Ce Jack Lang, quel bel homme !

par siatom
lundi 11 mars 2019

Philippe Muray dans sa préface à la réédition en 1998 de ''L'Empire du Bien'' déplorait de ne pas avoir taillé un costume à Jack Lang et exprimait ses regrets en ces termes « Je suis véritablement chagriné de n'avoir pas alors fait la moindre allusion à ce dindon suréminent de la farce festive, cette ganache dissertante pour Corso fleuri, ce Jocrisse du potlacht, cette combinaison parfaite et tartuffière de l'escroquerie du Bien et des méfaits de la Fête. L'oubli est réparé ».

L'hommage était parfait mais pas nécessaire, voire superflu, il y avait longtemps que notre ambianceur numéro un, notre festivocrate en chef était sapé comme jamais, à en faire pâlir les Sapeurs de Brazzaville d'autant qu'il n'a jamais eu besoin de faire exploser son budget pour y parvenir.

D'ailleurs, comment cette icône de la branchitude, à qui nous devons entres autres merveilles de la culture hexagonale ces ahurissantes pissotières pour chiens que sont les colonnes de Buren joliment accoutrées de pyjamas Gwenn ha Du aurait-il pu continuer à se vêtir dignement, lui qui depuis janvier 2013 est à la tête de l'Institut du Monde Arabe où il ne perçoit que le modeste salaire mensuel de 9.000 euros par mois en précisant affligé pour montrer l'affront qu'on lui fait, « C'est du brut ».

Rien donc d'anormal à ce que d'aimables donateurs désintéressés se chargent d'habiller ce fringant mannequin, excellent support publicitaire « un homme de la mode et de l'élégance connu dans le monde entier » selon l'avocat du propriétaire de la marque Francesco Smalto, Alain Duménil.

Cette affaire de 200.000 euros de costumes et de pantalons Smalto entre 2013 et 2018 révélée par l'Obs nous montre à quel point le timoré Fillon épinglé pour ses maigres 13.000€ manquait d'envergure et évoluait plusieurs divisions en dessous de l'escaladeur émérite de la roche de Solutré.

On sent poindre chez les journalistes à l'égard de ce frétillant esturgeon de la gauche caviar un sentiment mêlé de jalousie et d'envie qui ne les honore pas, ils ne voudraient tout de même pas le voir troquer sa belle chemise rose pour un gilet jaune lors du prochain défilé de la Techno Parade.

Le Canard enchaîné, lui même y avait cédé début 2015 lorsqu'il n'avait pas hésité à le soupçonner de grivèlerie à l'encontre d'un traiteur libanais qui fournissait l'IMA et qui avait eu l'indélicatesse de réclamer à ce fin gourmet épicurien le paiement de quelques dizaines de repas pour la somme dérisoire de 41.000€.

La gastronomie orientale est sans doute moins sensible que la haute couture au charme de notre éternel ministre de la Culture qui se soucie comme d'une guigne d'être moqué, caricaturé, habillé pour l'hiver par les médias pourvu qu'il y ait à proximité de son auguste personne un micro, une caméra afin d'avoir le sentiment enivrant d'exister.

 


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