Cérémonie des césars : « Adieu les cons » a gagné, et pour cause...

par Coeur de la Beauce
mardi 16 mars 2021

Crise sanitaire oblige, La France sans cinémas est une si­tuation désagréable qui n'est pourtant rien à côté du spectacle ridicule, pathétique et dé­gradant que ce « cinéma français » a donné de lui-même vendredi 12 mars 2021 lors de la 46ème cé­rémonie des César. Une soirée inénarrable où ce milieu, qui confond art et militantisme sur fond de parisianisme bobo, a montré toute sa mesure culturelle et politique. Ces gens aux productions subventionnées par le CNC (c'est-à-dire par les contribuables), coupés du peuple français, sont à des années-lumière du cinéma hexagonal d'anthologie, des Gabin, Renoir, Clouzot et autres dignes héritiers des frères Lumière. 

En temps normal, aller au cinéma pour se délecter d'un thriller ou d'un film d'aventures, c'est souvent visionner une production étrangère. Et pour cause, puisque cette cérémonie d'auto-congratulations nous a rappelé la sottise des milieux conformistes français. Quand on passe de Gabin à Nicolas Bedos, on ne change pas seulement d'époque... Chacun s'étonne d'ailleurs des accords de l'OMC sur la limitation des oeuvres américaines en France, au nom de la défense de l'exception culturelle : d'autres appellent cela de la préférence nationale, mot tabou quand il s'agit de protéger les travailleurs français, dont se fichent le gratin culturel : la crise des "gilets jaunes" en fut un exemple parfait.

Les spectateurs pensaient sans doute avoir déjà vu le pire de l'idéologie régnant dans ces milieux du "7ème art français" l'année passée, après la fracas­sante sortie, digne d'une adolescente attardée, de l'actrice Adèle Haenel contre le sacre de Polanski faisant face à des accusations de viol. Elle avait ainsi gagné a place à Hollywood. Après des mois de fermeture des cinémas, les Français pouvaient espérer entendre et voir de quoi reprendre goût pour le grand écran, avoir envie de défendre les acteurs, les actrices, les techniciens ou les intermittents, revoir enfin les salles se remplir. Comment cela pourrait-il être le cas maintenant que la cérémonie est passée ?

Présentée par Marina Foïs, niveau adolescente aussi, la soirée s'est transformée en un meeting politique écolo-PS. La cible était, entre autres, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, à laquelle il était demandé par tous les moyens ou presque, y compris scatologiques, d'agir. Les nantis du cinéma, et plus généralement du monde de la culture, dont l'existence n'est pos­sible, depuis des années, que par la perfusion étatique provenant des impôts de la collectivité nationale rappelons-le, ont multiplié les "performances" et autres sketchs tendance pétomaniaques, avec grossièretés et injures à la clé. La cérémonie des César 2021 fut celle de la honte et de la vulgarité du Paris qui se prétend culturel. Des exemples ? La "maîtresse de cérémonie" n'ar­rêtait pas de demander si "la taille, ça compte ?". Il y a des cours de récréation où le niveau intellectuel est plus élevé. Sans compter l'irruption de Corinne Masiero, alias Capitaine Marleau à la télévision, nue et ensanglantée pour « soutenir » les intermittents du spectacle, pourtant bénéficiaires d'une seconde « année blanche » qui en fait des personnes en vacances prolongées.

Outre la vulgarité, le gratin du « cinéma français » s'est cru un soir de fête de l'Huma sans les saucisses-merguez, les slogans et diatribes fusant au sujet de l'islamo-gauchisme, de la sécurité globale ou du fait de savoir si la culture, la leur, est ou non essentielle dans un pays où une pandémie a déjà tué pès de 100 000 personnes. Mais de cela, ce gratin n'a cure : il vit dans un autre monde, celui où l'argent ruisselle. A aussi été récompensée sa « diversité ». Reste que le ridicule, lui, semble ne pas payer : l'audience de la cérémonie 2021, bien que retransmise en clair, a été l'une des pires de l'histoire des César. Le film récompensé s'appelle Adieu les cons. On ne pouvait mieux choisir, car c'est en effet ce que le spectateur a envie de dire aux personnes qui ont occupé le petit écran vendredi dernier. A l'heure où les jeunes vont sur Netflix et n'ont plus les moyens pécuniers de sortir au cinéma, une remise en cause est indispensable pour sauver un cinéma autrefois prestigieux, et aujourd'hui réduit à une caste de bobos prétentieux coupés du peuple...


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