Certifié immigré et patriote français

par C BARRATIER
samedi 27 avril 2013

Par la généaologie, je sais que je suis originaire d'une région qui appartenait au comté de Nice, près d'EMBRUN en Hautes Alpes. Ces italiens là avant l'heure n'eurent pas besoin de franchir une frontière pour devenir Français, c'est l'hexagone qui les engloba.

L'occitanie n'était pas la France, elle fut conquise par la force, la guerre, l'inquisition. C'est dans ces terres que je suis né...Je ne me suis jamais senti un immigré. Les immigrés mes amis de famille étaient des italiens arrivés récemment. Puis il y eût les républicains espagnols fuyant les géoles franquistes.

Nous étions tous des immigrés...Tous républicains.

Le moindre timbre représentait Marianne et la mention républicaine. L'allemand bouté dehors, nous avons cru devenir définitivement français....

Depuis, j'ai compris la relativité des choses. Et je suis incapable de devenir raciste, l'identité française est multiple, c'est sa richesse. Il me reste à devenir citoyen du monde. Sans rien renier.

Avons-nous réagi quant le timbre poste a perdu le sigle RF République française ?

C’était un début.

Puis il y a eu France.

Maintenant on a des timbres verts avec des collections de légumes, de monuments…aucune allusion à la France.

C’est le rouleau compresseur de la mondialisation.

Demain le timbre européen probablement.

Mes ancêtres occitans parlaient une langue encore plus belle que le Français, de Bordeaux à Nice, en passant par Toulouse et Montpellier, tout le SUD jusqu’à une ligne passant par Clermont Ferrand-Lyon... Le nord était alors, vu du côté des troubadours, barbare, l’occitan était une langue de civilisation avancée, très riche en nuances, une civilisation qui respectait les femmes.... Elle était le latin populaire. La croisade des albigeois, puis les guerres contre les protestants, aboutirent à l’interdiction de la langue occitane....

Mais enfant c’est elle que j’appris d’abord, dans nos villages du Sud, tout le monde la parlait...J’ai appris le Français à l’école... Et j’aime aussi ma langue nationale.

Mon instituteur était capitaine dans le maquis...le village occupé...il n'a jamais été trahi. Il m'a conforté dans un patriotisme familial. Voir en table des news :

Fonction publique : grandeur et Honneur

 http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=3

Mais je ne renierai jamais l’occitan sachant qu’il est mortel, comme le Breton, un autre patrimoine, comme le Français, comme l’anglais ! Tout passe. Et la terre tourne.

Ce que je sais, c’est qu’à chaque langue correspond une façon de penser, et que les groupes humains ont besoin d’une langue commune…

J’avais espéré en l’espéranto. qui sait ? il avance.

Mais les hommes ne recherchent pas l’unité entre les peuples, bien au contraire ils recherchent un communautarisme refuge, lié à un patrimoine refuge, qu’il s’agisse d’une religion, ou d’une langue (toutes furent grandes, toutes sont mortelles).

 

En page alpha des news :

Ecoles privées, langues régionales, République

 http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=206

 


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