Changer seulement d’approche

par ddacoudre
jeudi 20 février 2020

 

Il y en a qui pensent encore que l'on peut réparer le capitalisme par une politique publique ambitieuse. En un mot prendre les ressources du contribuable pour les redistribuer dans des opérations économiques d'envergures.

Un faux semblant qui se fait depuis très longtemps quand l'on analyses les sources de certaines innovations. C'est ainsi que certaines innovations mondiales ont trouvé leurs sources et se sont appuyées sur des fonds et des découvertes publiques comme internet et HTTP, le GPS, l'écran LCD, pour ne parler que de ces innovations que s'approprie le privé, et sans lesquelles leurs innovations personnelles en seraient restées au niveau d'un jeu informatique.

 

Il faut pointer du doigt l'apport des fonds et des innovations publics du ministère de la défense au étatsunis qui ont servi de point de départ pour beaucoup d'icône de la Silicon Valley, qui comme beaucoup de citoyen prétentieux clament moi je me suis fait seul.

Ils continuent ainsi de faire vivre un des plus grand Mythe du libéralisme « l'homme qui se construit seul », déniant ainsi l'apport de milliards de savoirs plus ou moins justes, plus ou moins revisités par une quantité incroyable de découvreurs qui n'ont pas laissé leurs noms dans l'histoire.

Si nous devrions payer des droits de propriété intellectuelle au babylonien qui a inventé la roue, ou ne serait-ce qu'au pays qui l'a abrité, les Irakiens vivraient rentiers.

Ainsi celui qui c'est fait seul s'il n'a pas passé sa vie à marcher à pied, il leur est redevable de ses innovations.

Si quelqu'un connaît un milliardaire qui s'est enrichi en marchant à pied, c'est qu'il s'est fait abuser ou qu'il est crédule.

 

La singularité de chacun est incontestable et a toute sa place pour former la collectivité, pour autant ce n'est pas elle (la singularité) qui fait le destin de chacun d'entre nous. Elle vient seulement le renforcer en bien ou en mal suivant la place où l'on NAÎT.

C'est donc cette naissance qui va contribuer à ce que notre singularité s’inscrive dans l’environnement dans lequel elle se développera et bénéficiera pour le meilleur ou le pire.

Or dans cet environnement il y a tous les autres et la singularité de chacun se nourrir et se construit sur et avec le destin ou la destinée des autres.

C'est à dire que l'individu reçoit l'apport de la collectivité, l'apport PUBLIC pour prendre son envol, tout comme les innovations que j'ai ciblées ont reçu l'apport public du ministère de la défense américaine comme source, donc de l’impôt public, avant de retirer les bénéfices de la notoriété qu'ils se sont acquise en s'appuyant sur ces sources.

 

Il n'est pas gênant qu'un individu retire un avantage égoïste de l'apport de l’environnement humain dans lequel il évolue qui forme la collectivité humaine publique.

Ce qui l'est c'est que dans le mythe de l'individualisme il perçoive les autres que comme des faire valoir pour poursuivre ses fins et considérer le coût de leurs existences comme une charge s'il doit participer à son financement, soit pour l'aide qu'il reçoit soit par les services que lui rend la collectivité, le PUBLIC.

Une collectivité qu'il NIE et un Public qu'il DENIGRE accroché à son Mythe.

 

Aujourd'hui nous disposons des preuves que l'intérêt individuel égoïste sans souci de la vie des autres a POURRI la PLANETE.

La puissance publique acquise à ce MYTHE régule les égoïsmes à coup de lois et réglementations directrices, fiscales, se refusant d'établir des plans d'orientations économiques et d'élaborer des projets économiques ambitieux à la hauteur des défis écologiques du siècle.

 

L'intrication de nos économies est telle qu'aucun état n'envisage de mettre en place des projets ambitieux de crainte de faire fuir les capitaux d'investissement de citoyens ou d'entreprises d'investissement qui n'en ont rien à foutre de l'écologie et des autres espèces vivantes si ce n'est d'en user dans les PUB pour vendre un peu plus ce qui nous pourrit.

