Charles Aznavour, 3 ans déjà ... le 1er octobre

par Moi ex-adhérent
mardi 28 septembre 2021

 

Il y a des vies qui sont des modèles, pour tous ceux naissants avec aucun avantage. Charles Aznavour en incarnait l’exemple, le héros de cinéma, celui qui en prend plein la gueule, mais gagne quand même.

Jeune, son problème devient très vite, de plus en plus important, ayant l’ambition de devenir chanteur, avec une voix particulière et un physique difficile, bref un extra-terrestre de la variété française de l’époque. Pour ne rien arranger, les journalistes-critiques ne lui feront aucun cadeau, pire ils s’en donnent à cœur-joie. Leurs remarques n’étaient pas acides, mais d’une cruauté inouïe, voulant l’anéantir, non seulement artistiquement, mais dans sa vie tout court.

 

Plus ils tapaient fort, plus sa volonté s’affermissait, à démontrer qu’ils se trompaient.

C’est dans l’écriture de chansons pour les autres (Edith Piaf) qu’il va trouver le réconfort, et ensuite la certitude d’avoir des qualités d’interprétation avec des paroles simples. Chanter comme on parle de sa vie, ou de celles des autres. Ses thèmes seront éternels, comme le temps et l’amour.

Non seulement, le public s’était habitué à son timbre de voix, mais il va le conquérir en s’imposant comme interprète-acteur de ses propres textes. Il fera mieux que chanter, toujours comme on parle naturellement, mais ses chansons deviendront à jouer.

« Tu t’laisses aller » une scène de vie, faisant sourire monsieur, mais sous cape.

Comme ça, tu ressembles à ta mère, qu’a rien pour inspirer l’amour.

Situation plausible, hélas pour certains.

Mais aussi, le monologue tellement naturel des regrets, que si l’on n’y prenait pas garde, passerait pour de la prose.

« Hier encore  », je gaspillais le temps en croyant l’arrêter, et pour le retenir, même le devancer, je n’ai fait que courir et me suis essoufflé. Hier encore, j’avais 20 ans, mais j’ai perdu mon temps à faire des folies, qui ne me laissent au fond rien de vraiment précis, que quelques rides au front, et la peur de l’ennui.

Chanter en évoquant le moment crépusculaire du bilan d’une vie,

Que sont nos espoirs devenus ? Sont-ils noyés à tout jamais, dans un océan de regrets, vécus, vaincus, vendus ? Moi, lorsque je fais le bilan de mes hiers à jamais morts, malgré tout, tout me semble encore, plus beau, plus fort, plus grand, « qu’avons-nous fait de nos vingt ans ? »

 

Vers la fin, C. Aznavour nous a offert l’amour rimant avec toujours.

 

« Etre » mourir pour mieux renaître des mensonges d’antan, et n’être rien qu’un être vivant, pour aimer jusqu’à la mort, et au-delà peut-être. Etre l’âme séparée du corps, pour aimer jusqu’à la mort, même au-delà encore.

 

Les Immortels se seraient honorés en lui offrant l’habit vert.

Ils ont l’éternité devant eux … pour réparer cette erreur funeste

   


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