ChatGepetto

par Elric Menescire
mercredi 19 avril 2023

Une dictature, c'est un régime ou une personne ou un clan décident des lois (...)

Si la France c'est cela, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir.

Sa Majesté Jupiterrienne Emmanuel Macron, janvier 2020

Ainsi Sa Suffisance nous oignit de Ses Saintes Paroles.

Après plusieurs semaines de silence assourdissant, alors que le pays s'embrasait à feu et à sang, et hormis une interview lunaire où elle jeta quelques bidons d'essence sur les braises, Sa Majesté nous a donc gratifiés, nous incultes, incapables, ingrats nihilistes que nous sommes pratiquement tous alors qu'Elle, travaille dans notre intérêt supérieur, d'un discours à la hauteur de Ses ambitions.

Jeans-foutre.

N'avez-vous point eu le rouge aux joues qui vous monta, au fur et à mesure que ces 13 divines minutes de Bonheur Télévisuel à la hauteur de l'évènement, vous étaient gracieusement dispensées ?

Ne comprendrez-vous donc jamais ?

Il a daigné venir vous parler.

Cela ne vous suffit-il donc point ?

Allez, allez ! Il est temps de passer à la suite, ne le comprenez-donc vous pas ?

La suite ?

 

Waterloo social

"Redresser le pays" (l'enfoncer encore plus)

"Travailler dans l'intérêt de tous les Français" (appauvrir tous ceux qui sont encore de la classe moyenne)

"Ouvir le chantier du travail, un nouveau Pacte de la vie au travail" (la fin des 35 heures, des congés payés, le boulot pour toutes les feignasses et jusqu'à la mort)

"Restaurer l'Ordre Républicain en créant 200 compagnies de Gendarmerie et en recrutant 10 000 nouveaux magistrats et agents supplémentaires (seul objectif chiffré de cette magnifique allllocution : vous allez en prendre encore plus plein la gueule si jamais vous osez l'ouvrir plus que ça, parce que ça n'est que le début, le commencement, vous allez en respirer de la lacrymo, vous allez en bouffer du LBD matin midi et le soir, et pour finir ce sera la nuit au mitard, avec la matraque en suppositoire) 

"le chantier de la Santé, d'ici la fin de l'année prochaine, nous devrons avoir désengorgé tous nos services d'urgence" (avec la loi d'euthanasie qui est en cours ça devrait pouvoir le faire, surtout si on vous euthanasie tous vous, les contestataires. Non plus sérieusement, ceux qui ne pourront pas raquer pour une Sécurité Sociale privée crèveront comme des merdes qu'ils sont dans le couloir des urgences)

" je donne 100 jours au gouvernement pour réussir, avec en point d'orgue le 14 juillet" : ???

L'image de Waterloo, ô morne plaine, nous submergea alors.

Cent jours, qui correspondent bien sûr à la remontada triomphale de l'Empereur exilé sur l'île d'Elbe, exilé par une coalition de félons, de satrapes, de moules à gaufres de la pire espèce. Car il n'en fallut pas moins de 6 alliés scélérats, Angleterre, Russie, Prusse, Autriche, Suède, Bavière, pour venir à bout du génie, et de la pensée complexe d'un homme tel que Jupiter/Naboléon Ier.

L'exiler sur une île pourrie de 222 kilomètres carrés, suite à la défaite, cuisante comme une gifle infligée par un petit morveux chevelu, de la désastreuse Campagne de France.Et ainsi, à la faveur d'éléments favorables, de sa légendaire chance, l'Empereur des Français Jupiter/Naboléon 1er put revenir, moins d'un an plus tard, sur le Sol Sacré de La Paaatrie (accents Mélenchoniens, please !), débarquement historique à Golfe Juan, marche triomphale et retour sur Paris, l'usurpateur Louis XVII (le frère restauré de celui qui en perdit la tête) s'étant enfui comme le pleutre qu'il est la veille de l'évènement, apeuré par tous les ralliements à la cause du nabot de Corse.

C'est ce qu'on appelat "le vol de l'Aigle".

C'est ça, Jupiter : un concentré de destin dont vous, serfs, n'avez même pas idée.

Las ! 49.3 fois hélas ! Le triomphal retour ne dura que quelques miséreux mois : le 20 mars 1815 il débarque triomphalement, et dès le 25 mars, alors que l'Aigle n'est pas encore conscient qu'il n'est plus qu'un aiglon en devenir, la 7ème coalition (Angleterre, Autriche, Espagne, Portugal, Prusse, Russie, Suède, Pays-Bas, Saxe, Bavière, Bade, Wurtemberg, Suisse, Naples) voit le jour contre lui. Les fainéants, les cyniques, les extrêmes ne sont jamais loin pour se coaliser contre sa Majestueuse Personne !