Certes il y a beaucoup d’initiative individuelle et de groupes locaux mais pas de quoi changer le cour des choses et encore d'être à la hauteur de ce qu'il faudrait entreprendre d'ici 2100.

Inscrire l'écologie dans un souci de rationalité et de rentabilité financière est vouer tout ce qui sera entrepris à de la médiocrité voire de l'échec.

 

Changer de paradigme pour rendre efficace l'écologisme c'est changer d'approche dans la vision capitaliste du libéralisme, car il constitue un frein à trop d'innovations qui pourraient être étendues car leurs applications ne sont pas d'être rentables, mais d'apporter un bien être à l'humanité.

C'est d'être utile.

Le seul parti avec tout un nombre de petites organisations politiques dans sa voie qui préconise cela est la France insoumise. Pourtant curieusement si une bonne partie de la population souscrit au développement que je viens d'écrire, ils vont certainement aux prochaines élections présidentielle et parlementaire réélire ceux qui leur maintiennent la tête dans le sac. Ceux dont le seul souci est d'assurer de bon retour sur investissement pour créer en vain des emplois.

 

Curieusement une frange de la population, celle qui s'abstient ou celle qui rejette la politique comme s'il s'agissait d'un panier à crabe est vouer à se scléroser en dehors des élections municipales où ils pourront voter pour des sans étiquettes, qui me semblent feront un carton malgré les magouilles du gouvernement pour ne pas comptabiliser certaines communes

 

Changer de paradigme libéral c'est faire de la POLITIQUE, c'est édifier un projet, c'est élaborer un programme ; comment le faire si l'on DENIGRE en permanence la politique, et que l'on envisage de se suicider en faisant appel à l'élection par tirage au sort.

Il n'est pas sorcier de comprendre que si nous ne voulons pas faire de la politique nous ne changeront RIEN.

C'est le cas de 90 % de citoyens qui veulent changer le capitalisme et votent pour ceux qui le soutiennent ou s'abstiennent.

 

Changer de paradigme n'est pas mettre en cause la valeur ou la capacité des citoyens à innover entreprendre à être méritant ni s'enrichir, mais d'une manière différente, qu'en exploitant les autres, c'est remplacer l'exploitation par la coopération.

Ça commence déjà par remodeler le plan comptable pour qu'il prenne en compte la coopération et les raisons fondamentales pour lesquelles nous produisons. Pour nous réjouir de notre travail quitte à s'y faire remplacer et recevoir un revenu d'une autre activité.

 

Revenir à la valeur d'utilité et innover en prenant comme socle, non plus une valeur abstraite fondée sur le désir de produire sans frais, sans coût, sans charges, ce qui est également un mythe de l'individualisme égoïste, mais en prenant en considération les besoins insatiables de la vie et la valeur du travail humain fourni pour y parvenir.

 

Rien n'existe en dehors du savoir faire de l'homme depuis qu'il n'est plus un cueilleur.

Si l'individualisme égoïste n'est pas anormal car il correspond à un comportement atavique issus de l'innée, il en est de même pour EGOÏSME SOLIDAIRE.

Ce n'est pas anormal d'avoir de la compassion, de l'altruisme, de la bienveillance, de l'équité de tenir compte de la composante holistique de l'existence pour que l'individu égoïste ne soit prépondérant et occupe toute la place économique et psychique. Tous ces comportements sont aussi naturels que la compétition et n'emporte pas moins celle-ci sous d'autres paradigmes moins destructeurs.

Car dans un cas comme dans l'autre il faut faire usage de la discrimination pour élaborer une analyse.

L'humain n'est pas un sujet neutre, c'est un émotif dominateur qui ne peut plus aujourd'hui l'exercer sans retenu en exploitant les autres par une organisation libérale capitalistique qui transmet sa violence dominatrice au travers des dominants systémiques organisationnels que l'on se perpétue par mimétisme et éducation.

