Ce que pensait déjà Ségolène Royal du PS il y a 16 ans...

par Neptune
mercredi 3 novembre 2010

La vidéo date de 16 ans et elle reste absolument actuelle.
Ségolène Royal était l’invitée de l’excellente émission « l’heure de vérité », ce 26 juin 1994.
Henri Emmanuelli vient d’être nommé premier secrétaire de manière provisoire et elle déplore que les militants n’aient pas été consultés. Sollicitée pour rentrer à la direction, elle refuse poliment, proposant néanmoins son aide, mais préférant attendre le prochain congrès pour qu’une direction soit légitimée par un vote de la base militante.
A demi mots, elle dénonce déjà la suprématie des courants qui verrouillent le parti et qui ne l’ouvrent pas suffisamment sur le monde extérieur.
 Elle est la seule première secrétaire fédérale - dans les Deux Sèvres- à ne pas avoir été élue par le biais d’un courant officiel de la direction parisienne...

Dans le public, on voit une Martine Aubry attentive,sa future rivale 16 ans plus tard, et avec qui la problématique sera la même pour le poste de première secrétaire. C’est à dire le choix entre une candidature " déconnectée" de la base, où "le haut de la pyramide" s’alliera dans une alliance de courants sans vraie ligne directrice, par de périlleux jeux d’appareil. Et une candidature prenant le parti par sa base, c’est à dire les militants, qui à 50% auront désiré "ouvrir" le parti sur l’extérieur.

On connait la suite. Les résistances à ouvrir le parti pour en faire un vrai parti de masse, comme le font déjà les autres démocraties modernes auront eu raison d’un parti dont la rénovation reste très insuffisante aujourd’hui, malgré l’unité affichée par les deux femmes.

Sur cet extrait télévisé, on soulignera au passage qu’à l’époque, Ségolène Royal ne semble aucunement soupçonnée d’une absence de compétences. Cela se sent parfaitement, tant par l’objectivité des journalistes qui ne cherchent par la "faille" pour chercher la faille que par l’attitude de Ségolène Royal, qui, ne se sentant pas traquée, s’avère non seulement très crédible - mais personne n’en doutait jusqu’à ce qu’elle soit désignée pour la présidentielle- mais aussi parfaite oratrice.

En tout cas, les enjeux restent les mêmes au PS aujourd’hui, mais avec bien plus de dégâts...Car 16 ans plus tard, nulle modernisation de ce parti... comme l’a fait depuis longtemps l’ex- RPR devenue UMP...
A méditer....


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