NaboJupiter retente le coup, il monte une armée en urgence, promet la monarchie constitutionnelle aux Français dubitatifs et réfractaires, marche sur la Belgique en catastrophe mais bim ! Sa légendaire baraka le laisse tomber en rase campagne à Waterloo, le 18 juin 1815. Alors oui, il était en infériorité numérique, oui, il avait toute l'Europe contre lui, oui, son armée ne faisait pas le poids face aux autres et oui, on dirait que tout ceci risque bien de se reproduire à quelques siècles de distance.

C'est lors de cette historique bataille que Cambronne fit son entrée dans l'Histoire, avec un Merde ! retentissant adressé à ceusses qui lui enjoignirent de se rendre. Bien qu'il survécut, et qu'il niera tout le reste de sa misérable vie l'avoir jamais prononcé, le grossier personnage.

 

Emmatruelle, Maçon ?

Patiemment donc, tel un maçon consciencieux, Sa Majesté a tenté de bâtir hier le nouveau récit, la nouvelle narrative, le nouveau quinquennat MAcron qu'il est censé nous servir à chaque fois qu'il est allé un peu trop loin dans le harcèlement, tel un frotteur du métro, et qu'il voudrait bien qu'on oublie une fois de plus son forfait.

Comme si de rien n'était.

Mais en pure perte.

La baraque était branlante, le 398ème "j"ai changé, nouvelle méthode, nouveau projet, bla bla bla" plus personne ne l'a acheté une seule seconde. D'ailleurs même lui n'y croyait pas, ça se voyait à l'écran. Il n'y croyait même plus lui, aux conneries grosses comme un parpaing de 10 qu'il a tenté de nous sortir 13 malheureuses minutes durant.

La baraque macronienne a fait donc ce qu'elle sait faire le mieux en ce moment : pschiit.

Finito.

Aussi sûrement que l'économie française, le discours macronien est en train de s'effondrer. 

Hier soir Sa Suffisance a parlé dans le vide, ses paroles se sont évaporée aussi sûrement que la démocratie est en train de quitter ce pays, direction le fascisme et la matraque. 

Mais pas grave : le peuple n'a pas dit son dernier mot, et le maçon de l’Elysée finira le corps brisé, bien, bien avant ses 55 ans.

Pénibilité oblige...

Président est vraiment un métier difficile...

 

Casserolades

Et donc hier soir, il suffisait de se balader dans n'importe quel centre ville de la capitale ou de la province, pour ce rendre compte que tout n'était que casserolades, et de mémoire de militant je vais vous le dire, très, très franchement : j'en ai vu des choses en vingt ans de carrière, mais jamais comme ça. J'étais sur Marseille, et la Préfète de police, après avoir fait arrêter 12 copains syndicalistes sous de fallacieux prétextes (tous ont été relâchés depuis, sans qu'aucune charge n'ait pu être retenue contre eux, CQFD). Et oui, vous ne rêvez pas : la seule source que j'ai trouvée est une source étrangère, de syndicalistes Grecs plsu exactement, parce que voyez vous, dans notre belle démocratie, désormais quand on arrête arbitrairement des opposants syndicalistes ou politiques, la belle presse de Cour Française le passe carrément sous silence. Incroyable mais vrai. Enfin bon...

Donc hier, après les menaces de la préfète des Bouches du Rhône envers ceux qui se rassembleraient pour casseroler devant la Mairie de Marseille (menaces d'amende et d'arrestation, ce qui est totalement illégal), plusieurs centaines de résistant(e)s se rassemblèrent, casseroles et sifflets en mains, sur le Vieux-Port et partirent d'un seul élan vers la Mairie pour non pas casser, brûler, caillasser ou tuer du pôooovre policier, mais juste pour renvoyer à la face du monarque son mépris, en toute joie et sympathie.

Magique moment où, arrivés devant la Mairie, nous avons dansé, chanté, casserolé tous en coeur, sous l'oeil interdit de la dizaine de flics qu'i n'osèrent pas faire quoi que ce soit contre nous parce qu'après tout, nous avions encore le droit de faire ce que nous faisions, c'est à dire : nous n'étions pas encore violents.

Et nous infligeames à cette préfère de malheur, servante du malin, une déculottée tout en sourires. 

Et j'ai senti, en étant au milieu de cette foule, avec des gens de 7 à 77 ans, de toutes catégories sociales, comme un véritable élan révolutionnaire.

Je ne l'avais jamais senti en 20 ans de mobilisations sociales.

Et depuis hier, j'ai retrouvé la foi.

L'amuseur public ne fait plus illusion.

Nous avons tous compris.

bligurelingueliguebling ! faisaient les casseroles.

Nous sommes encore gentils.

Mais pour combien de temps ?

D'ici au 14 juillet, il peut s'en passer, des choses.

 

Billet -même pas- écrit avec l'aide de ChatGPT

 


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