 

D'où la difficulté de réaliser un changement politique, et même quand ils ne sont pas d'accords les citoyens sont incapables d’innover et reconduisent toujours les mêmes sous différents sigles politiques.

 

Tant que nous seront obnubilés par le faire monétaire qui guidera nos analyses nous ne nous en sortirons pas. Nous prendrons seulement la durée de nos cycles ravageurs (Kondratieff) pour des progrès, parce que la technologie permet de les anticiper, voire de les minimiser.

 

Aussi je déplore que Mélenchon et les Insoumis ne se hasarde pas dans la recherche d'autres valeurs du travail humain et d'autres moyens de le comptabiliser grâce aux connaissances que nous avons aujourd'hui de l'humain. Le travail humain se calcule en joules est c'est une valeur universelle de comparaison. A. Smith ne pouvais pas le savoir.

La consommation d'énergie humaine est le seul critère scientifique réfutable pour fixer la base de la valeur d'un produit ou service, ce qui n’empêche nullement d'y ajouter des valeurs additionnelles spatiales ou structurelles. Quand j'écris que le lieu ou l'on naît fait ce que l'on est, il en est de même pour le travail, suivant où le travail s'exerce le même effort énergétique ne donnera pas la même rentabilité. Ceci n'est pas une chimère. C'est sur cette observation de base que Lapouge a déterminé que les nordiques étaient la race supérieure car ils étaient plus vaillant au travail. L'incidence nous le savons en fut lourde.

 

Dire que celui qui entreprend a besoin d'aide de tiers pour parvenir a ses fins est une autre approche qui donne toute sa place à l'aidant, que de dire que celui qui entreprend trouve sur le marché du travail celui qui est prêt à se vendre. Ce n'est donc plus un salaire que l'aidant doit recevoir, mais la part du résultat auquel il contribue. L'humain n'est pas une marchandise.

Acter cela et le mettre en application est l'étape que nous avons à franchir pour faire un pas de plus vers la CIVILISATION, je ne pense pas qu'exploiter l'autre par le leurre du salaire soit un acte civilisationnel, ce fut une étape qui date de 1804 et qui a trop durée.

 

Le frein au changement de paradigme est psychologique, il n'aura pas lieu sans violence ou drame, même si nous disposons des moyens d'y parvenir lentement par réformes successives.

Ceux qui disposent du pouvoir ne le laissent jamais sans violence, sans heurt, sans rapport de force.

Ceux qui nous dirigent et dirigent le monde le savent également et disposent des moyens de maintenir les populations sous leur coupe par l'intermédiaire des médias, et par la pression répressive et le contrôle des individus.

 

Nous nous américaniserons un peu plus si nous renonçons à faire exister un parti comme la France insoumise. Il est aujourd'hui le seul rempart à cette américanisation. S'il doit tenir compte du quotidien des citoyens car leurs réalités est là, il ne doit pas ignorer que ce sont ceux qui ont voté Mitterrand qui l'on coulé en 1983.

Les citoyens veulent changer le capitalisme mais vivent tous comme des capitalistes dés qu'ils ont de l'épargne. Reconstruire un idéal ne se fait pas en devenant président de la république, pour l'instant l'on ne sent pas poindre cette construction dans la France insoumise.

 

Cette démarche peut s'entendre dans le revenu UNIVERSEL, il lui reste à se trouver une voie en dehors de la redistribution qui ne changera rien au fond dans le capitalisme, même si elle améliorera le quotidien de certains citoyens. Sous une autre forme Giscard d'Estaing y avait pensé en voulant rémunérer les femmes au foyer.

Pour l’instant au monde qui vit au rythme des marchés financiers il manque une espérance à ceux qui en sont la marchandise. Certes un idéal ne se trouve pas dans un paquet de bonus, mais encore faut-il se poser la question d'en édifier un, mais au delà du quotidien des citoyens qui ne pourront proposer que le capitalisme qu'ils vivent.


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