécialisation des individus qui sont forts dans un domaine mais sans jamais percevoir ce qu’est la « big Picture ». A force de connaître tout sur rien, on fini par connaître rien sur tout. On a éteint petit à petit le sens critique, le besoin de donner du sens, d’oser questionner et remettre en perspectives…

Et puis de fils en aiguilles… Parlons-en justement des aiguilles. Tout doucettement les peuples atones et endormis accepteront au nom de la sécurité sanitaire d’être vaccinés ; Les récalcitrants devront entrer dans le rang de force, car, ceux qui ont abdiqué toute forme de résistance entreront en résistance contre eux, contre lui : cet individu qui refuse son destin et son fait.

Amen !

Georges Zeter/janvier 2021


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