Capital risque : les diplômes inutiles ?

par Pascal Mercier
lundi 5 septembre 2005

Pour une levée de fonds, faut-il être un entrepreneur avec un beau diplôme ? La réponse est non, on s’en fiche !

Je me demande pourquoi je n’ai pas parlé de ce sujet avant. Peut-être parce qu’il est totalement évident dans notre industrie : le capital-risque. Faut-il être diplômé d’une grande école pour pouvoir prétendre lever des fonds pour son entreprise ? Non ! On s’en fout ! J’ajoute : royalement !
Aucune école ne vous apprend vraiment à devenir entrepreneur, au contraire même, l’école (à la française) nous apprend plutôt à être rationnel, cartésien, prudent. Et quand on est cartésien, on ne va pas faire concurrence à France Telecom (comme Skype) ou à Alcatel et Thomson (comme Inventel ou Lea) ou à la Française des Jeux (Newscreens) ou à Yahoo (comme Kelkoo), à France Telecom encore une fois (comme Free), à la Fnac et Darty (comme Rueducommerce ou Pixmania etc ?) ou à EDF (Poweo et Direct Energy). Au contraire, quand on est rationnel et cartésien, on choisit préférablement d’être salarié d’un grand groupe bien installé et leader (j’imagine que les statistiques des grandes écoles françaises le montrent bien, à 95%...).
Pour devenir entrepreneur, il faut alors être plutôt irrationnel (au sens positif) et le contraire de cartésien et là, le diplôme ne rentre plus en compte. La fibre d’entrepreneur vient de nulle part et partout. Les fondateurs de sociétés financées pas le capital-risque n’ont pas tous le Bac. Certains ont un BTS et d’autres ont raté leur Deug. Beaucoup viennent d’écoles de commerce ou d’ingénieurs de seconds rangs, et certains, une minorité comme dans la vraie vie, sont diplômés de grandes écoles. En résumé, le diplôme (ou le non-diplôme) n’est pas un critère, vraiment pas. Etonnés ?


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