Ce qui attend la classe moyenne, c’est pire qu’un génocide, c’est l’esclavage !

par Florian Mazé
samedi 19 juin 2021

Je discutais avec un ami de droite radicale de l’avenir de la classe moyenne, une discussion d’autant plus fraternelle que lui comme moi, nous nous levons le matin, travaillons, payons de lourds impôts et entretenons – à notre corps défendant – un État-providence obèse et indigne qui n’a plus d’autre fonction que d’engraisser l’assistanat, c’est-à-dire, au bout du bout, la racaille.

L’ami en question se posait beaucoup de questions sur l’avenir des classes moyennes françaises de souche, qu’il estimait menacées par le Grand Remplacement théorisé par Renaud Camus. De mon côté, avec une approche un peu plus marxiste, je faisais remarquer que toute la classe moyenne, de souche ou pas de souche, était menacée par un système général où la moitié de la population travaille pour nourrir l’autre moitié, quelles que soient les origines de ceux qui assistent et de ceux qui se font assister.

 

Il y a sur terre deux catégories de personnes : ceux qui ne conçoivent pas de vivre d’autre chose que de leur travail, et ceux qui, au contraire, ne peuvent même pas concevoir de vivre en travaillant. Dit d’une manière un peu brutale, c’est la confrontation perpétuelle entre bosseurs et branleurs. Et, de ce point de vue, l’analyse purement ethnique du problème reste fragile, car il y a, dans la population française de souche, un nombre assez incalculable de branleurs, de même qu’il y a, parmi ceux qui sont issus de l’immigration, des personnes ayant travaillé et cotisé toute leur vie, autant exploitées par le système que n’importe qui d’autre. Du coup, le populiste que je suis tenait un discours assez marqué à gauche, ce qui n’est pas habituel de ma part. Mon interlocuteur, nettement moins marxiste que moi, fronçait un peu les sourcils.

 

Cela dit, malgré nos désaccords, nous tombâmes d’accord sur un point : la classe moyenne ne peut pas disparaître physiquement, du moins ce n’est pas le projet à court terme. Le système a bien trop besoin des braves couillons que nous sommes pour trimer, payer l’impôt et subventionner, tant la racaille du haut – l’oligarchie – que la racaille du bas – la délinquance et la criminalité. Du reste, l’expression « génocide de la classe moyenne », même réduite à la classe moyenne de souche, est fausse d’un point de vue conceptuel, puisque « génocide » renvoie à une atmosphère racialiste, alors que « classe moyenne » indique une réalité socio-économique, les deux n’étant pas superposables.

 

En revanche, ce qui attend la classe moyenne, c’est la réduction en esclavage. Ce n’est d’ailleurs pas nouveau, c’est ce que firent jadis les communistes, avec un cynisme écœurant, au nom du bonheur universel. De ce point de vue, il y aura bel et bien, non pas un génocide, mais un « populicide ».

 

La classe moyenne va disparaître en tant que moyenne, autrement dit, ni riche ni pauvre, remplacée par une masse exsangue de travailleurs pauvres et opprimés, exploités par l’oligarchie et opprimés par la racaille, cette fameuse racaille qui n’est que le garde-chiourme du grand bagne mondialiste capitaliste. La classe moyenne va muter en classe inférieure, totalement inférieure, dont les membres – moi-même compris – seront des esclaves, et des esclaves extrêmement mal traités.

 

Pourquoi, selon vous, le système favorise-t-il à ce point la racaille ? Pourquoi existe-t-il des gens qui tuent, pillent, violent, squattent, trafiquent, tabassent, torturent dans l’impunité totale, avec le soutien et la bénédiction de l’État-zombi mondialiste ? Pourquoi, en revanche, la moindre protestation, le moindre propos incorrect, le moindre acte d’autodéfense, le plus petit geste subversif vous envoie, au minimum au tribunal et, très souvent, derrière les barreaux, comme c’est le cas pour le gifleur de Macron ? Sans compter, bien entendu, les yeux crevés et les mains arrachés des Gilets jaunes, dont certains pourrissent encore en prison…

 

Le plan est très simple. Bientôt, le travailleur « moyen », plus du tout moyen en fait, vivra dans une cellule de foyer de trois ou quatre mètres carrés, ou dans un taudis misérable ; il trimera quinze heures par jour sans congés ni retraite possibles pour un salaire de misère ; il payera tout de même des impôts à n’en plus pouvoir ; il sera surveillé et tabassé en permanence par la racaille, cette éternelle police supplétive du système, bien plus efficace que la police officielle.

 

Le système donnera carte blanche à la racaille pour que celle-ci puisse défouler ses pulsions sadiques sur cette masse de travailleurs épuisés et terrorisés, dont l’espérance de vie sera des plus courtes, un peu comme dans la première moitié du XIXe siècle, au moment où le capitalisme industriel connut d’effroyables abus. Du reste, la racaille, toujours privilégiée et prioritaire, occupera les anciens appartements proprets et les petits pavillons charmants qui, autrefois, appartenaient à la classe moyenne. Et au-dessus de la racaille, bien évidemment, l’oligarchie coulera des jours paisibles, dans de somptueuses villas, dans une perpétuelle orgie de luxe et de pognon.

 

Le grand Karl Marx l’avait prévu. La seule limite à cette horreur, c’est lorsque les travailleurs, trop exploités et trop opprimés ne parviennent même plus à se reproduire. Alors, seulement dans ce cas, l’oligarchie lâche un peu de lest, et encore… provisoirement.

 

Certes, avant d’atteindre de telles extrémités, il appartient à la classe moyenne de se révolter pour installer un système populiste – au vrai sens du terme – c’est-à-dire qui favorise les intérêts du peuple. Mais, là encore, ce n’est pas pour aujourd’hui. Car la classe moyenne, bien souvent, est à elle-même sa propre maladie. Elle est composée (pas en totalité, mais dans une forte proportion) de battus-cocus-contents, en état de servitude volontaire perpétuelle, qui seront prêts à se faire tuer pour… que jamais ne cesse leur propre malheur.


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