Cette haine échevelée contre la résistance du peuple syrien…

par D.BENCHENOUF
lundi 9 septembre 2013

D'où vient donc cette haine farouche de ces soi-disants progressistes contre le combat du peuple syrien contre l'un des régimes les plus atroces de l'histoire ?

Pourquoi ces hordes déchaînées, de gens qui veulent absolument se faire passer pour des progressistes, pour des combattants de lumière, contre les forces occultes, contre l’impérialisme américain, ces multitudes informes, qui n’ont ni queue ni tête, faites de bric et de broc idéologique, qui n’ont de commun que leur haine pour ceux qui combattant les Assad, ce ramassis de militants en toc, qui se sont approprié le monopole de la vérité infuse, de la seule attitude digne qui soit, croient-ils, en ces temps troubles, vocifèrent-ils tant, avec tant de rage et tant de bave, pourquoi vitupèrent-ils contre quiconque déclare soutenir les révolutionnaires syriens, et hurlent-ils à la mort contre quiconque ose dire seulement que le peuple syrien est en droit de se battre pour sa liberté, pour sa dignité, pour sa souveraineté sur son propre pays ?

Pourquoi ont-ils fait d’un des régimes les plus atroces que l’histoire humaine ait connu, un idéal de progressisme, un combattant héroïque contre l’impérialisme, le sionisme, et autres risibles fonds de commerce pour gauchisants de pacotille, coulés sur le moule du déni, à l’emporte-pièce de l’absurde.

Ils sont là, partout où la parole s’exprime, pour se l’approprier, pour envahir les tribunes, empêcher les martyrs syriens de dire leurs souffrances, et leurs rêves !

Ils sont partout, ils grouillent dans tous les recoins de la mauvaise foi, usant de vocables terroristes, pour faire taire le droit à la résistance, allant jusqu’à qualifier des hommes, des femmes et des enfants qui sont broyés sous un déluge de fer et de feu de rats immondes, de jerdène, ce terme odieux, dont Kadhafi se servait à chacune de ses harangues, pour désigner ceux qui avaient osé contester son effroyable dictature.

Ils ne craignent ni le ridicule, ni l’outrance, ni encore moins leur impudique ralliement à un régime dynastique, mafieux, brutal, clanique, ethnique et communautaire, qui a mis la Syrie tout entière sous sa coupe, dont il a raflé toutes les richesses, dont il a réduit les populations à l’état de foules ahuries par la terreur, où la soumission et la servilité les plus totales, aux maîtres du pays, à leurs parentèles et à leurs clientèles, sont les seuls gages de survie, dans des conditions honteuses, infrahumaines.

C’est ce régime odieux que les Syriens ont contesté, de façon pacifique et hautement civique, avant d’être précipités, malgré eux, dans la violence et la dévastation.

Ils n’ont pas voulu ce soutien que d’aucuns leur reprochent aujourd’hui, de ces hordes d’islamistes qui viennent leur prêter main-forte, ni de ces forces réactionnaires que sont la Saoudie ou le Qatar. Mais dans la situation qui leur a été imposée, dans laquelle ils ont été précipités, contre leur gré, même l'aide du diable ne peut être refusée. Puisque le diable lui-même n'est qu'une piètre réplique du clan monstrueux qui tient le pays entre ses griffes. 

Les Syriens auraient tant voulu parvenir à une situation de négociation pacifique, d’élections vraiment libres et honnêtes, pour pouvoir chasser de leur vie l’ogre qui les dévore tout crus.

Ils n’ont pas voulu que leur pays soit ravagé, ni que leurs familles soient dispersées aux quatre vents, pour aller mendier un coin de boue, où planter sa tente d’infamie.

Ils n’ont pas voulu vendre leurs fillettes, à des potentats libidineux, pour pouvoir nourrir leurs enfants, les soigner, où les mettre à l’abri des bombes.

Les Syriens n’aspirent qu’à une vie normale, qui ne soit pas habitée par la peur, un pays libre, où personne n’aura le droit de vie et de mort sur eux. Juste une société où règne la paix, la liberté et la justice pour tous, ou nul ne sera au dessus des autres en fonction de son appartenance communautaire ou religieuse. C’est tout ce qu’ils veulent.

Et si aujourd’hui certains parmi eux se livrent à une violence débridée, bien malgré eux, c’est parce qu’ils y ont été incités par ceux-là même qu’ils cherchent à chasser de leur vie.

Ils ne savent pas, les malheureux, qu’ils sont les meilleurs alliés du despote, qu’ils lui servent de repoussoir, pour altérer la révolution de tout un peuple, et la faire passer pour ce qu’elle n’est pas, pour un complot des forces les plus noires, contre l’humain et le droit. Mon Dieu ! Quelle dérision et quelle grossière manipulation.

Mais rien n’est dit ! Ceux qui tentent aujourd’hui d’étouffer la voix du peuple syrien en resteront pour leur frais, pour les flots de salive acariâtre, et de torchons nauséabonds, qu’ils auront mis, bien inutilement au service du mal.

En Syrie, ce ne sera ni la victoire du tyran sanguinaire, ni celle de l’intégriste barbare qui l’emporteront. Bientôt, n’en déplaise à tous les oiseaux de malheur, aux faux intellectuels et aux progressistes de circonstance, le peuple syrien, uni et fraternel, porté par des aspirations à la démocratie et à la même justice pourra recouvrer son droit à diriger son pays, dans la voie de la fraternité retrouvée. Souhaitons-lui de pouvoir surmonter tous les obstacles qui se dressent sur sa route, et rêvons avec lui d’une Syrie démocratique, multiconfessionnelle ou laïque, selon ses propres choix. Le peuple syrien est plus proche de la victoire que ne le croient les crieurs de haine, ne leur en déplaise !

Le peuple syrien vivra ! Le peuple syrien choisira ses dirigeants en toute liberté, cette liberté qu’il aura payée au prix du sang. Pour que nul ne lui impose comme non-négociable l’hégémonie des Assad.

D.Benchenouf

 


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