C’est la rentrée, faisons la grève

par Le chardon
samedi 1er octobre 2011

En ce mois de septembre, les établissements scolaires accueillent à nouveau nos têtes blondes, après la farniente des grandes vacances. Quel spectacle attendrissant que tous ces jeunes hommes et ces jeunes filles qui viennent à l’école de la république parfaire leur savoir et leur éducation…

 Ce vendredi, manifestations et dégradations ont éclaté dans différents lcyées professionnels où une rumeur avait circulé. Il se murmurait que cette année, les lycéens auraient un mois de vacances en moins.

 Une information crédible et scandaleuse. A l’annonce d’une telle nouvelle (mais siii c’est vrai, je l’ai reçue par SMS !!!) que faire ? Marcher dans la rue, casser les rétroviseurs, renverser les poubelles. Ni une ni deux, c’est chose faite. Je me demande ce qu’ont pensé les passants devant une telle démarche. Il est bien connu qu’un individu normalement constitué, lorsqu’il reçoit une information invérifiable et douteuse, se doit de protester en se comportant en voyou.

 

Citation fleurie :

 "On a fait un blocus parce que le président Sarkozy veut nous enlever un mois de vacances et c'est pour ça qu'on s'est révolté."

 

Waouh, je suis béat d’admiration. Comme si le président de la république, qui hait les enfants c’est bien connu (ne va-t-il pas être bientôt père… ?), avait le pouvoir de leur faire raccourcir leurs vacances. Comme ça, sans débat, sans gamberger. Mazette. Il a plus de pouvoirs qu’un dictateur, notre bon Nicolas. Demain, que ne fera t-il pas ? Décider que les salariés devront travailler 40 heures par semaine ? Vox Sarkozy, vox dei ?

 Oui mais il y avait doute, donc raison de plus pour ne pas lambiner. Il fallait tout casser pour manifester son désaccord, au moins on était sûr d’être écouté.

 Ce qui est bien dommage, c’est que les professeurs ont fait grève les semaines passées, pour des motifs fondés, et un peu plus légitimes, eux. Espérons que ces charmants gamins et gamines n’auront pas tué tout débat sur l’éducation nationale. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais c’est vrai que les choses vont mal. Il faudrait faire quelque chose.

 

Tiens, je vais aller défoncer une vitrine à coups de battes de base-ball. A défaut d’être constructif, ça me défoulera.

 Ah zut, je ne suis plus un étudiant. C’est bien dommage…

 Source : http://www.europe1.fr/France/La-rumeur-qui-jette-les-lyceens-dans-la-rue-745307/


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