C’est l’Islam qui a raison

par Pierre JC Allard
samedi 19 décembre 2015

 L'Islam n'a pas raison sur tout, car si je le croyais je deviendrais musulman et tout serait joué pour moi, alors que je continue à voir tous les dogmes de toutes les religions comme des tissus d’absurdités. Une idée qui m’est venue jeune, et dont mes 80 années bien comptées de vie active n’ont rien fait pour me dissuader.

https://nouvellesociete.wordpress.com/2007/06/15/curriculum-vitea/

L’Islam n’a certes pas raison sur tout. Mais quand on parle de société. il a raison sur l’essentiel. L’Islam a raison quand il nie qu’on puisse séparer efficacement le religieux du sociétal.

Cette idée de laïcité, qu’on veut nous inculquer, est une arnaque bien récente et qui ne tient pas la route. Car une société ne peut exister sans lois et normes … et une norme qui ne colle pas à une certaine idée du « bien » crée un dissonance cognitive qui conduit à la transgresser… jusqu'à ce qu’on s’en dispense. Dans nos pays de laïcité, on consent la liberté a toutes les religion, donc, mais à celles qui ne dérangent pas. Comme toutes les religions étaient admises à Rome. Mais le christianisme a gêné. Il dérangeait. L'Islam, aujourd'hui dérange

Une société peut-elle changer sa notion du bien ? Bien sûr, et elle le fait… lentement. Mais si, en cours d’évolution, coexistent au sein d’une société des segments dont les notions du Bien ne soient pas compatibles, la société devient ingérable, à la mesure de cette incompatibilité et de la force et du sérieux des parties en présence.

Si les divergences religieuse sont des finasseries de dogmes entre classes sacerdotales – le meilleure exemple étant le schisme entre Chrétiens orthodoxes et latins – on peut s’entretuer pour le plaisir, mais la morale commune reste comme un lien et ca va… . Idem pour les Irlandais catholiques et protestants

Mais quand ce ne sont pas les principes abstraits, mais les comportements moraux eux-mêmes qui s’opposent, toutefois, l’intolérance se manifeste au quotidien ; il n’y a plus UNE société, mais DEUX qu’on veut faire cohabiter sur un même territoire et, à moins que l’une ne soit totalement asservie à l’autre, l’État a un problème qui ne peut être résolu qu’en se le partageant. Même un idéaliste comme Gandhi a finalement compris qu’il fallait deux (2) États pour prendre la relève du Raj britannique… Et le Pakistan est né.

Aussi longtemps que l’Occident a colonisé ou au moins dominé toute la planète, celle-ci a été gérée selon des principes chrétiens – (avec les petite entorses qu’exige l’exploitation des faibles par les forts, bien sûr ) – mais des principes chrétiens. Avec la grande émancipation qui, au XXe siecle, a vu le tiers-monde « promu » de l’esclavage de fait à un servage encore plus cruel, par la virtualisation de la richesse et la mise en place de quislings nationaux, la morale chrétienne et ses retombées ont perdu leur prééminence.

On a continué a singer des comportements d’inspiration occidentale et a créer des symboles d’un humanisme qui en était issu….mais le vieux fond est peu à peu réapparu, comme les orixas brésiliens ressemblent de moins en moins à des saints chrétiens. Une autres autorité nait, et il devient inévitable que d’autres moralités se développent… dont celle de l’Islam.  Voyez la charte des Droits de l’Homme islamique, sur laquelle je ne ferai pas de commentaires.

www.euboco.eu/fr/page3/droits_universel.php

Des notions comme la démocratie, l’égalité des sexes… et surtout un clivage entre le religieux et le politique, ne sont pas à l’aise en terres d’Islam. Cette dernière « adaptation » de la laïcité à des cultures non occidenrales est emblématique, car elle est à elle-même la preuve irréfutable d’un échec. On ne peut pas soumettre efficacement à un même corpus de lois, des populations qui ont des notions du Bien fondamentalement différentes.  

L’islam a raison : on ne peut dissocier une gouvernance de la moralité dont elle s’inspire. On peut tolérer des extravagances, mais ces incongruités morales dans un Etat, doivent demeurer marginales, « décoratives », ne jamais remettre en doute l’essentiel.  Garantir la liberté religieuse dans le domaine privé, c’est dans la ligne de la pensée occidentale et on a pu avec le temps l’exporter, au prix que quelques concessions. Mais c’est un acquis fragile…

Tout accommodement à l’Islam qui a des conséquences dans le domaine public doit être anathème en Occident. Nous sommes une civilisation postchrétienne. On ne peut traiter de la même façon, Chartres et la dernière mosquée payée par le Qatar

L’Islam a pensé il y a longtemps une citoyenneté qui garde sa place en dessous de la « vraie » et a inventé le concept de « dhimmitude ». C’est à une formule semblable d'inégalité qu’il faudra faire appel, si on entend garder en programme une croissance rapide de la population musulmane en Occident. Cela dit, c’est une mauvaise solution, un expédient, pour contourner une situation qu’on n’ose pas affronter.

La bonne solution, elle existe depuis longtemps : c’est de ne pas permettre l’immigration en France – ou encore mieux, dans l’U.E, avec dérogation pour l’Albanie et autres petits pays de majorité musulmane – de quiconque ne prête pas allégeance à une déclaration formelle d’adhésion aux principes moraux qui constituent notre héritage culturel postchrétien. Une adhésion qui est – et doit être voulue incompatible avec une appartenance à l’Islam qui aille au-delà d’une pratique religieuse privée discrète.

https://nouvellesociete.wordpress.com/2009/12/14/pas-d’autres-musulmans-en-occident/

 À ceux qui s’interrogent sur la justification de ce retour à une identification culturelle de l’État, je suggère de relire l’Histoire et de s’interroger plutôt sur sa nécessité. L’Occident n’a plus cette supériorité incontestable du siècle dernier, et doit désormais défendre sa spécificité. 

Cette identification culturelle claire est indispensable. L’URSS avait admirablement évité l’ethnocentrisme grâce a une mystique sociale forte qui en tenait lieu… mais est devenue « russe » aussitôt qu’elle y a renoncé…. Même l’orgueilleux « melting pot » américain, qui avait réussi sa fusion identitaire avec le mythe fondateur de enrichissement sans limite, est présentement, avec le phénomène Trump, à mettre les bouchées doubles pour baliser l’avènement d’une société hybride anglo-latine qui ne soit pas trop brutalement en rupture de celle issue de ses rêves de pionniers. Le temps des appartenances neutre et tièdes est revolu. Si on ne s’affirme par en revendiquant – comme le fait l’lslam le droit à un gouvernance qui soit le produit de notre histoire et de nos valeurs, l’Occident disparaitra.


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